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Médecin de la Marine -
Amédée LEFEVRE
(1798 - 1869)

Né le 4 juin 1798 à PARIS (Seine) - Décédé le 12 décembre 1869 à
ROCHEFORT (Charente Maritime)
Fils de Jean Etienne,
commis de la marine et de Jeanne Charlotte PULCHERIE BLAMPATIN.
Marié en 1834 avec
Elisabeth GARDEY, fille d’un médecin de Bordeaux.
Un fils médecin de la
marine : : Auguste Amédée, docteur en médecine, médecin de 1°
classe de la marine.Né le 1er juin 1842 - Rochefort
(Charente-Maritime)
1810 : Il est enrôlé
comme mousse à l’âge de douze ans sur la frégate l’Elbe à Rochefort.
1814 : il sert comme
novice timonier sur le Foudroyant, en mission dans l’Atlantique,
puis sur le Duc d’Angoulême en 1815.
19 janvier 1816 : il
entre à l’école de médecine navale de Rochefort.
1818 : chirurgien de
troisième classe.
Il est embarqué sur
l’Isère, en mission d’exploration sur les côtes d’Espagne, au
Sénégal et en Guyane.
Il développe ses
connaissances en botanique et en zoologie avec le pharmacien
Stanislas BANON, professeur à l’école de Toulon, et rapporte des
collections d’histoire naturelle qui lui valent les félicitations du
Conseil de santé et du Museum.
1er avril 1823 : il est
nommé chirurgien de deuxième classe.
Il revient à Rochefort
comme chargé de cours de botanique médicale à l’école de médecine
navale.
Il a aussi en charge la
prévôté des élèves (surveillance pédagogique des élèves).
1825-1827 : il est
embarqué sur le brick le Marsouin en mission au Levant.
Les observations
recueillies pendant sa mission alimentent sa thèse sur les maladies
les plus fréquentes au Levant.
Août 1827 : il soutient
sa thèse devant la faculté de Montpellier, Les maladies les plus
fréquentes dans les Echelles du Levant.
1828 : il est nommé
chirurgien de première classe.
Il sert sur l’Atalante
et participe à l’expédition qui soutient les Grecs dans leur lutte
pour l’indépendance.
Le 19 septembre la
poudrière de Pylos Navarin subit une série d’explosions qui font de
nombreux tués et blessés.
Le courage et le
dévouement de LEFEVRE lors de cette catastrophe sont tels, que le
général SCHNEIDER et l’amiral ROSAMEL demandent pour lui la Légion
d’honneur.
1831 : il est fait
chevalier de la légion d’honneur.
1834 : il exerce à
l’hôpital maritime de Rochefort.
1835 : Il est affecté à
Toulon où il rend d’éminents services lors de l’épidémie de choléra.
Ses études sur l’asthme
lui valent alors la médaille d’or de la Société de médecine de
Toulouse.
Janvier 1836 : il est
nommé au concours, professeur à l’Ecole de médecine de Rochefort.
1841 : il est
correspondant de l’Académie de médecine.
Février 1846 : il est
promu médecin en chef à Rochefort et professeur de pathologie
interne et d’hygiène.
La même année il est
élu conseiller municipal à Rochefort.
1850 : son dévouement
lors de l’épidémie de choléra qui frappe Rochefort lui vaut d’être
fait officier de la Légion d’honneur.
Juin 1852 : il est
nommé premier médecin en chef. Président du Conseil de santé.
Il devient directeur du
service de santé à Brest en novembre 1854.
Il se consacre alors à
de nombreux travaux sur la fièvre typhoïde, la tuberculose
pulmonaire, la méningite cérébro-spinale.
Il s’attache tout
spécialement à l’étude d’une maladie qui faisait des ravages parmi
les équipages, les « coliques sèches » (saturnisme) dont l’origine
demeurait très controversée.
Avec les observations
et les analyses accumulés dès 1836, grâce à une enquête
épidémiologique très complète et menée avec rigueur, il réussit à
démontrer qu’il s’agissait d’une intoxication par les sels de plomb,
métal très utilisé à bord des navires y compris dans les tuyauteries
et appareils divers.
Il démontre que sur un
vaisseau de 90 on pouvait décompter 13226 kilos de plomb à portée
des mains des équipages ou au contact des boissons et des aliments.
1859 : il adresse au
ministre de la Marine HAMELIN, un rapport intitulé Recherches sur
les causes de la colique sèche observée sur les navires de guerre
français.
Il fait adopter des
mesures draconiennes, en interdisant à bord l’usage du plomb, du
minium et de la céruse, qui feront reculer cette maladie.
26 novembre 1860 : il
lit devant l’Académie des sciences son étude L’influence du plomb
sur le développement de la colique des pays chauds.
1863 : il se retire du
service actif et se retire à Rochefort.
Il publie en 1867 une
Histoire du Service de santé dans la marine militaire et des écoles
de médecine navale en France, ouvrage dans lequel il fait œuvre
d’historien sociologue et expose des vues très modernes qui
annoncent la médecine du travail.
Commandeur de la Légion
d’honneur.
Une stèle à l’hôpital
maritime de Rochefort porte l’inscription « au directeur A. LEFEVRE.
La marine reconnaissante. Extinction du saturnisme ».


SOURCES : Dictionnaire
des marins français, Etienne Taillemite. Le rôle fondamental
d’Amédée Lefévre médecin de la marine 1798-1869 en médecine du
travail et en histoire de la médecine, Dr Michel Valentin, Médecin
général Pierre Marie Niaussat, biusanté parisdescartes.fr.Bio
Lefévre, CTHS la France savante, Pascal Even.
Remerciements Patrick
Labail
Remerciements Stéphane
Giran
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