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Officiers et anciens élèves -
Jean Baptiste Charles René Marie Joseph
Le COUR GRANDMAISON
(1883 - 1974)

Né le 15 mars 1883 à
NANTES (Loire-Atlantique) - Décédé le 17 janvier 1974 à l'Abbaye
Sainte-Anne de KERGONAN à PLOUHARNEL (Morbihan).
Entre dans la Marine en 1900
Aspirant le 5 octobre 1903; port
LORIENT.
Au 1er janvier 1904, port TOULON.
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1905.
Au 1er janvier 1906,
sur le "CALÉDONIEN", annexe à l'École de canonnage (Cdt Adrien Le
TROTER).
Officier breveté
Canonnier.
Aux 1er janvier 1908,
1909, sur le croiseur "FORBIN", Escadre du Nord (Cdts Adrien ANDRÉ-FOUËT
puis Paul BERNARD).
Aux 1er janvier 1911, 1912, sur le "TOURVILLE",
École de canonnage, Second de l'escouade des élèves chefs de
section.

Extrait album photo du
Tourville en 1911
Lieutenant de vaisseau
le 16 octobre 1912.
Au 1er janvier 1914,
sur le croiseur cuirassé "CONDÉ", 2ème Escadre légère (Cdt Marie
GROUT).
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Au 1er janvier 1918,
port LORIENT.


Versé dans le cadre de
réserve le 21 octobre 1919; port LORIENT.
Capitaine de corvette
de réserve le 2 juillet 1921.
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
Autres informations :
Député de la Loire-inférieure de 1919 à 1942.
Sous-secrétaire d'Etat à la Marine militaire le 21 et le 22 mars
1940.


Extrait Ouest-France / 22 mars 1940
Fils de Charles Le Cour Grand-Maison
Sénateur de la Loire-inférieure après en avoir été député, Jean Le
Cour Grand-Maison fait ses études chez les Frères de la doctrine
chrétienne, puis au collège Stanislas. Il est reçu au concours de
l'Ecole navale en 1900. En février 1904, lors de l'attaque de
Port-Arthur par les Japonais, il est au Japon à bord du
croiseur-cuirassé Gueydon ; en août 1907, officier canonnier à bord
du Forbin, il participe au débarquement à Casablanca des troupes
chargées de rétablir l'ordre dans le territoire des Chaoulas.
En août 1914, il est officier canonnier à bord du croiseur-cuirassé
Condé, bâtiment, qui, depuis plusieurs mois, se trouve à Vera-Cruz
pour protéger les intérêts français mis en péril par les troubles du
Mexique. A la déclaration de guerre, le Condé est rattaché à la
division navale britannique de la mer des Antilles. Il prend part
aux opérations qui aboutissent à la destruction de corsaires
allemands et de leurs ravitailleurs.
En 1915, Jean Le Cour Grand-Maison est affecté sur sa demande au
régiment de canonniers-marins qui sert sur le front des pièces de
marine à longue portée. Commandant la 1re batterie mobile, il prend
part, de 1916 à l'armistice, à la plupart des grandes opérations
offensives : Verdun, Belgique, Chemin des Dames, Lorraine et, après
l'armistice, il commande une section de la flottille du Rhin.
Titulaire de trois citations, il est décoré de la Croix de guerre et
de la Légion d'honneur.
En octobre 1919, il démissionne pour entreprendre une carrière
politique qui ne devait s'achever qu'avec la IIIe République.
S'étant présenté aux élections générales de 1919 sur la liste
d'union nationale du marquis de Dion, dans la 2e circonscription de
la Loire-inférieure, il est élu au premier tour, le 16 novembre,
avec 41.961 voix sur 73.053 suffrages exprimés. Réélu dans la même
circonscription, candidat sur la liste d'union nationale catholique
le 11 mai 1924, par 48.583 voix sur 76.668 votants, il le sera
encore le 22 avril 1928, cette fois dans la 4e circonscription de
Nantes, le mode d'élection étant alors celui du scrutin
d'arrondissement, par 18.534 voix sur 21.830 suffrages exprimés et
en 1936 par 14.050 voix sur 17.065 votants. Toutes ces élections ont
été acquises dès le premier tour de scrutin.
Il est, en 1932, maire de Guenrouët. A la Chambre, il siège à droite
et s'inscrit d'abord au groupe des indépendants ; mais à partir de
1924 il n'appartient plus à aucun groupe. Le socialisme et le
radicalisme dont l'action politique et les vues doctrinales heurtent
sa conception de l'intérêt national et ses convictions religieuses
trouvent en lui un adversaire déterminé. Son passé d'officier de
marine l'incline tout naturellement à consacrer aux questions
navales une large part de son activité parlementaire qu'il étend à
la politique étrangère mais, à vrai dire, il n'est guère d'aspects
de la politique qu'il n'ait traités dans ses discours, dans ses
rapports ou propositions ou qu'il n'ait abordés dans ses
interventions plus modestes en séance publique.
Nommé membre de la commission de la marine militaire et de la
commission des affaires étrangères dès son arrivée à la Chambre, il
fera partie de la première jusqu'à la fin de sa carrière de député
et de la seconde jusqu'en 1936. Il siège aussi, au cours de son
premier mandat, au sein de la commission de l'Alsace-Lorraine et de
la commission des comptes définitifs.
Il rapporte divers projets de loi sur l'organisation du corps des
équipages de la flotte et du corps des officiers de marine. D'une
manière générale, il prend part à tous les débats relatifs aux
négociations internationales où sont en cause les intérêts navals de
la France.
Les questions financières et fiscales retiennent son attention.
Fréquentes sont, au cours de la 13e législature, ses interventions
dans la discussion d'interpellations sur la politique extérieure. En
1924, des incidents, suivis de l'arrestation de communistes, étant
survenus à Bobigny, il manifeste à la tribune de la Chambre son
opposition au gouvernement présidé par Edouard Herriot, reprochant à
ce dernier de pratiquer une politique de « juste milieu », de «
révolutionnaire conservateur », « de vouloir substituer un idéal
nouveau- l'idéal laïque - à l'antique idéal chrétien qui avait fait
jusqu'à nos jours la base même de l'organisation des sociétés ».
Il développe ce même thème en 1925 dans la discussion d'une
interpellation d'un député de la gauche sur « les attaques dirigées
par les évêques de France contre les institutions laïques et
scolaires de la République ». Laïciser l'Etat, dit-il à l'adresse
des radicaux - cela vous paraît un progrès, le Progrès. Nous y
voyons, nous, la plus aveugle, la plus brutale des régressions. »
C'est toujours ce même thème qu'il reprendra en 1927 dans la
discussion d'interpellations sur le communisme, Poincaré étant
président du Conseil. « Vous avez enseigné au peuple que les vieux
dogmes qui ont placé l'Europe à la tête du progrès étaient désormais
périmés. Vous avez éteint les étoiles du ciel et vous lui avez dit :
C'est sur cette terre que l'homme doit réaliser son rêve. » Il
concluait en rappelant ces paroles du pape Benoît XV : «Dans l'ordre
social, l'oubli de Dieu aboutit à l'anarchie et à la révolution. »
Au cours de son troisième mandat, de 1928 à 1932, il s'occupe plus
spécialement des questions relatives à l'enseignement.
Développant, en 1928, son interpellation sur la politique générale
et la composition du gouvernement de Raymond Poincaré, il avait
prononcé ces paroles révélatrices d'un état d'esprit dont l'on ne
vit pas qu'il se soit départi par la suite : « Continuerons-nous à
ne pas nous comprendre - que dis-je - à nous combattre, alors que
presque tous, en France, nous voulons les mêmes choses et que nous
ne différons souvent que sur la façon de les nommer? »
Au cours de son quatrième mandat- de 1932 à 1936 - l'économie
agricole requiert son étude.
Il n'abandonne cependant aucun des autres domaines de son activité
parlementaire habituelle.
La guerre venue, quand Paul Reynaud constitue son gouvernement
d'union nationale le 21 mars 1940, Jean Le Cour Grand-Maison y prend
le sous-secrétariat à la Marine, mais dès le lendemain il était
démissionnaire.
Il a voté le 10 juillet 1940 les pouvoirs constitutionnels
sollicités par le maréchal Pétain.
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de
1940 à 1958 (La documentation française)
Source web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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