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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Auguste Marie LA HAYE de SILZ  

(1760 - 1822)

 

 

 

Né le 19 novembre 1760 au Château de Silz à ARZAL (Morbihan) - Décédé le 5 janvier 1822 à ARZAL (Morbihan)

Fils de Jean Sébastien de La HAYE de SILZ et de Marie ESLYE

Marié le 10 janvier 1792 à Arzal, avec Jeanne Marie Olive KERMASSON de KERVAL

 

Extrait de Genanet

Elève de la marine le 7 septembre 1778

Sa carrière a pu être reconstituée grâce aux archives de la Marine. Il a des embarquements successifs sur :

Le Sphinx (14/01/1781)

L’Alexandre (16/04 au 12/06/1781)

La Néréide (12/06 au 12/09/1781)

Le Dauphin Royal (16/11/1782)

Le Glorieux (01/04/1782 à 12/04/1782)

Le Triton (08/09/1782 à 19/05/1783)

Le Réfléchi (02/01 au 30/04/1784 et 28/07 au 22/11/1784)

La Résolution (13/12/1785 à 11/05/1786)

Le Rhône (06/04 au 19/08/1789)

L’Auguste (26/06 au 30/12/1790)

Le Duguay-Trouin (01/01 au 29/06/1791).

Enseigne de vaisseau à bord du Glorieux, il participe à la campagne d’Amérique

Il est au combat naval des Saintes et de la Dominique, le 12 avril 1782.

A la suite de cette bataille, le Glorieux est pris par les Anglais et son équipage est fait prisonnier.

Auguste et les autres officiers prisonniers séjournent pendant un mois à la Cité Espagnole.

Le 19 mai, tous les prisonniers montent à bord du bateau anglais Sandwich, qui appareille le 25 pour l’Angleterre.

Ils arrivent à Portsmouth le 2 août.

Ils sont enfin libérés et rejoignent la France le 12 août 1782 où un jugement de Conseil de Guerre de L’Orient (Lorient) est porté, et cite les officiers et l‘équipage du Glorieux, en louant leur conduite lors de la journée du 12 avril 1782.

Lieutenant de vaisseau le 1er mai 1786.

En 1791 il est détenu quelques temps au château de Brest pour avoir manifesté des idées royalistes.

Lieutenant de vaisseau de 2ème classe,

Au cours de l’été 1792, il quitte la Marine pour rejoindre son frère et le mouvement chouan, comme son frère Sébastien, il se cache et travaille comme journalier dans les paroisses environnantes.

Recherché, son signalement est donné par l’administration : "Taille 5 pieds, 1 pouce (environ 1m68), gros, trapu, bien constitué, jambe forte un peu arquée; le visage gros, rond, un peu soufflé. Il a une bonne carnation, les yeux un peu enfoncés et petits, la bouche petite, les lèvres épaisses un peu relevées surtout la supérieure. Il porte un chapeau à cuve élevée",

Un autre signalement de police, contradictoire mais pas de la même année, le décrit comme suit : " 30 à 40 ans, 5 pieds, cheveux châtains, sourcils idem, yeux bleus, nez court, bouche moyenne, menton long, visage basané, maigre, effilé, vêtu d’une chemise blanche, pantalon de toile, chapeau de paysan"

Mais bien que se sachant recherché, Auguste accepte le risque de paraître à la demande de ses concitoyens d’Arzal pour faire office, dans certaines circonstances, d’officier public, ce qui laisse supposer une confiance réciproque, et la notoriété et le respect que lui porte la population.

En 1793, il participe avec son frère au soulèvement de l’Ouest.

C’est lui qui est à la tête des brigands à Rochefort-en-terre, dénoncés avec son frère comme antirévolutionnaires, la nuit du 21 avril 1793, en vertu d’un mandat, une trentaine de soldats vont à minuit heurter aux portes des inculpés au château de Silz et à Vieille-Roche, les somment d’ouvrir au nom de la Loi.

Jeanne Marie Olive, enceinte de 8 mois 1/2, son père Cassien Kermasson, qui est rongé d’infirmité, ainsi que d’autres membres de la famille et des enfants en bas âge, sont arrêtés, dirigés sur Vannes et internés au Petit Couvent.

Leur internement est de courte durée, puisque Jeanne Marie Olive accouche quelques jours plus tard, le 3 mai 1793, d’une petite fille, Marie-Cassienne-Augustine, à Vieille-Roche, mais elle sera a nouveau arrêté et internée avec sa fille pendant plus de deux ans.

En 1794, il est nommé chef de division de l’armée royale et catholique du Morbihan, il commande la division de Muzillac, de Redon et de la Roche-Bernard.

En 1796, il accepte la pacification du 16 juin et dissout ses troupes, il est un des chefs dont l’influence est la plus efficace en faveur du désarment et sa femme contribue avec ardeur à cette tâche.

Il écrit au général Hoche en ces termes : "[...] aussitôt que je fus informé le 3 juin dernier que les chefs comme les autres seraient amnistiés pourvu qu’ils ne fussent pas émigrés, je m’empressais de faire toutes les démarches auprès de ceux que nous nommons les membres de notre conseil et auprès des autres chefs pour les déterminer à profiter de la grâce qui nous est si généreusement offerte. Je me tais, Général, sur l’influence que j’ai eu pour la mise à bas des armes, mais j’ose me flatter que ce fût ma jeune épouse qui, par ses démarches dans les campagnes pour y répandre notre amnistie et les bienfaits du gouvernement, ébranla fortement le tout. Au besoin, j’en appellerai au Général Quantin, car il lui donna un passeport et mon amnistie".

Néanmoins, l’administration du Morbihan, ayant retrouvé le nom de ce Silz sur la liste officielle des émigrés (alors qu’il ne l’avait jamais été), avait requis sa déportation et obligé le général Quantin à le faire arrêter.

Le 14 vendémiaire (5 oct. 1796), les bandes du général Quantin arrêtent à Arzal le Chevalier de Silz, cela malgré les supplications des membres de la famille présents.

Il est dirigé à Vannes, jugé et condamné au bagne.

Il est déporté au bagne de l’Ile de Ré, avant-poste de la Guyane.

De sa captivité, il se procure divers certificats, notamment du district de la Roche-Sauveur (nom républicain de La Roche-Bernard) et du commandement militaire de l’arrondissement de Vannes, prouvant que depuis le mois de Mars 1793, il n’avait jamais quitté le pays.

Il envoie à Hoche une requête des plus respectueuses afin que, lui ayant déjà reconnu les droits accordés aux chefs des chouans non émigrés de rester de France, "il ne souffrit pas de son exportation dans une terre étrangère et perfide, dont il avait toujours et très sincèrement détesté les habitants et leurs manœuvres".

L’adjudant général Mermet signala au général en chef que l’emprisonnement de De Silz faisait du bruit, et que si les arrestations de ce genre se multipliaient, il pouvait en résulter de nouveaux troubles dans le Morbihan.

Hoche transmit au Directoire cet avis et la requête d’Auguste, ainsi que toutes les pièces sur ce "pacifié", en émettant l’opinion qu’ "il serait injuste, peut-être même dangereux, de traiter comme émigré des hommes qui ne l’étaient pas et le prouvaient d’une manière certaine".

Cependant, Auguste reste interné 3 ans à l’Ile de Ré.

C’est en juillet 1799 qu’il est libéré et assigné sous surveillance à Guérande.

Il rentre à Arzal, retrouve sa famille, et part aussitôt avec sa femme et sa fille s’installer à Guérande pour un séjour surveillé.

’est là que le 23 février 1800 naît son 2ème enfant, Clara-Marie.

Jeanne Marie Olive meurt à Vieille-Roche le 19 juin 1807 à 34 ans.

Avec les effets du Concordat, la paix et le calme revenus, Auguste reprend du service dans la Marine.

Capitaine de Frégate en 1814

Admis à la retraite le 22 octobre 1817.

Il se retire à Vieille-Roche dans la maison héritée de sa femme, appelée de nos jours la caserne des Douaniers.

Il meurt à Vieille-Roche le 5 janvier 1822 à l’âge de 61 ans.
 

 

Remerciements Bernard Dulou

 

 

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