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Officiers et anciens élèves -
Erasme Arthur Marc Antoine LADONNE
(1875 - 1916)
Né le 19 avril 1875 à
BORDEAUX (Gironde) - Décédé le 3 décembre 1916 en mer, baie de
FUNCHAL à MADÈRE.
Frère d'Arthur
Erasme Camille
Père d'Erasme
Pierre Paul Jacques, promotion 1929
Fiche Mémorial

Entre dans la Marine en 1892
Aspirant le 5 octobre
1895; port TOULON.
Au 1er janvier 1896,
sur le croiseur "PRIMAUGUET", Division navale de l'Océan Indien (Cdt
Augustin Le DÔ).
Au 1er janvier 1897,
sur le cuirassé "DÉVASTATION", Escadre de Méditerranée (Jean BELLUE,
Cdt).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1897.
Au 1er janvier 1899,
Second sur le torpilleur N°156 (Joseph JEANSELME, Cdt).
Officier breveté
Canonnier.
Au 1er janvier 1901,
sur le cuirassé "JAURÉGUIBERRY", Escadre de Méditerranée (Lucien
BERRYER, Cdt).
Au 1er janvier 1902,
sur le croiseur "FRIANT", Escadre d'Extrême-Orient (Charles ADAM,
Cdt).
Aux 1er janvier 1903,
1904, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX" en essais à ROCHEFORT, puis
Division navale de l'Atlantique (Cdts Adolphe SCHLUMBERGER puis
Edouard AMELOT).
Lieutenant de vaisseau
le 16 mai 1905.
Au 1er janvier 1906,
sur le cuirassé "JAURÉGUIBERRY", Escadre du Nord (Cdt Dominique
BONIFAY).
Au 1er janvier 1909,
sur le croiseur cuirassé "LÉON-GAMBETTA", Escadre du Nord (Cdt Jules
HABERT).
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Au 1er janvier 1911,
Archiviste sur le "TOURVILLE", École de canonnage (Eugène BARTHES,
Cdt).

Extrait album photo du
Tourville en 1911
Au 1er janvier 1912,
port TOULON.
Officier breveté de
l'École Supérieure de la Marine, promotion 1913.
Par décret du 11
juillet 1913, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Au 1er janvier 1914,
Secrétaire archiviste de la C.E.P.A.N., sur le croiseur cuirassé "POTHUAU",
École de canonnage (Cdt Jules CHÉRON).

Extrait ouest-France /
12 décembre 1914
En décembre 1916, cet
Officier affecté sur la canonnière "SURPRISE" disparaît avec le
bâtiment torpillé au mouillage par le sous-marin U38, dans la baie
de FUNCHAL.

Torpillage de la
SURPRISE
La SURPRISE, commandée par le Lieutenant de Vaisseau LADONNE, avait
reçu l’ordre d’escorter le vapeur DACIA de Gibraltar à Dakar.
Les deux bâtiments avaient appareillé de Gibraltar le 28 novembre
1916 et fait route sur Madère, la SURPRISE ne pouvant pas faire la
traversée de Gibraltar à Dakar sans charbonner.
Après une relâche de quelques heures à Tanger pour réparer une
légère avarie de machine de la SURPRISE, les deux bâtiments arrivent
à Funchal le 3 décembre vers 7h30 du matin.
La SURPRISE a mouillé le 3 décembre par 25 mètres de fond, relevant
le débarcadère au nord à 400 mètres environ. A 350 mètres dans le
S.S.O. à elle, était mouillé le voilier américain ELEANOR A.PERCY de
New-York, à 300 mètres environ dans l’E.N.E., le KANGUROO ; quelques
minutes après la SURPRISE, le DACIA a mouillé à 300 mètres dans l’E.S.E.
du KANGUROO. Evitage cap à l’ouest. Vers 8h45, un chaland de charbon
accoste la SURPRISE à bâbord.
Extrait du rapport de l’Enseigne de Vaisseau JOUGLARD, officier en
second de la SURPRISE
Vers 8h50, plusieurs hommes à bord ont vu distinctement le sillage
d’une torpille venant d’environ 2 quarts sur l’AR du travers bâbord,
sensiblement de la direction de l’AR de l’E.A. PERCY. Le bâtiment a
été frappé dans le voisinage de la cloison carré, poste des
seconds-maîtres mécaniciens. La violence des effets constatés me
fait présumer que la torpille a passé sous le chaland de charbon
qui, dans l’hypothèse contraire, aurait amorti le choc. Violente
explosion, fumée bleue-noirâtre, odeur caractéristique du
coton-poudre explosant.
Toute la partie du bâtiment compris entre la cloison
machine-chaufferie et la cloison carré-appartements du commandant
semble avoir été détruite. Le mât d’artimon arraché de son
emplanture a été projeté en l’air. Le chaland a coulé par l’arrière.
La portion du bâtiment comprenant les tranches : appartements du
commandant et compartiments de la barre a flotté quelques instants,
puis a coulé à pic. La portion située sur l’avant du panneau de la
machine a coulé plus lentement, prenant une forte inclinaison :
a) sur tribord (le bâtiment s’est redressé ensuite transversalement
en coulant) ;
b) de l’AV à l’AR (l’étrave et une partie de la quille ont émergé).
Un temps appréciable après la première explosion, une deuxième
explosion plus sourde s’est produite dans la partie AR. Je
l’attribue à la déflagration des munitions des soutes milieu.
Environ une minute et demie après l’explosion, le bout-dehors de
beaupré a disparu et la partie avant du bâtiment a coulé au fond ;
le mât de flèche de misaine et le grand mât de la flèche émergent
seuls.
Les débris du bâtiment reposent sur le fond à l’endroit précédemment
indiqué. La houle de S.W. qui règne depuis sa perte les roule
visiblement (oscillation des mâts dépassant) et semble continuer sa
destruction…
Presque tous les hommes placés dans les tranches machine, poste des
seconds-maîtres, mécaniciens, carré et sur le pont au-dessus de ces
tranches ont disparu. En outre, le Commandant a sans doute été noyé
dans ses appartements, et une partie des hommes qui se sont jetés à
la mer à tribord AV ont disparu dans le remous causé par
l’engloutissement du l’AV.
Huit ouvriers charbonniers portugais placés sur le chaland ont
également disparu.
Tous les survivants ont été recueillis par les embarcations du
KANGUROO et celles du port, accourues immédiatement.

Extrait Ouest-France / 5
décembre 1916
Mémorial Toulon







Extrait La Dépêche de Brest / 8 décembre 1916
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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