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Officiers et anciens élèves célèbres -
Bernard Charles Marie KLOTZ
(1926 - 2005)

Né le 12 juillet 1926 à MARNAY (Haute
Saône) - Décédé
le 28 décembre 2005 à PARIS Ve
Inhumé à Marnay (Haute Saône)
Entre dans la Marine en
1945
Enseigne de vaisseau de
2ème classe, le 1er octobre 1947

1948
Remerciements photo / Yves
Barthe
Enseigne de vaisseau de
1ère classe, le 1er octobre 1949
Lieutenant de vaisseau, le 1er décembre
1952
11F

Remerciements photo / Alain Cloarec




Extrait Cols Bleus / 1er mai 1954
Capitaine de corvette
Capitaine de frégate
Commande l'AE "BORY"



Extrait Cols bleus / 2 août 1969

Capitaine de vaisseau

Extrait cols bleus 28 mai 1977 / Remerciements Thierry Le Breton
Contre amiral
Commande le groupe des portes avions et
de l'aviation embarquée

Extrait Cols Bleus / 19 juin 1982
Remerciements Dominique Duriez

Vice amiral
Vice amiral d'escadre
Breveté aéronautique
Breveté pilote
Port d'immatriculation Toulon
Chevalier de la Légion d'honneur
Officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre
Complément :
Le vice-amiral d’escadre Bernard
Klotz est entré à l’Ecole navale en 1945.
Il effectue un premier
séjour en Indochine en 1946 à bord d’un dragueur et participe à la
reprise d’Haiphong en mars 1946.
Breveté pilote à Salon de Provence
en novembre 1950, il devient pilote de chasse à Mekhnès.
Affecté à
la 12F, à Hyères, il rejoint l’ « Arromanches » en Indochine en
janvier 1952.
Il participe à deux autres campagnes avec la 12F de
1952 à 1954.
Commande l'escadrille 14F
en Indochine (Bataille de Dien Ben Phu)

Abattu par la DCA le 23 avril 1954 à Dien Biên Phu, il
est fait prisonnier le 7 mai et parvient à survivre à la longue
marche imposée par le Viêt-Minh, avant d’être libéré en septembre
1954.
Durant la guerre d’Indochine, il
totalise 1090 heures de vol comportant 180 missions de guerre et 187
appontages sur Hellcat.
Par la suite il commande la 16F
(Etendard IVP), l’aviso-escorteur « Commandant Bory » et le
porte-avions « Foch ».
1977, sur le "Foch"

Nommé contre-amiral en 1980, il commande
l’Aviation embarquée et le groupe des porte-avions en 1982-1983.
Nommé vice-amiral en 1984, il est
décoré de la Grand-croix de la Légion d’Honneur et de la Grand-croix
de l’Ordre national du Mérite.
« J’ai aimé l’Indochine. Je l’ai
aimée comme un être de chair dont seule l’âme serait tangible. Amour
mythique, amour d’un rêve mais d’un rêve visible, peuplé de rumeurs,
rempli d’odeurs, touché du doigt. Je l’ai conservé toute ma vie.
[…]Indochine ! Un jour se septembre 1954 je l’ai quittée. Je l’ai
quittée mais elle ne m’a pas quitté. Elle a continué à m’habiter.
J’en ai porté le deuil. Aujourd’hui, plus de cinquante ans plus
tard, je le porte encore. »
Enfer au paradis, Vice-Amiral
d’Escadre Bernard Klotz, mai 2005
Eloge funèbre prononcé par l’amiral
Alain Oudot de Dainville, chef d’état-major de la Marine
le 2 janvier 2006, en la chapelle du Val de Grâce.
Bernard Klotz (†) nous quitte, une légende s’en va.
Nous perdons un chef, un chef qui a
servi la France, partout, en mer, dans les airs et sur terre, un
chef que nous admirions, que nous aimions, que nous aurions servi
jusqu’au bout de nous-mêmes.
Bernard Klotz a écrit sa page dans le
grand livre des figures de proue de la Marine.
Venu d’une région rude et peu maritime,
la Franche Comté, où il aimait se ressourcer car il avait besoin
d’herbe verte, de fleurs des champs, des senteurs de fenaison, il
choisit la Marine. Pilote de l’aéronavale pendant la période
douloureuse qui suivit la deuxième guerre mondiale, commandant
d’unités et de force en opérations, tout au long d’une carrière
exemplaire il nous a dressé le portait du chef.
Homme de cœur et d’intelligence, le
regard pétillant de malice, il nous transmettait son savoir avec sa
modestie naturelle et nous guidait avec humour car comme l’écrivait
un de ses compagnons de captivité, Pierre Schoendoerffer, le soldat
de guerre a besoin aussi de rires, de petites joies, de bêtises et
de grandes espérances.
Il possédait l’élégance, celle du
seigneur, l’élégance du port, du verbe, du geste, celle qui dans le
fracas des derniers bombardements de Dien Bien Phu, avant le cessez
le feu, lui fera commander par radio des fleurs pour celle qui
l’attendait en France
Amiral Klotz, vous nous avez appris le
respect, respect de l’adversaire, respect de la nature, respect de
l’homme, ce respect qui aux commandes de l’avion que vous aimiez
piloter seul, maître de vous-même, ce respect qui vous faisait
réduire votre moteur pour ne pas effrayer les buffles et adresser un
signe d’amitié au gamin qui les gardait.
Ce respect vous a fait chérir les pays,
où la France vous a demandé de servir, cette Indochine que vous avez
aimée comme un être de chair, dont cependant seule l’âme serait
tangible, cette Indochine que vous avez quittée un jour de septembre
1954, que vous avez quittée mais qui ne vous a pas quitté.
Vous avez aimé Tahiti encore dans sa
fraîcheur, lorsque la France y forgeait son destin.
Vous avez aimé Djibouti et son
territoire dont vous avez protégé les premiers pas vers la liberté.
Vous avez aimé ce Liban meurtri, et
Beyrouth où vous aimiez vous réfugier pour rencontrer les factions,
mais surtout pour rejoindre cette âme tangible qui ne vous avait pas
quittée.
Enfer ou paradis, vous parliez plus
d’amour que de mort.
Rien ne vous décourageait, ni la jungle
indochinoise quand vous aviez décidé de vous enfuir, ni la jungle
administrative où l’on voulait vous enfermer.
Vous nous avez enseigné le courage, ce
courage qui a fait aimer les marins de Dien Bien Phu car ils se
battaient sans mesurer les risques. Vous avez exigé de nous, quand
nous vous servions, une parcelle de ce même courage, mais
qu’aurait-on pu refuser à celui qui avait quitté son Hellcat brûlant
au dessus de la cuvette de Dien Bien Phu.
Vous nous avez enseigné la fraternité,
celle des risques assumées pour soulager la peine de ceux qui se
battaient dans les pires conditions, celle qui vous a fait soulager
la détresse des plus faibles, celle qui vous a fait catapulter des
raids, pour rendre la fierté à vos frères durement frappés à
Beyrouth, celle qui vous a permis d’obtenir l’honneur et la dignité
dans le rembarquement palestinien.
Vous nous avez ainsi montré comment on
devient chef, comme les plus grands, vous avez su ne pas voir quand
il fallait ne pas voir, pour mieux réussir, fidèle à votre idéal et
à vos convictions, avec l’orgueil qui permet de transcender les
difficultés, un chef à la volonté mâtinée de persévérance et de
patience, alliant rigueur à vigilance, l’audace à la prudence,
sachant forcer ses limites pour rencontrer son destin.
Quand vous avez quitté l’un de vos
commandements, vous nous écriviez :
« Le temps est venu que je vous dise au
revoir, je le ferais avec tristesse, si je n’emportais avec moi la
fierté de vous avoir commandés et la joie que vous m’avez donnée au
fil des jours par votre attitude, par votre état d’esprit, par votre
dévouement, par vos actes et vos témoignages, par votre amitié. Le
bilan de ce que nous avons fait ensemble est dans les rapports. Le
bilan dont je me souviendrai est celui de vos efforts, celui de
l’image que vous avez donnée de vous-mêmes et de la Marine, celui de
l’honneur et de la peine que nous avons partagés. Je me suis
appliqué à vous indiquer des objectifs et à vous y faire adhérer.
C’est pourquoi je pars sans inquiétude et presque sans mélancolie
ayant aimé mon métier et les hommes qui le servent, ayant grâce à
lui et grâce à eux conservé à ma vie la part de l’idéal et celle du
rêve.
Amiral Klotz, alors que vous rendez
votre dernier commandement, pour les services rendus à la France et
à sa Marine, pour l’exemple que vous nous avez donné, pour la
légende que vous nous laissez, pour l’honneur et le privilège
d’avoir servi sous vos ordres, laissez moi vous dire Merci.
Amiral, nous sommes vos débiteurs.
Amiral Alain Oudot de Dainville, Chef
d’état-major de la marine


Remerciements Dominique Duriez









Source Facebook / 5 juillet 2022
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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