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Commissaires de la Marine -
Théodore Désiré Charles KERIMEL de KERVENO
(1833 - 1894)
Né le 8 novembre 1833 à BREST (Finistère) - Décédé le 6
septembre 1894 à ORAN (Algérie)
Au Service Historique de la Marine, à Brest, un registre contient la
copie de l’acte de naissance émanant de la Mairie de Brest
Le 10 mars 1868, épouse
Marie-Louise-Valentine Prodon (27 ans) à Brest
Entre dans la Marine le
23 avril 1855
En 1862
Elève-Commissaire.
En 1870,
Aide-Commissaire.
En 1878,
Sous-Commissaire.
Extrait Journal Officiel
/ 28 juillet 1878
Commissaire de
l’inscription maritime d’ORAN en 1879
En 1881, en fonction et
résidence à Philippeville.
Le 11 décembre 1884 il
est nommé chevalier de la Légion d’Honneur.
Extrait La Gazette / 15
décembre 1894
Histoire de Théodore
Désiré Charles
Pour bien comprendre
l’histoire de cet homme il faut remonter à son grand-père,
Auguste-Marie.
Auguste-Marie de
Kerimel de Kerveno est le 4ème enfant d’Yves-Louis-Joseph et de
Marie-Catherine du Moulin.
Celle-ci a hérité de
son père le manoir de Lanvagen, en Crozon. (Le manoir existe
toujours et a été récemment restauré).
Issu d’une famille qui
est au service de la Marine depuis 1690 Yves-Louis-Joseph terminera
sa carrière comme Capitaine de Frégate.
Auguste-Marie suit les
traces paternelles et la tradition familiale et entre dans la
Marine.
Il a 19 ans quand
débute le 1er Empire, en mai 1804.
En ce début de siècle,
la France impériale est en plein conflit avec la Grande Bretagne.
Auguste-Marie est
enseigne de vaisseau quand son navire est pris par les anglais.
Le voilà prisonnier en
Angleterre.
Si les anglais
réservent aux matelots, dans les fameux pontons, des conditions de
détention particulièrement dures, le sort des officiers est moins
terrible.
Ceux-ci peuvent être
“libérés sur parole” ; autrement dit : ils s’engagent à ne pas
quitter la Grande Bretagne.
Auguste profite de
cette liberté.
C’est ainsi qu’il
rencontre une jeune anglaise, Anne Down, née à Lanceston vers 1790.
Il l ‘épouse.
Ils auront 12 enfants.
Les deux premiers
naissent en Grande-Bretagne, les autres verront le jour en France, à
Crozon ou à Brest.
Caroline-Rose-Marie
naît à Lanceston en 1810
Auguste-René-Marie naît
à Oswestry en 1812
Auguste-Marie, rentre
en France avec sa femme et ses 2 enfants entre 1813 et 1815.
Il réside d’abord au
manoir de Lanvagen, et s’installe à Brest vers 1826.
En 1833 Caroline est
enceinte.
De qui ? Mystère.
Elle met au monde un
garçon qu’elle abandonne.
Mais sans doute le
fait-elle à contrecœur, car – tel le petit-poucet – elle laisse des
traces.
C’est ce que l’on peut
déduire d’un acte de naissance assez extraordinaire.
En effet, un petit mot
est accroché aux vêtements de l’enfant sur lequel elle exprime son
souhait : “L’on prie de donner à cet enfant les noms de Théodore
Désiré Charles, il n’est pas baptisé”
Il faut savoir que le
“tour d’abandons” de l’hospice était une institution, à Brest.
Il avait été conçu avec
une certaine intelligence pour protéger les enfants.
On préservait
l’anonymat de celui (ou celle) qui déposait l’enfant dans le tour,
en même temps qu’on assurait la survie de l’enfant.
Quelques années plus
tard, Caroline retrouve son fils comme l’atteste la mention écrite
en marge de l’acte de naissance.
Elle aura un 2ème
enfant, Emilienne, née à Brest en 1843 et morte en 1922
Théodore Désiré Charles
fera dans la marine une carrière honorable dans le Commissariat.
Remerciements Bernard Dulou
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