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Officiers et anciens élèves -
Amédée Henri Adolphe KERHUEL
(1871 - 1925)
Remerciements Christophe Rochet
Né le 18 mai 1871 - CAYENNE (Guyane) / Décédé le 1er novembre
1925 à LORIENT (Morbihan)
Entre dans la Marine en 1889
Aspirant le 5 octobre 1892; port BREST.
Au 1er janvier 1894, sur le croiseur "ARÉTHUSE", Division navale
de l'Atlantique (Cdt Ernest BÉNIER).
Enseigne de vaisseau le 31 octobre 1894.
Aux 1er janvier 1896, 1897, sur la canonnière "COMÈTE" ... .
Au 1er janvier 1897, sur la canonnière "COMÈTE", Division navale
de l'Extrême-Orient (voir Prosper SIMON, Cdt).
Aux 1er janvier 1899, 1900, sur le cuirassé "FORMIDABLE",
Escadre du Nord (Cdts Pascal HOUETTE puis Marie De FAUQUE de
JONQUIÈRES).
Au 1er janvier 1901, Officier-Élève à l'École des Fusiliers
Marins.
Officier breveté Fusilier.
Au 1er janvier 1902, Capitaine de la 1ère cie à l'École des
Fusiliers Marins.
Lieutenant de vaisseau le 1er avril 1902.
Au 1er janvier 1903, en service à l'École des Fusiliers Marins,
chargé des Officiers-Élèves et Capitaine de la compagnie des
Tambours et Clairons.
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Versé dans le cadre de réserve le 10 mars 1904, port LORIENT.
Le
15 mai 1916, Lieutenant de vaisseau de réserve,
Directeur des mouvements du port de SAINT-NAZAIRE
Le 1er avril 1917, Commandant le Centre A.M.B.C. à
SAINT-NAZAIRE.
Capitaine de corvette de réserve le 21 février 1919; port
LORIENT.
Extrait Ouest-France / 25 janvier 1922
Remerciements Pascal Boisson
Extrait Ouest-France / 2 novembre 1925
Extrait Ouest-France / 4 novembre 1925
Extrait Ouest-France / 5 novembre 1925
Extrait La Dépêche de Brest / 2 novembre 1925
Témoignage :
Le 1er novembre 1925, Adolphe Kerhuel décède à l’âge de 54 ans
en son domicile de Lorient, 28, Cours des quais (actuellement
quai des Indes). Le Nouvelliste du Morbihan dans son édition du
4 novembre, consacre une large place à l’évocation de sa mémoire
et les journalistes ne tarissent pas d’éloges.
« L’homme de bien, le bon citoyen, le "bon patron", comme se
plaisaient à le nommer tous ceux qu’il eut sous ses ordres. M.
Adolphe Kerhuel, Président du tribunal de commerce de Lorient,
qui dort son dernier sommeil au cimetière de Carnel, a eu, ce
matin, de magnifiques funérailles si on s’en tient à
l’assistance nombreuse qui l’accompagna à sa dernière demeure,
assistance composée de toutes les personnalités lorientaises, si
nombreuses qu’il nous est impossible de les nommer toutes, dans
la crainte de faire de trop nombreuses exceptions. Non seulement
nous avons noté la présence de tout le monde du commerce, de
l’industrie, du maire de Lorient, des administrations, de
l’Armée et de la Marine de Lorient, mais aussi d’amis nombreux
de la famille venus des environs de Lorient, du Morbihan, de
Quimper, de Nantes, d’Angers, de Paris, même d’Angleterre. »
Citons le procureur de la République, Henrio ; les juges ; le
barreau et les avoués de Lorient ; un groupe d’officiers de
Marine avec l’amiral d’Adhémar de Cransac, préfet maritime ; le
personnel de la Caisse d’Epargne dont Adolphe Kerhuel était
administrateur ; le Conseil paroissial de Saint-Louis dont il
était Président ; le personnel de la Banque de France ; toute la
Chambre de Commerce ; les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées ; le
personnel de la Maison Marcesche et Cie au grand complet ; le
personnel de la Compagnie Lorientaise de Chalutage ; des Kaolins
d’Arvor ; des Ateliers Lorientais ; de la Grande Ciderie.
A en juger par les discours prononcés par quatre personnalités :
M. Jouan, Président des directeurs de la Caisse d’Epargne ; M.
Esvelin, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats ; M. Bachelier,
Directeur commercial de la société Marcesche ; M. Le Bourhis,
doyen des juges au tribunal de commerce, Adolphe Kerhuel était
un homme d’une grande générosité, impartial dans ses jugements
et un travailleur acharné.
MM. Jouan et Bachelier évoquent l’homme généreux. Le premier en
ces termes.
« Tous ceux qui ont approché M. Kerhuel appréciaient ses grandes
qualités de cœur, son caractère aimable et serviable, sa bonté
proverbiale, et l’on peut dire qu’il emportera les regrets
unanimes de ce Lorient dont il était depuis longtemps un des
meilleurs enfants d’adoption. »
Alexandre Bachelier qui a directement travaillé avec Adolphe
Kerhuel ne tarit pas d’éloges.
« Tout le personnel, chefs de services, employés, contremaîtres,
ouvriers des usines et des quais, personnel des bateaux et des
ateliers, ont voulu prendre part au deuil. C’est que depuis
vingt-deux ans que nous travaillions avec M. Kerhuel, il a su
s’acquérir dans notre Maison un respect et une affection
unanime.
On l’aimait pour sa grande bonté, pour sa bienveillance. Prêt à
soulager toutes les misères, aussi bien morales que physiques,
il savait trouver les mots qui réconfortent et qui consolent, et
les découragés, les aigris se retiraient confiants après une
conversation avec lui. On l’aimait pour son esprit de justice et
chacun s’inclinait devant les décisions qu’il avait prises,
tellement la confiance en son impartialité était grande. On
l’aimait pour son affabilité, pour la bienveillance avec
laquelle il écoutait toutes les doléances ; pour la cordialité
de son accueil, même, je devrais dire surtout, pour les petits
et les humbles.
C’est par là que, avec la modestie que vous lui connaissez, avec
simplicité, sans éclat, il a pu jouer un grand rôle dans la
direction de notre Maison. »
Le Bâtonnier Esvelin, lui, met en avant les qualités
d’impartialité de M. Kerhuel.
« Nul mieux que M. Kerhuel n’avait réussi à s’adapter aux
délicates fonctions qui consistent pour un homme à devenir
l’arbitre dans les conflits d’intérêts surgissant entre ses
semblables. Il avait concentré vers ce but, toutes les
ressources de son intelligence et de son érudition première,
auxquelles étaient venues progressivement s’ajouter un ensemble
imposant de connaissances techniques acquises dans la pratique
quotidienne des affaires commerciales et industrielles les plus
diverses. Ces qualités complétées par un labeur incessant,
avaient fait de M. Kerhuel un magistrat d’une rare compétence et
d’une haute valeur.
Après avoir minutieusement et scrupuleusement examiné ses
dossiers en plein accords avec ses assesseurs, à qui il
s’évertuait à faire partager son idéal de justice et de vérité,
il rendait des arrêts où se sont toujours reflétés une
connaissance profonde des hommes, comme aussi la marque d’une
rare impartialité. »
Pour M. Le Bourhis, Adolphe Kerhuel a été celui qui a toujours
rempli ses fonctions sans ménager ses forces.
« Malgré la grande modestie dont vous avez toujours voulu
entourer votre vie, permettez-moi, à l’heure où les honneurs de
ce monde ne comptent plus pour vous, de rendre, au nom de notre
tribunal dont, pendant six ans, vous avez été l’âme, un suprême
hommage au magistrat de si haute valeur morale que vous avez
personnifié. La tâche, dont vous avez accepté la charge pendant
les nombreuses années de votre présidence, était lourde : vous
l’avez remplie sans ménager jamais vos forces, accomplissant un
travail considérable et vous y donnant, entièrement, avec cette
conscience, cet esprit de devoir, cet oubli de soi, qui sont les
principales caractéristiques de belles âmes comme la vôtre. »
Après la disparition d’Adolphe Kerhuel, Bernard Brasier de Thuy,
son gendre, collabore quelques mois avec Emile Marcesche,
jusqu’à ce qu’il parte en Belgique diriger une filiale d’un
important groupe métallurgique.
Source web
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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