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Officiers et anciens élèves -
Jean Pierre Edmond JURIEN de La GRAVIÈRE
(1812 - 1892)
Né le 18 novembre 1812 à BREST - Décédé à PARIS le 5
mars 1892.
Fils de Pierre ROCH, Vice-amiral et de Esther Henriette KRAFT
Marié avec Jeanne Henriette Alphonsine De SIOUVILLE.
Issu d'une famille
maritime (son père est contre amiral), il entre au service en 1828
Aspirant de 2eme (1830), il fait campagne sur la Dauphine, puis la
Champenoise, sur les côtes occidentales d’Afrique, il obtenait de
son commandant des notes élogieuses : "actif, instruit, sans cesse
curieux d’acquérir de nouvelles connaissances".
Aspirant de 1ere classe (1832), il est affecté à la station du
Levant sous les ordres du capitaine de vaisseau Lalande qui passe
pour le meilleur manœuvrier de la flotte et pour un entraîneur
d’hommes exceptionnel. Passé successivement sur la Résolue, la
Calypso et l’Actéon, Jurien se fait apprécier de son chef qui le
juge "instruit, rempli de la meilleure volonté, bonne éducation,
bonne santé, ayant un goût particulier pour la marine, très bon
sujet, zélé, actif".
Enseigne de vaisseau le 1er janvier1833, Lalande le prend comme aide
de camp sur la Ville-de-Marseille.
En 1834, il le note :
"paraît devoir être un de nos capitaines les plus distingués. C’est
un sujet à pousser". Il bénéficia aussi des enseignements de Lalande
qu’il va retrouver bientôt en escadre de la Méditerranée.
Il reçoit en 1836 son
premier commandement, celui du cotre le Furet affecté à la station
des côtes d’Espagne.
Lieutenant de vaisseau. Le 10 avril 1837, il embarque sur l’Iéna
comme aide de camp de l’amiral Lalande. Il y voit à l’œuvre les
premiers navires à vapeur.
Nommé en 1839
commandant du brick la Comète, il rejoint devant Tenedos l'amiral
Lalande et vit à ses côtés la crise diplomatique provoquée par les
affaires d’Egypte. Il est ensuite chargé avec la Comète de
travailler sur les côtes de Sardaigne avec le concours des
ingénieurs hydrographes Darondeau et Laroche-Poncié pour la mise à
jour des cartes marines. Il obtient en 1841 un témoignage de
satisfaction.
Capitaine de Frégate le 31 juillet 1841, il est choisi, en mars
1843, par le nouveau ministre l’amiral Roussin, comme aide de camp.
Affectation de courte durée puisqu’en juillet, il reçoit le
commandement du Palinure, un brick de la station des côtes d’Espagne
avec lequel il se distingue en juin 1844 lors d’un incendie survenu
à Barcelone et en octobre 1845 en sauvant l’équipage d’un navire
marchand français naufragé.
En 1846, l’amiral
Roussin le recommande chaudement à son successeur rue Royale pour un
avancement exceptionnel.
En janvier 1847, il
reçoit le commandement de la corvette la Bayonnaise pour une mission
de trois ans dans les mers d’Extrême-Orient. Il visite Hong-Kong,
les Philippines, les Carolines, les Mariannes, Batavia, assiste les
baleiniers français qui travaillent dans ces parages, porte secours
aux Portugais de Macao lors du typhon qui ravage la ville en
septembre 1849 et recueille une masse considérable de renseignements
hydrographiques sur les mers de Chine. De cette longue et fructueuse
campagne, il rapporte deux témoignages officiels de satisfaction du
ministre et un récit qui paraîtra en 1873 en deux volumes sous le
titre Voyage de la corvette la Bayonnaise..
Capitaine de Vaisseau le 21 octobre 1850, il est affecté au Dépôt
des cartes et plans pour y mettre au net les travaux hydrographiques
réalisés avec la Bayonnaise.
En 1852, il reçoit le
commandement de la frégate l’Uranie, école des canonniers avec
laquelle il expérimente de nouvelles méthodes de tirs à feux
convergents. L’année suivante, il est demandé comme chef
d’état-major par l’amiral Bruat, commandant l’escadre de l’Océan.
Celui-ci justifie sa démarche dans une lettre à l’intéressé en
expliquant qu’il a été, comme lui, élevé, "dans les principes de
l’amiral Lalande qui les avait lui-même puisés à l’école de votre
père. Nous continuerons cette bonne famille autant qu’il nous sera
possible".
Contre amiral en 1853 à 43 ans. Pour la première fois de sa
carrière, il participe à des opérations de guerre lors de la
campagne de Crimée. Les services qu’il y rend lors du bombardement
de Sébastopol le 17 octobre 1854, lors du débarquement de Kertch où
il commande les troupes, lors de la prise de Kinburn lui valent les
éloges de son chef.
La guerre terminée, il
préside en 1856 la délégation envoyée à la revue navale passée en
rade de Spithead par la reine Victoria. L’année suivante, il reçoit
le commandement en sous-ordre de l’escadre de Méditerranée avec
pavillon sur l’Algésiras, ce qui lui donne l ’occasion de participer
aux opérations en Adriatique pendant la guerre d’Italie sous les
ordres de l’amiral Romain Desfossés. C’est à lui qu’incombe
l’organisation du blocus de Venise en juin 1859 mais l’armistice de
Villafranca, signé le 7 juillet, interrompt ces opérations de
l’escadre qui devait appareiller le 8 pour attaquer la ville. La
paix revenue, Il reçoit des attributions administratives et est
nommé membre du Conseil de perfectionnement de l’Ecole polytechnique
et, en avril 1861, du Conseil d’amirauté et président de la
commission des pêches et de la domanialité maritime.
En octobre 1861 il
reçoit le commandement de la division navale du golfe du Mexique.
Vice Amiral le 15 janvier 1862.
Commandant interarmées
au Mexique, il dirige le débarquement des troupes à Vera-Cruz et
signe, le 19 février, la convention de La Soledad qui aurait pu
régler pacifiquement le différend franco-mexicain mais Napoléon III
refuse de la ratifier.
Revenu au Mexique en
juillet 1862 sur la frégate cuirassée la Normandie, premier bâtiment
de ce type à traverser l’Atlantique, Jurien dirige la 22 novembre
l’attaque de Tampico et rentre en France en avril 1863. L’Empereur
ne lui tient pas rigueur de sa lucidité dans l’affaire mexicaine
puisqu’en janvier 1864, il le prend comme aide de camp, ce qui lui
donne libre accès à la cour où il devint un familier et souvent un
confident de Napoléon III et d’Eugénie.
En janvier 1866, il est
élu membre de l’Académie des Sciences.
En 1868, Jurien de la
Gravière reçoit le principal commandement de la flotte, le plus
envié, celui de l’escadre d’évolutions en Méditerranée avec pavillon
sur le cuirassé Magenta. Pendant deux ans, il va faire naviguer
cette force sans arrêt, étudiant à fond la nouvelle artillerie,
l’organisation des diverses spécialités, l’amélioration de
l’habillement, de la nourriture, révisant enfin la tactique des
bâtiments de combat à vapeur. De cette expérience, il tire des
considérations sur la tactique navale qui seront publiées en
appendice de sa Marine d’aujourd’hui.
En décembre 1870, il
devait appareiller pour une croisière au Levant mais il reste
finalement sur les côtes de Provence pour réprimer les troubles
suscités à Nice par le parti séparatiste.
En mai 1871, il est
nommé directeur général du Dépôt des cartes et plans de la Marine et
président de nombreuses commissions et conseils : Observatoire de
Paris, conseil de perfectionnement de l’Ecole navale (1871),
commission de révision de la tactique navale (1872), commissions de
réorganisation des troupes de marine (1875), du corps de santé, de
la défense des côtes. Son autorité s’étend aux affaires
internationales puisqu’en septembre 1873 il fait partie de la
commission internationale chargée de régler les différents
territoriaux anglo-portugais au Mozambique.
En avril 1884, il est
nommé membre de la Commission internationale chargée d’étudier les
améliorations à apporter au canal de Suez.
Maintenu en activité
sans limite d’âge en novembre 1877, Jurien accumule les honneurs :
président de l’Académie des sciences en 1886, il entra à l’Académie
française en 1888. Les dernières années de sa vie sont consacrées à
la rédaction d’ouvrages historiques avec une prédilection pour les
périodes anciennes.
Portant ses décorations dont Légion d'honneur, Lion de Zoehringen,
Médjidié, Mérite militaire de Savoie.
Source web
Edmond Jurien de La Gravière (1812-1892). Photographie réalisée par
Eugène Pirou.
Complément / Remerciements Bernard Dulou
Remerciements et source web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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