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Médecin de la Marine -
François JUBIN
(1916 - 1944)
Né le 16 juin 1916 à CAHORS (Lot) - Décédé le 28 juin 1944 à GOURDON
(Lot)
Fils de Maurice, médecin du corps de santé colonial.
Marié.
Etudes à l’Ecole annexe de Toulon.
1938 : il intègre l’Ecole de Santé Navale de Bordeaux.
Mars 1940 : il est en troisième année de médecine, il est affecté à
la base aéronavale de Boulogne sur Mer comme médecin auxiliaire
d’une unité de fusiliers marins.
15 mai 1940 : offensive allemande. Lors de l’attaque de Boulogne il
porte secours aux blessés et participe aux combats.
Blessé, il est fait prisonnier et envoyé en captivité en Allemagne.
Il s’évade, rejoint Boulogne et envisage de rejoindre l’Angleterre
en passant par l’Espagne.
Son père décède.
Devenu soutien de famille, il renonce à son projet et décide de
terminer ses études.
Il se rend à l’Ecole de Santé navale repliée à Montpellier en zone
libre.
Il y poursuit son cursus et se marie.
Sa conduite pendant les combats lui vaut d’être cité à l’ordre du
Corps d’Armée avec attribution d la Croix de guerre.
7 mai 1941 : il est décoré de la Médaille militaire.
Fin 1942 : il tente, en vain, d‘embarquer sur un sous-marin pour
rejoindre les Forces Françaises Libres, sa place étant donnée à un
officier supérieur.
Il démissionne de la Marine, passe sa thèse de docteur en médecine
et s’installe comme généraliste à Lauzès dans le Lot.
Il rejoint le mouvement de résistance de l’armée (ORA) et prend le
pseudonyme de Jupiter.
1944 : il est intégré dans les effectifs des FTPF au sein du 23ème
bataillon du Lot, avec le grade de capitaine des FFI.
Avril 1944 : au cours d’un transport d’armes, il se fracture un bras
et il est hospitalisé sous un faux nom à Cahors.
Mai 1944 : les troupes allemandes remontent vers le nord et
procèdent à de nombreuses arrestations.
Il échappe à une rafle et quitte alors la région de Lauzès pour le
village de Nabirat, proche de Gourdon, où il met sa famille à
l’abri.
Il participe aux opérations de sabotage qui accompagnent les
évènements de Normandie.
28 juin 1944 : il rentre d’opération à Gourdon, en uniforme,
ignorant que les Allemands ont investi la ville.
Il tombe sur un barrage allemand, il tente de s’échapper mais il est
abattu par les soldats allemands.
« Tenant compte des raisons morales qui l’ont déterminé à quitter la
Marine et en considération de son attitude patriotique » il est
réintégré rétroactivement dans la Marine.
En mars 1948, il est promu médecin de première classe de la Marine à
compter du 1er juin 1944.
1946 : Médaille de la Résistance à titre posthume.
8 août 1949 : sa petite fille reçoit à Cahors la Légion d’honneur
décernée à son père.
Les promotions 1974 de l’Ecole se Santé navale de Bordeaux et
l’Ecole de Santé de Lyon ont choisi François JUBIN comme parrain.
Une rue et une résidence de retraite portent son nom à Lauzès.
SOURCE : Françoise Jubin, bio Jubin, Les Amis de la Fondation de la
Résistance.
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