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Officiers et anciens élèves -
François Louis Julien Simon HERON
(1746 - 1796)
Né le 16 mars 1746 à SAINT LUNAIRE
(Ille et Vilaine) - Décédé le 16 février 1796 à VERSAILLES
(Yvelines)
Fils de Jean HERON et de Judith COSTAR
Marié le 12 août 1777 à CANCALE avec
Modeste Anne Jeanne DESBOIS
Entre dans la Marine en 1778
D’après l’Etat de la
Marine pour l’année 1783, il devient lieutenant de frégate au
département de Brest le 1er février 1782.
Après la réforme de la
marine mise en place par les ordonnances de 1786, il est fait
sous-lieutenant de vaisseau le 1er mai 1786 et affecté à la
cinquième escadre.
Il figure sur les
listes jusqu’au 1er janvier 1790 puis semble avoir quitté le
service.
Capitaine commandant le
Sartine (propriété de Joseph-Denis Goguet, armateur à La Rochelle),
il fait voile en mai 1784 vers La Havane avec pour mission d'acheter
un million de piastres pour le compte du ministre Calonne.
Ce million
correspondant à une créance d'un million de piastres due par le
gouvernement espagnol à Cabarrus et Lalanne de Madrid depuis
septembre 1782.
Rentré en France après
un voyage de sept mois, le ministre refuse de lui allouer
l'indemnité à laquelle il pensait avoir droit.
A partir de 1792, il se
lie aux Jacobins, devient agent du Comité de sûreté générale et
participe à de nombreuses arrestations.
Mis en cause pour
violences et abus d’autorité, il est défendu par Couthon et
Robespierre.
Dans ses mémoires
Sénart qui préparait pour Fouquier-Thinville l’acte d’accusation des
banquiers Magon, raconte : « Héron vint me trouver dans le cabinet
où je travaillais aux rapports ; il me dit d’un ton mielleux : je
vous prie de me rendre un service important, vous le pouvez. Si vous
faites ce que je vous demande, je vous remettrai 600 livres,
j’ajouterai un présent de 3.000 livres, je vous paierai 1.800 livres
et je vous ferai avoir une place fixe de 10.000 livres ; j’écoutais,
mais avec indignation, toutes ces offres. Enfin il termina sa
proposition par m’inviter à insérer dans mon rapport le nom de sa
femme afin de la faire guillotiner : ma femme disait ce monstre est
une conspiratrice ; elle est complice de Magon-Lablinaye. Elle est
de Saint-Malo et le rapport dont vous êtes chargé offre une occasion
certaine que je ne retrouverai plus ; il faut mettre son nom dans le
rapport. Quand on glisse un nom dans une grande affaire, cela va et
sur le nom désigné on fait guillotiner ; il suffit de désigner le
nom des complices ; on fait l’appel, les têtes tombent, et, pouf,
pouf, ça va. » Le « vertueux » Senart qui craint sans doute un piège
refuse la proposition.
Après le 9 thermidor,
il est emprisonné mais échappe à la guillotine grâce à l’amnistie de
l’an IV et meurt en liberté en 1796.
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