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Officiers et anciens élèves -
Paul Louis HEBRARD
(1901 - 1980)
Remerciements Dominique Duriez
Né le 18 janvier 1901 à
TOULOUSE (Haute-Garonne) - Décédé le 29 septembre 1980 à TOULON
(Var).
Grand-père de
Patrick HEBRARD,
promotion 1969
Entre dans la Marine en 1918.
Remerciements photo /
Denis Cazenave
Photo de groupe prise en
1919
Enseigne de vaisseau de
2ème classe le 1er octobre 1919; port ROCHEFORT.
Au 1er janvier 1921,
sur le croiseur cuirassé "EDGAR-QUINET", 1ère Division légère,
escadre de Méditerranée (Cdt Aristide BERGASSE du PETIT-THOUARS).
Enseigne de vaisseau de
1ère classe le 1er octobre 1921
Officier breveté
d'Aéronautique.
Lieutenant de vaisseau
le 26 janvier 1927.
Professeur puis directeur de l’Ecole de
pilotage d’Istre.
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Chef du service aéronautique sur le croiseur
« Primauguet » en janvier 1931, il fait campagne en Extrême-Orient,
avant d’être nommé en 1934 chef pilote de l’hydravion
« Croix-du-Sud ».
Réalise alors les premières traversées postales
de l’Atlantique Sud entre Dakar et Natal, avant de battre, le 23
juin 1935, le record mondial de distance pour hydravions.
Complément
23 juin 1935 : record mondial de
distance en hydravion. Les lieutenants de vaisseau Paul Hébrard et
Daillière battent le record mondial de distance à bord d’un
hydravion Latécoère 300 La Croix-du-Sud. Partis de Cherbourg, ils
rallient Ziguinchor au Sénégal après 32 heures de vol et 4347 km
parcourus.
Capitaine de corvette
le 2 avril 1937.
Capitaine de frégate le
17 novembre 1940.
Participe
à de nombreuses missions sur l’Allemagne, avant de devenir le chef
des services clandestins de la marine lors de la libération de
Paris.
Détaché à Air France en
janvier 1945, il est l’un des principaux artisans de la rénovation
de la compagnie après la guerre.
Capitaine de vaisseau
le 16 janvier 1951.
Détaché
au secrétariat général de l’aviation civile.
Contre-amiral le 1er
août 1956.
Il quitte le service
actif en février 1959.
Président-directeur général de la compagnie Air Inter
de 1960 à 1970, il sut lui donner une nouvelle impulsion.
En 1963, il totalisait
plus de 10.000 heures de vol.
Il reçut le Prix Icare 1968
Autres photos / PDF
Officier de la Légion d'Honneur.
Croix de guerre
1939-1945 avec 4 citations
Commandeur de la Légion
d'Honneur.
Mérite maritime.
Médaille de
l'Aéronautique
Complément dossier / Libération de l'hôtel de la Marine / 1944
L’histoire « officielle » a retenu que le ministère de la Marine,
place de la Concorde, bordé à gauche par la rue Royale et à droite
par la rue Saint Florentin, avait été libéré le 25 août en début
d’après-midi par un détachement de la 2ème D.B. La vérité est un peu
plus complexe et la libération de ce haut lieu de la Marine a été «
réglée » entre marins.
Dès le mois de janvier 1944 à Paris, un petit noyau d’officiers de
marine dont, le C.C Saint Guilly, le C.C Halley et le C.F Hébrard
auxquels se joignent 13 autres officiers de marine de grades divers,
en congé d’armistice ou en disponibilité, constituent un groupe de
résistance.
Pour être reconnus, ils prennent contact avec les F.F.I du
département de la Seine commandés par le colonel Lizé, de l’O.R.A.
Le capitaine de frégate Hébrard, est à Paris en position « hors
cadre » comme directeur de la compagnie Air-France. Il connaît à
l’annexe de l’amirauté, rue François 1er, le contre-amiral Jardel et
le vice-amiral Gouton, ce dernier depuis 1939 époque ou celui-ci
était chef du cabinet militaire du Ministre de la Marine et lui
pilote attaché au ministère.
Les mois passent. Le 21 août, selon un ordre du colonel Lizé, le C.F
Hébrard procède à l’activation de son groupe. L’objectif que s’est
fixé le C.F Hébrard est d’occuper l’ex. ministère de la Marine et
l’hôtel Talleyrand à l’angle de la rue Saint Florentin, occupés par
la Kriegsmarine depuis 1940. Il s’agit d’empêcher un dynamitage ou
un incendie criminel. (Les deux bâtiments sont reliés par une
passerelle, installée par l’occupant, afin de faciliter les
déplacements de son personnel).
Dans la matinée du 24 août, le C.F Hébrard rend compte de son projet
au contre-amiral Jardel responsable jusqu’ici de la Marine à Paris,
mais qui venait d’être remplacé par le vice-amiral Gouton. « Une
approbation sans réserve m’est donnée » note le C.F Hébrard dans son
C.R de mission.
A partir de ce moment les hommes du groupe Hébrard se réunissent en
divers lieux proches de leurs objectifs de façon à pouvoir
surveiller les mouvements des Allemands et intervenir selon les
circonstances. Dans la nuit du 24 au 25, le groupe apprend l’arrivée
de blindés de Leclerc place de l’hôtel de Ville.
Le 25 août, vers 14 h, quelques parisiens insurgés échangent des
coups de feu sporadiques avec les Allemands des blockhaus aux angles
des rues Royales et Saint Florentin. A 15 h le groupe Hébrard décide
de lancer son attaque. Pénétrer par le portail rue Royale, très
défendu, s’avère impossible. Le groupe se rabat sur l’hôtel
Talleyrand qu’il trouve abandonné de ses occupants. Le groupe,
réduit à 7, accède alors à la passerelle surplombant la rue Saint
Florentin et par elle arrive au premier étage du ministère de la
Marine. Du haut des fenêtres, ils mitraillent la garnison allemande
massée dans la cour intérieure, environ 150 à 180 soldats, dont le
seul souci semble être celui de se rendre au plus vite sans
résistance.
Le C.F Hébrard prend contact avec l’annexe du ministère de la
Marine, commandé par l’amiral Gouton, qui fournit immédiatement un
détachement de marins en uniformes. La protection des soldats
allemands prisonniers leur est confiée, il faut aussi éviter le
pillage des locaux, principalement des caves, où se trouvent des
stocks d’armes et de munitions abandonnées.
Toujours selon le rapport de mission, « les officiers Petit et de
Mattarel, qui se sont procuré un pavillon montent sur la terrasse
pour le hisser. Ils y sont accueillis par un feu nourri dont ils ne
peuvent déterminer l’origine. Nonobstant, ils terminent posément
leur tâche selon les règles ; « Attention pour les couleurs » crie
Petit et de Mattarel envoie la grande enseigne tricolore, tandis
qu’en bas, de la foule qui peu à peu envahit la place de la
Concorde, partent de longues acclamations ».
Entre temps les hommes de la 2ème D.B qui ont terminé de « nettoyer
» la place de la Concorde et les rues adjacentes, entrent dans la
cour intérieure du ministère de la Marine par le portail de la rue
Saint Florentin qui vient de leur être ouverte de l’intérieur. Les
prisonniers allemands leur sont remis.
Le détachement de la Marine et les hommes du groupe Hébrard,
assurent ensuite la garde des diverses issues de l’immeuble pour en
défendre l’accès à la foule qui se presse. Peu après, considérant sa
mission terminée le C.F Hébrard remet les lieux à l’Etat-major de
l’amiral commandant la Marine à Paris.
D’après : Compte rendu de mission de la prise du ministère de la
Marine le 25 août 1944, par le C.F Hébrard déposé au S.H.M –
Sous-série TT-A
Dans les mêmes moments, le fils du général, l’enseigne de vaisseau
Philippe de Gaulle, fusilier-marin de la 2ème D.B, a reçu mission
avec quelques autres officiers de porter l’ordre de cesser le feu
aux dernières troupes allemandes. Il se rend à la Chambre des
Députés, au Palais-Bourbon, […] traverse la place de la Concorde…
Il écrit « rue Royale une foule en liesse commence à se presser
autour du ministère de la Marine. J’aperçois un feu au milieu de la
cour. Quelques hommes d’aspect poussiéreux dont l’un revêtu d’un
uniforme de lieutenant de vaisseau, sont en train de brûler des
archives. Je m’avance vers eux : - Nous détruisons des papiers qui
pourraient compromettre certains de nos camarades qui n’ont fait
qu’obéir aux ordres » m’affirment-ils.
Je veux les empêcher de continuer…Un officier supérieur en uniforme
[…] s’interpose alors pour dire de laisser. Je crois qu’il
s’agissait du capitaine de vaisseau Quillian, commandant de la
brigade de fusiliers-marins de la 2ème D.B…. Je rejoins ensuite la
gare Montparnasse…où j’arrive vers 17 h…Le hall est désert…Les
combats ont cessé partout ».
Philippe de Gaulle – Mémoires accessoires 1921 – 1946 – Plon, 1997 –
428 pages
Source Facebook Marine Nationale / 23 juin 2019
Extrait Cols bleus / Octobre 2024
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