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Officiers et anciens élèves -
Ferdinand Alphonse HAMELIN
(1796 - 1864)
Remerciements Photo / Jean Casabianca
Né le 2 septembre 1796 à PONT L'EVÊQUE (Calvados) - Décédé le 16
janvier 1864 à PARIS (Seine)
Inhumé aux Invalides
Père d'Emmanuel Jean
Baptiste
Neveu du contre-amiral Jacques Félix Emmanuel Hamelin, il entre à
son tour dans la marine en 1805 comme mousse.
À l'âge de treize ans,
il est nommé aspirant, et il reçoit son baptême du feu, le 21 août
1808, au large de Cherbourg.
Fait prisonnier par l'ennemi en mer des
Indes, il reçoit son premier commandement à son retour en France, en
décembre 1810.
À quinze ans, il est enseigne de vaisseau, et
commande la huitième division de garde-côtes.
En janvier 1814, il
embarque sur la frégate Terpsichore, il est à nouveau capturé, puis
libéré à la chute de Napoléon.
La carrière
Ferdinand Hamelin fait campagne au Brésil, sur l' Hermione
(1816-1817), puis, promu lieutenant de vaisseau, il commande la
Cauchoise, et la Guerrière, à l'escadre du Levant.
Il parcourt la
mer des Antilles, sous les ordres du contre-amiral Jurien
(1824-1825), combat les pirates de l'archipel grec à la tête de la
gabare Lamproie.
Passé capitaine de frégate, il sert sur le Scipion,
et commande les bricks Euryale et Actéon, lors de l'expédition
d'Alger, sous les ordres du vice-amiral Duperré; il se distingue
lors du débarquement de Sidi-Ferruch (14 juin 1830).
On lui confie
le commandement des frégates Calypso, Résolue, en Orient, puis il
fait campagne sur les côtes occidentales d'Amérique à bord de la
Favorite.
Capitaine de vaisseau en janvier 1836, il commande le
Triton, l' Iéna, et le trois-ponts Océan, comme capitaine de
pavillon de l'amiral Hugon.
Officier de la Légion d'honneur en avril
1841, il obtient ses étoiles de contre-amiral le 21 août 1842.
Major
général à Toulon en 1842, il commande ensuite la station des côtes
occidentales d'Amérique de 1844 à 1848.
Amiral et ministre
Hamelin est appelé à Paris au début de 1848.
Promu vice-amiral le 7
juillet 1848, il décline la proposition que lui fait François Arago,
alors ministre de la marine et des colonies, de reprendre le
portefeuille à sa suite.
Hamelin exerce diverses fonctions dans des
conseils et commissions au ministère, avant d'être nommé préfet
maritime de Toulon en août 1849.
En juillet 1853, Napoléon III fait appel à lui pour prendre la tête
de l'expédition de Crimée.
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Remerciements Bernard Dulou
Il se distingue par plusieurs opérations
victorieuses, notamment le bombardement d'Odessa (22 avril 1854), où
soixante navires marchands russes sont coulés, et le débarquement d'Eupatoria
(13 septembre 1854).
Source Twitter
Il échappe miraculeusement à la mort lors du
bombardement de Sébastopol (17 octobre 1854), lorsqu'un obus fait
exploser la dunette de son navire, la Ville-de-Paris, blessant
grièvement une partie de son état-major.
Le 2 décembre 1854, Hamelin
est élevé par l'Empereur à la dignité d'amiral de France.
Revenu en
France, il prend le 19 avril 1855 la tête du ministère de la marine,
à la suite de Théodore Ducos.
Officier courageux et intransigeant, Hamelin n'est par contre pas un
habile politique.
On se souvient qu'il est entré dans la carrière à
treize ans: il n'a guère de talent à écrire et à parler.
En 1856, le
futur amiral La Roncière Le Noury, qui fait partie de son
état-major, persifle même: « Le plus sot est incontestablement le
ministre.
C'est une brute. Il ne comprend pas et il est ignorant. »
De fait, Hamelin se contente de suivre la politique initiée par
Théodore Ducos, et se repose sur les directeurs de son ministère
pour quelques innovations: Dupuy de Lôme pour la mise en chantier du
premier navire cuirassé, Layrle pour la rédaction du Code de justice
maritime.
Il ordonne les expéditions de Cochinchine (1857-1860) et
d'Italie (1859).
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La retraite
Le 22 novembre 1860, Napoléon III présente au conseil des ministres
son projet de réforme concernant le droit d'adresse.
Hamelin, qui se
sent malade et vieillissant, profite du mouvement de désapprobation
des ministres pour présenter sa démission, sans toutefois exprimer
d'opinion claire sur un point de politique pour lequel il ne se sent
pas concerné.
Le 24 novembre 1860, l'Empereur met un terme à sa
carrière en le nommant
Grand Chancelier de l'Ordre impérial de la
Légion d'honneur.
Il meurt quatre ans plus tard, le 16 janvier 1864. le 26 janvier, au
terme de grandioses funérailles, il est inhumé aux Invalides.
Source Web
Autres informations :
Aspirant de 2e classe en 1808, il prend part à la campagne de
l'océan indien et au combat de Grand Port (aout 1810), victoire
navale de l'Empire figurant sur l'arc de triomphe. Fait prisonnier,
il revient en France en 1812 où il sert dans la division de
l'Escaut. Aspirant de 1er classe en 1812, puis enseigne de vaisseau
la même année, il embarque sur l'Eylau dans l'escadre de Brest. En
1814 il est fait prisonnier une seconde fois sur la Terpsichore à
l'issue de son combat avec le Majestic.
Libéré, il fait campagne à Bourbon, Madagascar au Brésil et aux
Antilles. Lieutenant de vaisseau en 1821, il est sur le vaisseau
Colosse lors du bombardement de Cadix pendant la guerre d'Espagne (Chev
de St Louis). Il participe ensuite à la campagne de Morée avec la
gabarre la lampoie (juille 1826-oct 1828) où il se distingue dans la
lutte contre la piraterie grecque.
Capitaine de frégate en 1828, il commande le brick l'Actéon lors de
la prise d'Alger. De sept 1832 à mars 1835, il commande la corvette
la favorite au Brésil et dans les mers du sud où son équipage est
décimé par la fièvre jaune.
Capitaine de vaisseau (1836), il est promu contre amiral en 1842
après avoir commandé le Triton et le vaisseau Océan comme porte
pavillon du vie amiral Hugon en Méditerranée.
Il commande en chef la station navale de l'océan pacifique
(1844-1848).
Vice amiral en 1848, membre du Conseil de l'Amirauté, il est nommé
préfet maritime de Toulon en 1849 et organise l'envoi des troupes de
la seconde expédition de Rome. En 1853, il est appelé au
commandement en chef de l'escadre de Méditerranée, qui devient en
1854 l'Armée navale de la mer noire. Dans le cadre de la guerre
contre la Russie, il tient le blocus de la mer noire, protège
l'acheminement de l'armée d'Orient assure son ravitaillement. Il
dirige le bombardement d'Odessa (avril 1854), le débarquement à Old
Fort et l'attaque des forts de Sébastopol (oct 1854) où il échappe
miraculeusement à la mort à la suite de l'explosion de la dunette du
vaisseau Ville de Paris où son état major est décimé.
Amiral en 1854, il entre au Sénat. Il est nommé ministre de la
Marine en 1855. A ce poste il engage le programme de rénovation
navale voulu par l'Empereur : suspension de la construction des
vaisseaux de bois, mise en chantier de la Gloire, premier vaisseau
cuirassé... Il est remplacé en 1860 et nommé grand chancelier de la
légion d'honneur, premier marin à être appelé à cette dignité.
Source Web
Dossier Légion d'honneur /
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A donné son nom à la PMM Caen-Epron
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Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Photo / Jean Casabianca
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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