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Officiers et anciens élèves -
François Jean Louis Pierre GOUTON
(1932 - 1995)
En 1955
Né le 7 mai 1932 à
BREST (Finistère) - Décédé le 2 août 1995 à BREST
(Finistère), à l’âge de 63 ans.
Frère de
Louis, promotion 1949
Ecole navale promotion
1952
Reconnu par ses supérieurs comme excellent officier de marine, fin
manœuvrier, mais doté d’un franc-parler qui lui vaudra
quelques solides inimitiés au sein de sa hiérarchie.
A embarqué sur le porte-avions « Foch » comme adjoint au commandant
de sécurité qui était alors Alexis Wassilief.
A ensuite embarqué sur le croiseur « Colbert » comme chef du service
électricité.
En août 1967, Lieutenant de vaisseau, prend le commandement de
l’Alerte, un escorteur côtier de 325 t construit à Lorient et mis en
service en 1957.
Quitte le 17 février
1969.
En 1971/72, capitaine de frégate, participe comme officier de
sécurité à la croisière d’application de la Jeanne d’Arc.
A également été un temps affecté aux marins pompiers de Marseille.
François et son frère Louis, étaient des puits de science,
incollables sur l’histoire de la Marine ou ils étaient entrés par
vocation, ne se voyant pas suivre une autre voie.
François prend sa retraite, à Brest en 1985, avec le grade de
capitaine de frégate, puis est nommé quelques jours plus tard
capitaine de vaisseau.
Retraité, est domicilié
à Brest, 6 rue Waldeck Rousseau,
Chevalier de la Légion d'Honneur
Port matriculaire
TOULON
Souvenirs
François, 10 ans ½ en novembre 1942 a assisté depuis une fenêtre de
la maison familiale, sur les hauteurs de Toulon, au sabordage de la
Flotte.
Pour avoir une idée de son désarroi d’enfant, revenons à son récit
alors qu’en retraite, il avait été interrogé par l’historien, ancien
correspondant de guerre navale, Jean-Jacques Antier, écrivant son
livre « LES GRANDES BATAILLES NAVALES – Le drame de la Marine
Française – Chapitre : La flotte se saborde à Toulon ».
Publié en août 2000 aux Presses de la Citée.
Page 934 : « Nous étions arrivés à Toulon pour la rentrée des
classes d’octobre 1942, et venions de nous installer […] on
découvrait toute la rade et à peu près tout l’arsenal.
[…] Le matin du vendredi 27 novembre, très tôt (il faisait nuit) mes
trois frères et moi fûmes réveillés avant l’aube par ce que je crus
être un orage. Curieux, j’ai voulu aller voir, mais mon père me
força à me recoucher. […] Ensuite, j’ai cru à un bombardement, ce
qui n’était pas pour me surprendre, l’habitude aidant.
Ce n’est qu’au cours de la matinée que la nature et l’étendue du
désastre nous furent révélées. Le drame s’étalait sous nos yeux.
J’ai aussi vu et entendu sauter deux croiseurs, le Dupleix et, je
crois l’Algérie.
Le soir, tout était fini. Mais certains navires continuèrent de
brûler pendant plusieurs jours.
Les habitants
d’Ollioules s’en souviennent encore. Pas mal de temps après, j’eus
l’occasion de traverser la rade pour aller à la Seyne. Le spectacle
était désolant. Déjà, les dépeceurs étaient à l’ouvrage sur les
canons de la Provence. Quelques navires relevés, le Commandant Teste
en particulier, montraient une coque zébrée en biais par une
sinistre raie noirâtre de plus d’un mètre de large : c’était la
trace du mazout déversé à flots lors du sabordage.
[…]
Poursuite du récit par son frère : « La suite, nous l’avons apprise
par la radio. Voila donc à peu près tout ce que je me rappelle
vraiment de cette triste journée ; mais je n’ai pas oublié cette
impression d’accablement et de stupeur qui nous étreignait tous, et
le sentiment que nous avions d’avoir vu s’accomplir sous nos yeux
quelque chose d’irréparable.
10 ans plus tard François entrait à l’Ecole Navale…
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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