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Officiers et anciens élèves -
Pierre Victor Gabriel GOUTON
(1890 - 1956)
Né le 16 mai 1890 à Cherbourg (Manche) -Décédé le 17 juillet 1956 à
Paris – Inhumé au cimetière nord du Puy-en-Velay (Haute-Loire)
Père ingénieur en chef
des Ponts et chaussées pour le département de la Manche.
Extrait Ouest-France /
12 aout 1911
1er octobre 1908 :
Entrée à l’Ecole Navale de Brest
10ème Poste
Extrait album campagne Duguay Trouin / 1910-1911
Remerciements Philippe Fournié
1er octobre 1910 : Aspirant de Marine
5 octobre 1911 : Enseigne de Vaisseau de 2ème classe
5 octobre 1913 : Enseigne de Vaisseau de 1ère classe
9 juillet 1918 : Lieutenant de Vaisseau
Extrait album Jeanne d'Arc / Promotion 1918 et 1919
Remerciements Alain Vignat
4 avril 1926 : Capitaine de Corvette
6 mai 1929 : Capitaine de Frégate
1er juin 1935 : Capitaine de Vaisseau
Extrait Le nouvelliste
du Morbihan / 4 juin 1936
Extrait Ouest-France / 8
octobre 1939
17 octobre 1939 : Contre-amiral
10 août 1941 : Vice-amiral
novembre 1942 : proposé Vice-amiral d’Escadre
8 septembre 1944 : mis à la retraite (décret du 22 mai 1945)
*
Brevet d’Etat-major 19 décembre 1922
Centre des Hautes Etudes Navales 1933
*
Ordre de la Légion d’Honneur : Chevalier : 16 juin 1920
Officier : 8 novembre 1929
Commandeur : 22 juin 1939
*
Décorations françaises :
Croix de Guerre 1914/1918 avec étoile de bronze et étoile de vermeil
Croix de Guerre 1939/1941 avec palme
Croix de Guerre des T.O.E avec palme – 1916-1919
Croix de 1ère classe des Services militaires volontaires – 1er août
1936
Officier d’Académie 1er septembre 1929
Chevalier du Mérite maritime - 11 juillet 1936
Officier de l’Etoile Noire du Bénin – 24 juillet 1929
Médaille commémorative d’Orient avec agrafe « Orient »
Médaille de Syrie-Cilicie
*
Décorations étrangères : Grand Officier du Nicham Iftikar – 16
janvier 1937
Grand Officier de l’Ordre du Cèdre du Liban – Liban 1941
Commandeur du Ouissam Alaouite – Maroc 1931
Commandeur de Gustave Vasa (Suède) - 1930
Commandeur de la couronne Yougoslave – juin 1931
Commandeur de l’ordre du Roi Georges de Grèce – juin 1938
Officier de l’ordre d’Aviz du Portugal – avril 1921.
Chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique - 1922
Croix de guerre Portugaise – avril 1921
Croix de guerre du mérite Syrien. - 1938
Dossier Légion d'Honneur
/
Lien web
Citations :
2 durant la guerre 1914-1918, 1 à l’ordre du Corps d’Armée et une à
l’ordre de la Brigade
1 à l’ordre de l’Armée d’Orient – 1919 – opérations en mer Noire.
1 à l’ordre de l’Armée navale – 1941 – Liban.
*
Affectations :
Octobre 1908 – octobre 1910 : Ecole navale de Brest, sur vaisseau le
Borda
Octobre 1910 – janvier 1912 : Croiseur-école Duguay-Trouin,
croisière d’application
Janvier 1912 – avril 1914 : Croiseur Descartes, en Atlantique nord,
base de Terre Neuve
Avril 1914 – mars 1917 : Torpilleur d’escadre Catapulte, en Manche
et Méditerranée
Mars 1917 - septembre 1918 : Cdt chalutier-patrouilleur Surmulet,
Alger
Septembre 1918 – août 1919 : Cuirassé Patrie, opérations en mer
Noire.
Août 1919 – décembre 1921 : Croiseur-école Jeanne d’Arc. Professeur
de navigation.
Déc. 1921 – décembre 1922 : Paris – Ecole de guerre et centre des
Hautes études navales
Dec. 1922 – janvier 1926 : Etat-major général, 3ème bureau – Paris.
Janvier 1926 – mars 1927 : Cdt du torpilleur d’escadre Deligny
Mars 1927 – avril 1928 : Cdt du torpilleur d’escadre Fortuné
Avril 1928 – novembre 1929 : Paris – S/chef du cabinet militaire du
ministre de la Marine
Novembre 1929 – juillet 1931 : Chef d’Etat-major du Cdt de la 1er
division légère – Toulon
Juillet 1931 – janvier 1933 : Cdt du contre-torpilleur Vauban
Janvier 1933 - octobre 1933 : Paris, Centre Hautes études navales -
Ecole de guerre navale
Octobre 1933 – juin 1935 : Paris - Etat-major général de la Marine,
1er bureau
Juin 1935 - octobre 1936 : Paris – Chef du 1er bureau de
l’Etat-major général
Octobre 1936 - sept. 1938 : Cdt du croiseur Colbert
Sept. 1938 - juillet 1940 : Directeur du cabinet militaire du
Ministre de la Marine
Extrait Ouest-France /
19 juillet 1940
Juillet 1940 - août 1941 : Beyrouth – Commandant de la Division
navale du Liban
Août 1941 - octobre 1941 : Représentant du gouvernement Français au
Levant
Oct. 1941 - novembre 1942 : Commissaire général du pouvoir, en
mission « hors cadre »
Novembre 1942 : Cdt en chef des Forces de haute Mer
devant prendre ses fonctions le 14 novembre 1944.
Mars 1943 - : Placé en congés d’armistice
Juillet 1943 - : Président de la commission de reclassement des
ingénieurs
des industries navales
Août 1943 - : Président de la commission supérieure des naufrages
Août 1944 - : Commandant de la Marine en zone nord.
24 août 1944 - : Paris - Délégué du Secrétariat d’Etat à la Marine,
chargé de
le représenter à la Libération.
8 septembre 1944 - : Mis à la retraite (décret du 22 mai 1945)
(d’après fiche S.H.M)
Autres données
*
Citations :
Une à l’ordre de la Brigade - 16 octobre 1916, à bord du torpilleur
Catapulte participe à un combat contre un sous-marin allemand
Une à l’ordre du Corps d’Armée - 9 mars 1918 : « commandant du
Surmulet…A par son énergie et sa ténacité opéré le sauvetage d’un
bâtiment anglais torpillé et abandonné de son équipage. A réussi à
le ramener au port en le prenant à la remorque dans des parages
minés ».
Une à l’ordre de l’Armée d’Orient signée du général Franchet d’Esperey
– mars 1919 – lors des opérations en mer Noire : «…officier de grand
mérite, a eu une part active aux opérations d’enlèvement et de
débarquement des troupes effectuées en divers ports menacés par
l’ennemi et notamment à Nicolaïev du 10 au 16 mars… »
Une à l’ordre de l’Armée de mer – septembre 1941 – Pour son activité
au cours des événements de Syrie en juin-juillet 1941
*
Déroulement de carrière et affectations :
Octobre 1908 – octobre 1910 : Ecole navale de Brest, sur vaisseau le
Borda
Octobre 1910 – janvier 1912 : Croiseur-école Duguay-Trouin,
croisière d’application
Janvier 1912 – avril 1914 : Croiseur Descartes, en Atlantique nord,
base de Terre Neuve.
Avril 1914 – mars 1917 : Torpilleur d’escadre Catapulte, opérations
en Manche et en Méditerranée, chef du service artillerie.
Mars 1917 - septembre 1918 : Cdt chalutier-patrouilleur Surmulet,
Alger
Septembre 1918 – août 1919 : Cuirassé Patrie, aide de camp
contre-amiral Cdt la division navale des bases d’Orient. Opérations
en mer Noire.
Août 1919 – décembre 1921 : Croiseur-école Jeanne d’Arc. Professeur
de navigation.
Déc. 1921 – décembre 1922 : Paris – Ecole de guerre et centre des
Hautes études navales
Déc. 1922 – janvier 1926 : Etat-major général, 3ème bureau – Paris.
Janvier 1926 – mars 1927 : Commandant du torpilleur d’escadre
Deligny de l’escadre de la Manche et de la mer du Nord
Mars 1927 – avril 1928 : Suivi des travaux d’achèvement puis
commandant du torpilleur d’escadre Fortuné
Avril 1928 – novembre 1929 : Paris – Sous-chef du cabinet militaire
du ministre de la Marine Georges Leygues
Novembre 1929 – juillet 1931 : Toulon - Chef d’Etat-major du Cdt de
la 1ère division légère à bord du croiseur Duquesne. Le
contre-amiral Descottes-Genon note le 27 août 1930 : « le commandant
Gouton est un chef d’état-major absolument parfait. Je connaissais
bien ses exceptionnelles qualités d’état-major, je constate que ses
qualités de marin ne le cèdent en rien. La marine doit continuer à
le faire avancer le plus rapidement possible ».
Juillet 1931 – janvier 1933 : Commandant du contre-torpilleur
Vauban. Le 9 juillet 1932, le capitaine de vaisseau Dutfoy
commandant de la 4ème division légère note le commandant du Vauban :
« A obtenu le meilleur rendement de son navire tant au point de vue
tenue et aspect extérieur qu’au point de vue entraînement. Officier
remarquablement doué, caractère généreux et très droit, esprit
cultivé, pondéré, méthodique et ordonné, grande puissance de
travail. Appelé à un très brillant avenir ».
Janvier 1933 - octobre 1933 : Paris, Centre Hautes études navales -
Ecole de guerre navale
Octobre 1933 – juin 1935 : Paris - Etat-major général de la Marine,
1er bureau
Juin 1935 - octobre 1936 : Paris – Chef du 1er bureau de
l’Etat-major général
Octobre 1936 - sept. 1938 : Commandant du croiseur Colbert. Le 15
juin 1938, le vice-amiral Abrial note : «… La marine a intérêt à en
faire un de ses grands chefs…Le commandant Gouton est un commandant
de croiseur hors de pair, si le ministre ne l’avait désigné pour
être officier de son cabinet, j’aurais insisté pour qu’on lui confie
le commandement du Richelieu ».
Sept. 1938 - juin 1940 : Directeur du cabinet militaire du ministre
de la Marine César Campinchi. Extrait de l’appréciation écrite le 4
décembre 1939 par le ministre de la Marine : « Après 15 mois d’une
collaboration marquée par trois crises internationales, je suis
heureux de témoigner des éminents services que l’Amiral Gouton rend
à la marine et à son pays. Une vaste intelligence et une parfaite
connaissance de tout ce qui concerne la marine, une exceptionnelle
puissance de travail alliée à un sens parfait de l’organisation et à
une culture générale peu commune, un esprit de décision et un goût
des responsabilités qui sont la marque des grands chefs, une
loyauté, une droiture, un désintéressement qui lui valent la
confiance absolue de ses supérieurs, comme le dévouement affectueux
de ses subordonnés font de l’Amiral Gouton, caractère d’une rare
noblesse, l’une des personnalités les plus riches qu’il m’ait été
donné de rencontrer, l’une de celles à coup sûr qui honorent la
marine et sont marquées pour en assurer les charges les plus hautes.
»
Juin 1940 - : Après la chute du gouvernement nommé adjoint au préfet
maritime de la 3ème région - Toulon
Juillet 1940 - août 1941 : Beyrouth – Commandant de la Division
navale du Liban - Guerre du Liban
Juillet 1941 - Représentant du Gouvernement Français aux Territoires
sous mandats du Liban.
17 juillet 1941 – Rencontre le général Catroux : « votre réputation
est si bien assise qu’à Alexandrie on disait que si toute la Flotte
de l’Amiral Cunningham se présentait devant la petite division
navale de l’Amiral Gouton, ce dernier n’hésiterait pas à sacrifier
ses bateaux jusqu’au dernier plutôt que d’avouer son infériorité.
Amiral Gouton : savez-vous que vous êtes en train de rendre à la
Marine française le plus magnifique hommage ? Permettez-moi
d’ajouter que c’est à peu près ce qu’a fait la Division Navale du
Levant.
« si j’avais estimé que le devoir consistait à livrer à l’Angleterre
notre division navale, je me serais récusé franchement avant mon
départ de France, et n’aurais pas attendu le moment où mes chefs
comptaient sur moi pour les trahir »
12 septembre - 19 sept. 1941 : retour en France sur le paquebot
Florida, Toulon.
Oct. 1941 - nommé par l’amiral Darlan Commissaire général du
pouvoir, en mission « hors cadre » à Vichy.
4 juillet 1942, demande un nouveau commandement à la mer, est
rappelé au service général de la Marine à compter du 1er octobre
1942.
Novembre 1942 : Nommé Cdt en chef des Forces de Haute mer (A.M du 31
août 1942) devant prendre ses fonctions le 14 novembre 1942. Dans
l’esprit de l’amiral de la Flotte, c’est au vice-amiral d’escadre
Gouton que devait incomber le passage de la Flotte en Afrique du
Nord.
27 novembre 1942 - : Décision politique, sa prise de cdt ayant été
différée le 11, il est le témoin visuel du sabordage de la Flotte.
La première semaine de novembre depuis la passerelle de majorité du
Strasbourg il avait commandé au large de Toulon la dernière sortie
en mer de la Flotte de Haute mer.
11 Décembre 1942 - : Pose une permission de 3 mois. Mars 1943 - :
Placé en congés d’armistice (décision du 4 mars 1943)
26 mars 1943. L’amiral Henri Bléhaut est nommé secrétaire d’Etat à
la Marine et aux Colonies. Dans le cadre de la réorganisation de son
ministère, il lui faut à Paris un responsable des services de la
Marine en zone nord de la France occupée. Cette annexe parisienne de
la Marine, située rue François 1er, embryon de ministère, avait été
arrachée aux Allemands en 1942. L’amiral Gouton en prend la
direction en avril 1943
Juillet 1943 – est nommé Président de la commission de reclassement
des ingénieurs des industries navales
1er Août 1943 – est nommé Président de la commission supérieure des
naufrages. Les Allemands, dès le début de l’année 1944, soupçonnent
la Marine de travailler contre eux et de mettre en place, sous le
couvert de ses différents services, des organismes clandestins
devant assurer sa renaissance.
A Paris, l’amiral Gouton subit une opposition larvée des Allemands
et voit ses directives fréquemment contrecarrées. Ce changement de
commandement à la tête de la zone nord ne plaît pas. Le 18 janvier
1944, l’amiral Krancke, commandant de la marine militaire allemande
en France écrit à l’amiral Bléhaut qu’il : « … lui interdit de
placer comme directeur de la marine en zone occupée le vice-amiral
d’active Gouton ».
L’amiral Bléhaut ne veut pas entendre parler d’autorisation de
l’occupant à ce mouvement il sera simplement officieux. Malgré tout
l’amiral Gouton assume les responsabilités de ses différentes
fonctions bien qu’il doive attendre pour recevoir officiellement le
24 août, le titre d’amiral commandant la Marine en Zone Nord, chargé
de représenter le secrétaire d’Etat à la Marine lors de la
Libération de la capitale
26 août au matin, à l’annexe du ministère de la Marine, rue François
1er, où sont ses bureaux, le vice-amiral Gouton accueille le
contre-amiral Thierry d’Argenlieu et lui expose la situation de la
Marine en France. Extrait de notes du V.A Gouton : « J’énumère la
longue liste des mesures prises depuis quinze mois par l’amiral
Bléhaut et le commandant Jacquinet, son adjoint, pour entrer en
relations, malgré les difficultés et les dangers, avec nos camarades
d’Alger…Je lui révèle la lutte poursuivie pied à pied dans nos
commissions, dans nos ports, dans nos établissements pour sauver de
la rapacité allemande personnel et matériel, je lui mets sous les
yeux les résultats obtenus »
Noté en son journal : « 26 août, dans la soirée, des relations sont
établies entre les deux l’Etat-major de la Marine «
8 septembre 1944 - : Mis à la retraite d’office par le commissaire
du gouvernement provisoire à la Marine Jacquinot (décret du 22 mai
1945)
6 août 1953 – Le V.A Gouton est rétabli de plein droit dans ses
prérogatives et réintégré dans la Marine. Vu son âge, il a 63 ans,
il entre dans le cadre de réserve.
Décédé le 17 juillet 1956 à Paris - Inhumé au Puy-en-Velay
(Haute-Loire)
Marié 1920 à Marseille - 7 enfants.
Source SHD
Remerciements André
Coutard
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