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- Officiers et anciens élèves -

 


Jean Marie Emile GOURDIN

(1813 - 1839)

 

 

 

Né le 10 janvier 1813 à Port-Louis (Morbihan) - Décédé le 8 décembre 1839 à bord de l'Astrolabe en Océan Indien

 

Fiche Mémorial


Ecole navale : 1828

Elève 2e cl. : 17 octobre 1829

Elève 1ère cl. : 16 juillet 1831

Enseigne de vaisseau : 6 janvier 1834

Jean-Marie Gourdin est le plus jeune des enseignes de vaisseau des deux corvettes.

Il appartient à la grande tradition maritime bretonne. Son père n'est pas marin, il est Receveur royal des contributions directes. Par contre, nombre de ses ancêtres ont servi dans la Marine et son oncle est le vice-amiral Jurien de la Gravière, ancien compagnon de d'Entrecasteaux à la recherche de Lapérouse, et préfet maritime de Toulon.

Pour lui la Marine est un rêve d'enfance, une passion.

Il désire en profiter pour partir loin de la France et visiter tous ces pays dont son oncle parle souvent.

Sorti de l'Ecole navale en 1830, il demande à partir en campagne.

Son souhait est exhaussé puisqu'il embarque immédiatement sur la frégate l'Hermione, à destination des Antilles où il reste 18 mois.

A son retour, fin 1831 il change de navire et repart pour Cayenne et les côtes du Brésil sur la gabare la Marne.

Là, son commuant le considère comme très actif et très intéressé par tous les aspects de son métier.

En 1833 après un bref passage sur la frégate la Junon, il retrouve l’Hermione et repart avec elle au Brésil.

C'est là qu'à 21 ans il est fait enseigne de vaisseau.

En 1835 il rentre en France.

Depuis sa sortie de l'Ecole navale, il a pratiquement toujours navigué loin des côtes de son pays.

Aussi prend-il un congé pour revoir ses parents.

Il est ensuite affecté sur le vapeur le Ramier qui navigue le long des côtes algériennes.

Mais ni l'Algérie, ni la navigation à vapeur ne lui plaisent.

Comme il a entendu dire qu'à cette époque Dumont d'Urville préparait une campagne autour du monde, il fait intervenir son oncle pour être choisi. L'un de ses camarades nous le décrit alors : "Avide d'instruction, désireux d'attacher son nom à quelques travaux scientifiques, il se complaisait dans la pensée que les recherches qu'il accomplirait, pourraient être de quelque "utilité." (1) (2).

Affecté à l'état-major de l'Astrolabe, il se montre infatigable. Il est de toutes les expéditions hydrographiques et sa curiosité le conduit souvent à se porter volontaire chaque fois qu'il faut envoyer une embarcation en reconnaissance à terre.

Pourtant, il semble que ses relations avec son commandant ne soient pas empreintes de beaucoup de cordialité. Nous n'avons cependant trouvé aucun fait justifiant une telle attitude.

C'est le 22 octobre 1839 qu'il est l'objet des premières coliques annonciatrices du terrible mal qu'est la dysenterie. Les corvettes ont quitté Java depuis quelques jours seulement et déjà ils sont plusieurs à subir les atteintes de ce mal.

Jean-Marie Gourdin est un officier dynamique et intrépide et il n'est pas homme à se laisser abattre par les premiers symptômes de la maladie. Il lutte terriblement. Mais la volonté n’est pas suffisante. Les remèdes, en l'absence d'une bonne connaissance des causes de la dysenterie, sont inadaptés. Par ailleurs les vents d'Ouest tant attendus ne font pas leur apparition et les corvettes sont retardées par une succession de grains qui fatiguent les malades.

Après un mois de lutte, son état ne fait qu'empirer; dès lors il comprend que rien n'y fera : «Il se renferma alors dans un silence plein d'une énergique résolution ; mais peut-être aussi d'amers regrets... Il ne voulut accepter ni encouragements, ni consolations de ses camarades... On avait vainement pris toutes les mesures imaginables pour lui cacher la mort de Marescot-Duthilleul ; il l'avait pressentie, il la devina." (1) (2).

C'est le 8 décembre 1839 que la dysenterie eut raison de Jean-Marie Gourdin.

(1) Dumont d'Urville (J.S.C.) : Voyage au pôle Sud et dans 1'Océanie..., T. 8, témoignage d'un camarade anonyme.
(2) Ce témoignage est vraisemblablement l'œuvre de Barlatier-Demas.

 


 

Source Université de Provence / Doctorat d'Histoire présenté par Christian COUTURAUD sous la direction de M le Professeur MIEGE / "Le Troisieme Voyage de Circumnavigation de J.S.C. Dumont d'Urville 1837 - 1840" / Avril 1986.

 

Remerciements Georges Gadioux

Remerciements Bernard Dulou


 

 

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