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Officiers et anciens élèves -
Jean Jules Henri GOLAY
(1879 - 1917)
Né le 28 janvier 1879 à
MODANE (Savoie) - Décédé le 30 mai 1917 en Mer Adriatique, à 46
milles au SE de SANTA MARIA DE LEUCA, ITALIE.
Fiche Mémorial

Entre dans la Marine en 1896
Aspirant le 5 octobre
1899; port BREST.
Au 1er janvier 1900,
sur le croiseur "JEAN-BART", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt
Alexis AUBIN).
Au 1er janvier 1901,
sur la canonnière "SURPRISE", Escadre d'Extrême-Orient (Charles
MORNET, Cdt).
13 mars 1901 : Inscrit
d'office au tableau d'avancement pour le grade d'enseigne de
vaisseau pour : « Faits de guerre en Chine : Au premier jour de la
retraite de la colonne Seymour, a passé en avant des détachements
étrangers et a brillamment enlevé à la tête de sa section, trois
villages à la baïonnette ».
Enseigne de vaisseau le
16 mars 1901.
Au 1er janvier 1902,
sur le cuirassé garde-côtes "VALMY", Escadre du Nord (Victor SAUVAN,
Cdt).
Au 1er janvier 1903, en
résidence à BREST.
Au 1er janvier 1904,
Second sur un torpilleur armé de la Défense mobile de DUNKERQUE (Cdt
Charles De BAYNE).
Le 25 septembre 1905,
Second sur le torpilleur "CYCLONE", 3ème Flottille de torpilleurs de
Méditerranée (Cdt Félix THOMAS de CLOSMADEUC).
Aux 1er janvier 1908,
1909, détaché en mission en AFRIQUE Occidentale.
Lieutenant de vaisseau
le 10 juillet 1909.
Au 1er janvier 1911,
Adjoint au Commandant de la Marine à MADAGASCAR, le Capitaine de
frégate RAFFIER-DUFOUR.
Au 1er janvier 1912,
idem à MADAGASCAR (Cdt C.F. Paul GARNAULT).
Chevalier de la Légion
d'Honneur le 11 juillet 1912.

Officier d'académie.
Le 1er janvier 1913,
Commandant un groupe de torpilleurs, Station de BIZERTE.
Le 30 mai 1917,
Commandant le courrier d'armée navale "ITALIA", il disparaît avec le
bâtiment torpillé par le sous-marin autrichien U4.

A Ajaccio
Autre photo

Jugement déclaratif de
décès rendu à TOULON le 20 avril 1918.
Dernier domicile à
SAINT-JEAN-de-MAURIENNE.
"Commandant l'ITALIA : avait fait prendre à son bord des mesures
judicieuses qui permis de sauver une grande partie du personnel.
Avait su entretenir dans son équipage un esprit militaire qui a
permis d'ouvrir le feu sur le sous-marin malgré la rapidité du
naufrage. Disparu après avoir dirigé l'évacuation du bâtiment et
donné l'exemple du plus grand sang-froid."
ITALIA
Croiseur auxiliaire
1 citation à l’Ordre de l’Armée : Le croiseur auxiliaire ITALIA,
commandé par le Lieutenant de Vaisseau GOLAY, était courrier postal
de l’Armée navale.
Texte de la citation à l’Ordre de l’Armée (Journal officiel du 15
octobre 1919)
« Le croiseur auxiliaire ITALIA : torpillé le 30 mai 1917 dans le
sud de Fano, par un sous-marin ennemi, a coulé en 4 ou 5 minutes
après avoir canonné l’ennemi tant que ses pièces se trouvaient hors
de l’eau ».
Résumé du rapport d’enquête :
Le croiseur auxiliaire ITALIA était parti de Tarente le 29 mai 1917
à destination de Corfou.
Il avait un équipage de 80 hommes et transportait 107 passagers,
presque tous italiens.
Ayant reçu avis dans la soirée qu’un sous-marin ennemi était signalé
sur la route suivie, le Lieutenant de Vaisseau GOLAY fit prendre
toutes les dispositions que la prudence recommandait : veille
attentive, mise en dehors des embarcations et des échelles au petit
jour, etc.
Vers 4h45, le 30 mai, l’aspirant de quart MARCHESSAUX aperçoit un
périscope par tribord, un peu sur l’arrière du travers, à une
distance de 300 à 600 mètres, suivant les évaluations. Il donne
aussitôt l’alerte et l’officier de quart, Enseigne de Vaisseau de
1ère classe auxiliaire FAVRE, manœuvre pour venir en grand à gauche.
Quelques secondes après, une torpille explose par le travers de la
passerelle. Le Lieutenant de Vaisseau GOLAY venait d’arriver sur la
passerelle. Il juge immédiatement la situation de son bâtiment
désespérée.
Les embarcations, déjà en dehors avant le torpillage, sont amenées
rapidement et les radeaux mis à la mer. Les machines se remplissant,
sont stoppées et évacuées par le personnel. Le signal
radiotélégraphique de détresse ne peut être lancé.
Le navire s’enfonce rapidement, pique de l’avant et disparaît en 3
minutes.
La pièce de 65 mm arrière tire deux coups de canon sur le périscope,
le premier au moment de l’explosion de la torpille, le second dès
que la gerbe d’eau soulevée par l’explosion s’est dissipée. Elle ne
peut en tirer davantage, l’inclinaison du navire ne permettant plus
de pointer la pièce sur le but.
La pièce de 47 tribord et celle de 65 avant, renversées par
l’explosion de la torpille, n’ont pas pu tirer.
Le personnel prit place dans les embarcations, sur les radeaux ou
les épaves flottantes. Le Commandant GOLAY encouragea ses hommes
jusqu’à la fin, donnant à tous l’exemple du plus beau sang-froid. On
le vit se jeter à l’eau au moment où son navire sombrait. Il
disparut avec lui.
De l’avis de tous, la conduite de l’Etat-major et de l’équipage fut
digne des meilleures traditions de la Marine française. Grâce aux
bonnes dispositions prises, les victimes furent relativement peu
nombreuses malgré la rapidité de l’événement : 22 disparus sur un
total de 187 personnes, et dans ce nombre est compris le personnel
tué par l’explosion.
Les embarcations se dirigèrent vers la terre, à 20 milles dans
l’est. Des avions du centre de Corfou les aperçurent ; les secours
arrivèrent et les naufragés furent amenés à Corfou.
Cinq minutes après la disparition de l’ITALIA, le sous-marin venait
en surface, posait diverses questions aux hommes des radeaux et
s’éloignait en plongée.
Source web
M.P.F.

Dossier Légion d'Honneur
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Lien web
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Olivier Lucas
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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