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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Charles François Eugène GERVAIZE

(1814 - 1895)

 



Né le 8 juillet 1814 à DINAN (Côtes-du-Nord) - Décédé le 4 septembre 1895 à DINAN (Côtes du Nord)

Frère de Victor Charles Eudore. Inspecteur général du génie maritime, membre du conseil des travaux maritimes. Né le 28 janvier 1817 - Dinan (Côtes-du-Nord). Décédé en février 1882. X 1835. Grand officier de la Légion d'honneur


Etudes Ecole Polytechnique

 

 

Ecole navale 1834

Elève de 2e cl. (1)

Elève de 1ère cl.  29 octobre 1836

Enseigne de vaisseau  21 août 1839

Lieutenant de vaisseau  8 septembre 1846

Curieux personnage que ce Charles-François Gervaize !... D'une intelligence supérieure, on n'entre pas à Polytechnique sur un coup de chance, il n'est visiblement pas à sa place dans la Marine où rien ne l'intéresse ni ne l'attire.

Par ailleurs, doté d'un caractère entier, il affiche une décontraction frisant le négligé et ne cache aucunement sa façon de penser. On ne s'étonnera pas, après cela, que ses supérieurs ne l'aient jamais très bien jugé. Son oncle et son grand-père sont députés et siègent dans une opposition de gauche très avancée. Ceci ajouté à cela explique sûrement une carrière si pauvrement conduite, pour un Polytechnicien.

L'expérience du jeune officier est pratiquement inexistante lorsqu'il fait acte de candidature pour l'expédition que prépare Dumont d'Urville.

En raison de son origine, il est tout de suite nommé sur l'Astrolabe.

 

 

On lui confie les baromètres et il sera l'assistant du lieutenant de vaisseau Barlatier-Demas dans les observations météorologiques.

La météorologie ne l'intéresse pas plus que la navigation et le tour du monde ne ressemble pas à l'aventure qu'il attendait. Il le pense et le fait savoir. On imagine combien Dumont d'Urville apprécie cela.

Ses efforts et son travail durant le voyage ayant été pratiquement inexistants, aucune récompense ne lui est attribuée. Il faut cependant préciser que les enseignes bénéficient rarement de récompenses au retour de ce genre de voyage, à moins de s'être particulièrement distingués.

Gervaize est alors affecté à l'arsenal du port de Toulon où il découvre les machines à vapeur dont on commence à équiper certains navires. C'est une révélation et cela va devenir une passion. Il y consacre sa vie, invente un cercle régulateur pour machine à vapeur et devient un spécialiste réputé dans ce domaine. On le demande même, à deux reprises, en Algérie, pour dépanner des navires à vapeur échoués.

En 1846, il devient lieutenant de vaisseau à 30 ans. C'est une promotion tardive pour un officier de Marine normal, mais inquiétante pour un Polytechnicien. Précisons qu'à l’inverse de tous ses camarades, on ne trouve aucune lettre de recommandation dans son dossier, ni la moindre demande personnelle. Selon toute apparence, ces problèmes administratifs ne l'intéressent pas. Par ailleurs son franc-parler le dessert beaucoup dans ce domaine.

Professeur chargé de l'enseignement théorique de la mécanique à Toulon, il assure ce cours, tout en menant des recherches parallèles, durant de longues années.

A partir de 1853 il souffre de fréquentes attaques de gastralgie et, la promotion au grade supérieur se faisant exagérément attendre, il prend sa retraite, le 8 février 1859.

Il a 43 ans et va occuper des fonctions d'officier de port dans le cadre de la marine marchande.

Sa carrière, totalement vouée à l'enseignement et à la Recherche, l’a tenu presque constamment éloigné de la navigation.

Ses embarquements, à partir de 1840 ont été rares et brefs. La réglementation exigeant alors un minimum de mois de navigation pour la promotion au grade supérieur, les chercheurs et les sédentaires s'en trouvent de ce fait pénalisés.

Certains, ne parvenant pas à se procurer ces mois de navigation ont dû attendre jusqu'à quinze à seize ans leur promotion.

Gervaize n'avait pas assez de patience pour cela. C'est pourquoi, démissionnant, il se trouvait plus libre dans ses recherches en tant que capitaine de port, et sans contrôle hiérarchique.


(1) En tant que Polytechnicien, il accède directement au grade d'élève de première classe.
 

Chevalier de la Légion d'honneur, le 26 avril 1845

 

 

 

 

 

Dossier Légion d'honneur / Lien web
 

Source Université de Provence / Doctorat d'Histoire présenté par Christian COUTURAUD sous la direction de M le Professeur MIEGE / "Le Troisieme Voyage de Circumnavigation de J.S.C. Dumont d'Urville 1837 - 1840" / Avril 1986.

 

Remerciements Georges Gadioux

Remerciements Stéphane Giran

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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