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Officiers et anciens élèves -
Henri Marie Daniel GAUTHIER de RIGNY
(1782 - 1835)

Né le 2 février 1782 à
TOUL (Meurthe et Moselle) - Décédé le 6 novembre 1835 à PARIS
(Seine)
Fils de Jean François
Gaulthier de Rigny, ancien capitaine au régiment de
Penthièvre-Dragons
Le 17 septembre 1834,
épouse Adèle Narcisse Defontaine
Frère du futur général
de Rigny, et de Perpétue Louis, sœur du baron Louis, plusieurs fois
ministre des Finances sous les deux Restaurations et la monarchie de
Juillet. La Révolution française le fait sortir de l’école de
Pont-à-Mousson, où il avait été envoyé tout enfant. Henri de Rigny,
âgé de dix ans alors, avait perdu son père ; sa mère était inscrite
sur la liste des émigrés. Une tante recueillit la jeune famille,
composée d’une jeune fille de seize ans et de cinq garçons, dont
Henri était l’aîné
Entrée dans la marine
en 1798 comme aspirant de2ème classe sous les ordres de l’amiral
Bruix suite à une vocation prononcée et la volonté dernière de
son père
Embarque sur La
Fraternité
Il assiste au blocus de
Porto-Ferrajo et à la bataille d'Algésiras
Fait la campagne
d’Égypte
Prend part aux
expéditions de Saint-Domingue, de Corse et d’Espagne.
Enseigne de vaisseau en
1803, il est envoyé au camp de Boulogne ; commande la corvette La
Triomphante.
Interpellé par Napoléon
Ier sur l’opportunité de faire sortir à la marée tous les bâtiments
de la flottille destinée à une descente en Angleterre, le jeune
marin fait à l’Empereur une réponse aussi ferme que concise.
Incorporé avec les
marins de la Garde dans l’armée de terre, en 1806 et en 1807,
campagnes de Prusse, de Pologne et de Poméranie ; combat à Iéna, à
Pułtusk, au siège de Stralsund et de Graudenz, où il reçoit une
blessure fort grave.
Passé à l’armée
d’Espagne en 1808 et devenu aide de camp du maréchal Bessières, il
se distingue à la bataille de Medina de Rioseco et est blessé au
combat de Somosierra, assiste à la prise de Madrid, en 1809, et à la
bataille de Wagram.
Lieutenant de vaisseau
en 1809
Capitaine de frégate en
1811, reçoit l’ordre d’aller appareiller en vue de la croisière
anglaise qui bloquait Cherbourg et le Havre. Il accomplit avec
intrépidité cette périlleuse mission.
En janvier 1814, il est
blessé de nouveau, alors qu’il enlevait le village de Borsele
(Hollande) occupé par les Anglais et défendu par deux formidables
batteries.
Capitaine de vaisseau
de 2ème classe le 10 juillet 1816
Le 27 janvier 1823, il
prend le commandement de l'escadre française dans les mers du
Levant, qu'il quitte en mai 1824 (pour raison de santé) mais reprend
le 18 avril 1825. Il est notamment chargé de réprimer la piraterie
turque ou grecque, qui s'était développée à la faveur des conflits
de la guerre d'indépendance ; ses soins intelligents fixent dans
l’Archipel la police de la navigation, et le capitaine français est,
suivant sa propre et pittoresque expression, un véritable juge de
paix chargé de préserver de fureurs inutiles deux peuples alors
divisés par une guerre acharnée. Il assiste à plusieurs épisodes du
conflit en tant qu'observateur et joue parfois un rôle
d'intermédiaire lors des négociations, dont celles ayant précédé la
reddition de l'Acropole d'Athènes en juin 1827.
Contre-amiral le 22 mai
1825, il participe en 1827 aux opérations conjointes de la France,
de l'Empire russe et du Royaume-Uni décidées à la suite du traité de
Londres afin de faire cesser le conflit.
Il commande ainsi la
flotte française à bord du navire amiral la Sirène à la bataille de
Navarin le 20 octobre 1827, victoire écrasante des forces alliées
françaises (commandées par l'amiral de Rigny), russes (commandées
par l'amiral Lodewijk van Heiden) et anglaises (commandées par
l'amiral Edward Codrington) sur la flotte turco-égyptienne d'Ibrahim
Pacha, qui lui vaut la croix de l’ordre du Bain, de l’Ordre de
Saint-Alexandre Nevski
LA BATAILLE DE NAVARIN
Par Claude Merle LA
BATAILLE DE NAVARIN (free.fr)
NAVARIN (aujourd’hui
Pylos). Ville de Grèce, en Messénie, près de l’ancienne Pylos (en
grec Pulos).
Victoire de l’Athénien
Cléon sur les Spartiates en 425 av. J.-C.
Victoire des escadres
française, anglaise et russe de la Triple-Alliance sur la flotte
turco-égyptienne du vice-roi d’Égypte Méhémet Ali, le 20
octobre 1827. L’escadre française, comprenant trois vaisseaux, une
frégate et deux bâtiments légers, était commandée par le
contre-amiral Henri Marie-Daniel Gaultier, comte de Rigny, futur
vice-amiral, futur ministre, à bord de la Sirène.
L’escadre anglaise
était commandée par l’amiral Edward Codrington, à bord de l’Asia.
L’escadre russe était
commandée par le comte Heyden. Les trois escadres alliées comptaient
ensemble vingt-six bâtiments portant au total 1 324 pièces de canon.
Les Turcs alignaient soixante-dix-neuf bâtiments garnis de 2 240
canons. L’enseigne de vaisseau et baron Louis Thomas-Napoléon
Dubourdieu, futur vice-amiral, fut blessé dans la bataille (il eut
une jambe emportée par un boulet). Après le refus turc de
l’armistice proposé par les trois puissances et accepté par les
insurgés grecs, les escadres alliées mouillèrent dans la rade de
Navarin afin d’intimider les Turco-Égyptiens d’Ibrahim Pacha. La
bataille, provoquée par un incident (un coup de feu tiré contre une
frégate anglaise), se termina par la destruction de la plus grande
partie de la flotte turco-égyptienne. Les Alliés eurent en tout 626
hommes hors de combat, les Turcs environ 6 000 hommes. Cette
bataille contribua à la ratification de l’indépendance de la Grèce.
L’écrivain français Eugène Sue y assista.
De retour en France
après l’évacuation des troupes françaises de l’expédition de Morée,
à laquelle il avait pris part, l’amiral de Rigny est créé comte
Nommé préfet maritime à
Toulon en 1829, mais il refuse au 8 août même année, le portefeuille
de la Marine, dans le ministère Polignac.
Revenu à Toulon pour
cause de santé, en septembre 1830, il est nommé membre du conseil
d’Amirauté et reçoit la décoration de grand-officier de la Légion
d'honneur.
Appelé en 1831 à la
Chambre des députés par une double élection (il restera député de la
Moselle, puis du Pas-de-Calais jusqu’à sa mort en 1835)
Le 3 mars 1831 ministre
de la marine sous Louis Philippe
Grand-croix de la
Légion d’Honneur le 12 août 1832
Chargé, le 4 avril
1834, du département des affaires étrangères, il fait dans cette
administration preuve d’une activité nouvelle.
Ambassadeur à Naples Le
12 mars 1835, les soins qu’exigeait sa santé, devenue de plus en
plus chancelante, forcent le comte de Rigny à résigner ses fonctions
de ministre ; toutefois, dans le mois d’août, il accepte une courte
mission à Naples.
Il est à peine de
retour à la fin d’octobre, quand il ressent les premières atteintes
du mal terrible auquel il succombe dans la nuit du 6 au 7 novembre
1835, à l’âge de 52 ans.
Il est enterré au
cimetière du Père-Lachaise15 (36e division). Mais par la suite, son
corps est transféré au cimetière de Montmartre (4e division) où il
repose désormais.
Extrait
Trois mois après sa
mort, sa veuve met au monde le 7 février 1836 à Paris une fille
prénommée Marie Amélie Louise Philippine Gaultier de Rigny. Celle-ci
épousa, en premières noces, le 9 avril 1856 à Paris (2e
arrondissement ancien) Charles Léon Léonor Henri de Galard de
Brassac (vers 1826 + 15 juillet 1863 - Paris (8e arrondissement)),
comte de Béarn, fils de Louis Hector de Galard de Brassac, comte de
Béarn, et de Coralie Constance Eléonore Le Marois (vers 1804 + 24
novembre 1828 - château de la Rochebeaucourt à Combiers) et, en
secondes noces, le 1er août 1866 à Paris (8e arrondissement) Pierre
Paul Posuel (31 janvier 1836 - Paris), baron de Verneaux, fils de
Pierre Amédée Posuel (vers 1765 - Lyon + 26 août 1840 - château de
Goué à Mansle), vicomte de Verneaux, et de Claudine Mélanie Bignon
(vers 1704 - Aube + 25 septembre 1863 - Paris (7e arrondissement)).
Marie Amélie Louise Philippine Gaultier de Rigny mourut le 6 juillet
186825 au château de Ris à Ris-Orangis.
Décorations
Comte de Rigny
Grand-croix de la
Légion d'honneur (12 août 1832)14.
Chevalier Grand-croix
de l'Ordre du Bain (Royaume-Uni)
Grand-croix de l'Ordre
du Sauveur (Grèce)
Chevalier de l'Ordre de
Saint-Alexandre Nenski (Empire Russe)
Commandeur de l'Ordre
des Saints-Maurice-et-Lazare (Maison de Savoie)
Marques de souvenir

Monument commémoratif
sur la place centrale de Pylos-Navarin en Grèce (œuvre du sculpteur
grec Thomas Thomópoulos (1873–1937), dévoilé en 1930 bien qu'achevé
qu'en 1933)

Le Mont Rigny (Rigny
Bjerg, 2734 m) au Groenland porte son nom (ainsi nommé par
l'explorateur français Jules de Blosseville en 1833).
Traduit de l'anglais-Le
mont Rigny est un sommet montagneux de l'est du Groenland. Il est
situé à King Christian IX Land, dans la municipalité de Sermersooq.
La montagne a été nommée par Jules de Blosseville, d'après
l'officier de marine français Marie Henri Daniel Gauthier, comte de
Rigny


Extrait Le
Constitutionnel / 2 novembre 1835

Extrait Le
Constitutionnel / 8 novembre 1835

...




Extrait L'Estafette / 12
novembre 1835
Remerciements Bernard
Dulou
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