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Officiers et anciens élèves -
Gonzague Pierre Marie Bernard GALOUZEAU de VILLEPIN
(1927 - 1949)
Né le 5 janvier 1928 à
ALENCON (Orne) - Décédé le 22 juillet 1949 à
l’âge de 22 ans en mission aérienne au large d’AGADIR (Maroc)
Fiche Mémorial
Élève de l’école navale de 1946 à 1948 (commissaire de promotion Daniel Liger)
Enseigne de vaisseau de 2e classe
1948 - 1949, sur le Croiseur Jeanne d'Arc sous le Commandement du
C.V. Beaussant
Officier-élève passager de l'hydravion PBY-5 Catalina n° 46 564 codé
22S-3
Complément :
Lors du séjour au Maroc
du croiseur école Jeanne d'Arc, divers exercices furent organisés au
profit des officiers élèves présents à bord, dont une sortie en vol
sur trois Catalina de l’escadrille 22 S alors stationnée à Agadir.
Quelques temps après le décollage des trois appareils, tout contact
fut perdu avec le 22S.3. Les recherches alors entreprises par les
autres Catalina, aidés par le sous-marin Astrée, n'ont pas permis de
trouver trace de l’appareil et des ses passagers, les causes de cet
accident sont restées indéterminées.
Une stèle a été
inaugurée le 3 juillet 2006 à Agadir au cimetière de l’ancien
quartier Yachech.
Elle porte
l’inscription suivante « A la mémoire des disparus en mer au large
d’Agadir le 22 juillet 1949 sur un hydravion Catalina de
l’Aéronavale » suivie des noms, prénoms, grade et spécialités des 17
victimes de ce tragique accident ».
A) Renseignements
généraux :
1/ Catalina PBY 5A
Escadrille 22S N° 22.S.3
2/ 22 juillet 1949 à 20
h 55 – beau temps – nuit sans lune – ciel clair
3/ à 7 milles dans le
258 du feu d’Agadir
4/ mission de recherche
du sous-marin l’Astrée
B) Circonstances de l’accident
5/ Ciel clair, nuit
stellaire. Vent d’E.S.E 8 à 10 nœuds
Houle : 1 m 50 avec clapot (vente contre houle). Les renseignements
proviennent de l’Astrée qui se trouvait sur les lieux. La prévision
météo avait fourni à l’équipage avant le décollage, les mêmes
renseignements sans toutefois donner l’indication de l’état de la
mer.
6/ La mission du 22.S.3
définie par ordre n°27 Cps B.A.N Agadir du 21.07.49 était la
suivante : « exploration de la zone définie par la parallèle du cap
Ghir, la parallèle de l’embouchure de l’Oued Souss, la cote, le
méridien 10° 05 W » ( à 20 milles au large d’Agadir) : 1 Catalina :
décollage à 19 h 30 – retour à 22 h 00 sur ordre.
Le commandant de l’escadrille avait fait un briefing détaillé à
l’équipage en lui recommandant particulièrement :
a) de reconnaître le sous-marin au moyen d’une bombe éclairante
après l’avoir découvert au radar (la bombe éclairante se largue à
2000 pieds)
b) de négliger les bateaux navigants feux clairs, étant donné les
conditions de la recherche, l’altitude de prévue par les consignes
était de 80° à 1200 pieds.
L’avion a décollé à 19 h 30 – Il a trafiqué (sic) constamment en
graphie avec la base.
A 20 h 40 , en réponse
à une demande de la base, il transmet le signal « je n’ai rien pour
vous » indiquant qu’il n’a pas trouvé le sous-marin. A 20 h 45 la
base l’appelle de nouveau pour lui demander la météo. Pas de
réponse.
A 20 h 52, il est entendu par le sous-marin l’Astrée. Le sous-marin
ne le voit pas et ne peut pas préciser ni son cap , ni son altitude
approximative.
A 20 h 55, l’Astrée se
trouvant dans le 278 à 7 milles du feu d’Agadir aperçoit vers le sud
une grande traînée de feu, au raz de l’eau et fait route dessus. Il
arrive sur les lieux à 21 h 15 et y retrouve un chalutier espagnol.
Il s’agit du chalutier « Jaime Cloret » de Villa Joyosa (province
d’Alicante). L’Astrée et lui entreprennent les recherches et le
sous-marin découvre à 21 h 30 divers débris, en particulier une roue
d’avion (roulette d’avant de Catalina) et plusieurs phoscars
allumés.
La « Pique » arrivée à
23 h 15 et le « Rusé » à 23 h 40 puis la « Jeanne d’Arc » et le «
Voltigeur » participent également aux recherches. La « Pique » part
recueillir le témoignage du chalutier espagnol. Celui-ci déclare
avoir vu à environ 600 m de lui un gros avion descendre en pente
douce et prendre feu après avoir touché l’eau ; étant occupé à
pêcher et fortement éclairé, avoir coupé son chalut pour se porter
sur l’avion. Le chalutier étant reparti vers l’Espagne sans faire
relâche à Agadir, je n’ai pu l’interroger moi-même.
8/ Les témoignages
recueillis sont insuffisants pour pouvoir déterminer exactement les
causes de l’accident et l’on ne peut que formuler des hypothèses. Si
l’on en croit le chalutier une seule certitude semble acquise :
l’avion était en position normale jusqu’au moment ou il est entré en
contact avec la mer et il n’a pris feu qu’après ; ceci exclue la
chute due à une faute de pilotage ou à un accident en l’air.
Deux hypothèses peuvent
être examinées : le pilote voulait amerrir ou bien il a touché l’eau
sans le vouloir.
Passagers : Enseignes
de Vaisseau de 2ème Cl officiers élèves de la « Jeanne d’Arc » en
instruction
AUDIC. ROBERT. AUBRON. DAUTY. de VILLEPIN. COUETOUX, disparus.
Signé Decarpentier
P.C.C
Le Capitaine de
corvette Salmon
Articles Presse
22 février 1949
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Christian Audic
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