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- Commissaires de la Marine -

 

 


Fanny GALICHET

(19. - ....)

 

 

 

 

Entre à l'Ecole navale en 1998

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Capitaine de frégate

Commande le chasseur de mines tripartite Croix du Sud

 

 

Article Presse / 25 janvier 2017

 

 

"Première femme à commander un chasseur de mines dans la Marine, le capitaine de frégate Fanny Galichet mène de front une vie de famille épanouie, auprès de son mari également officier de Marine et de ses trois jeunes enfants.

Les chasseurs de mines sont parmi les bâtiments les plus typés de la Marine. Équipage soudé, confort spartiate, intérieur compté et on ne peut plus optimisé. Dans les coursives, ça grouille comme dans une fourmilière. Sur le pont, au moment d'aller pétarder les mines, ça sent les muscles et la testostérone ! Du fait de leur taille, de leur intérieur très compact et sans doute à cause du caractère de leurs missions, les chasseurs de mines ont tardé à accueillir des femmes à leur bord. Le monde des plongeurs-démineurs est longtemps resté une affaire d'hommes avant l'arrivée, en 2006, de la première femme plongeur démineur à bord de la Croix du Sud, justement. Mais il a fallu attendre neuf années supplémentaires pour voir une femme commander ce navire.

Dès l'École navale, l'élève-officier Galichet avait émis le souhait d'effectuer sa spécialité auprès des plongeurs démineurs. Impossible, trop tôt d'un an ! Au début des années 2000, la jeune officier bifurque vers la coordination tactique sur Atlantique II puis retrouve les navires et différents postes à terre. Commandant en second d'un aviso en 2011, elle prend le commandement de la Croix du Sud en novembre 2015.

On vient lui parler facilement

La voilà à la barre d'un des sept chasseurs de mines brestois et de ses 48 hommes et femmes d'équipage. Un travail prenant sur un navire où tout le monde se connaît.

Existe-t-il un style de commandement au féminin ? « Sûrement une psychologie différente, davantage d'écoute », s'avance-t-elle. « Comme chez tous les commandants, ma porte est toujours ouverte. On vient souvent me parler, même les plus vieux officiers mariniers, à l'épaisse carapace... On aborde plus facilement les situations ou les difficultés familiales. Cela fait partie de l'équilibre du marin ». Mais pas d'ambiguïté à bord du chasseur de mines. La patronne, c'est bien elle ! « Je n'ai pas ressenti de réticence ou d'animosité à mon arrivée. Je crois que le verrou a déjà sauté à l'arrivée de la première femme plongeur-démineur, dès 2006, sur ce bateau. Aujourd'hui, sur 48 marins, nous sommes sept femmes, c'est dire si le virage de la féminisation a bien pris ».

Embarqués à tour de rôle

Après trois grossesses et trois années de congés maternité espacés, Fanny Galichet estime ne pas avoir été freinée dans sa carrière. « J'ai toujours bénéficié d'un gestionnaire attentif et très à l'écoute qui a veillé à nous proposer des embarquements croisés. Quand l'un de nous deux est embarqué (son mari est également cinq galons panachés), l'autre rejoint un poste à terre et assure principalement l'intendance à la maison ». S'ils ne naviguent jamais au même moment, cela s'est produit une fois par le passé, avant les enfants et sur le même bateau. C'était sur la Jeanne d'Arc, durant leur école d'application. « Le commandant était informé de notre relation. On s'est d'ailleurs mariés lors d'une escale à Nouméa ! ».

Au même niveau de salaire

La question de privilégier l'un ou l'autre parcours professionnel ne s'est jamais posée. « Nous nous sommes rencontrés sur les bancs de l'École navale, nos ambitions professionnelles étaient claires dès le départ ». Sur courant alternatif (terre-embarquement), leurs parcours suscitent évidemment des réactions. « On ne me pose jamais la question de savoir comment cela se passe de commander un navire mais plutôt si ce n'est pas trop difficile pour mon mari de s'occuper plus spécifiquement des enfants durant cette période ! ».

C'est dire les schémas qui persistent. Et ce sont toujours les femmes qui me posent toujours cette question ! ». À l'inverse, peu d'interrogations sur son niveau de rémunération, strictement identique à celui de son mari. Après avoir mis au monde trois enfants, pas sûr qu'elle disposerait du même niveau de rémunération dans le civil et encore moins du même salaire que son mari !

Une fois rentré à la maison, un commandant de navire réussit-il à couper complètement ? « Il le faut. C'est une condition essentielle. J'ai l'impression que les hommes ont d'ailleurs plus de difficultés à le faire... Ils sont nombreux à ramener leur bateau à la maison ! ».

« Si le besoin se fait sentir... »

S'il lui reste encore une bonne dizaine d'années pour commander une frégate (jusqu'à 49 ans), le cinq galons panachés n'en fait pas une priorité absolue. « Si un événement familial ou un besoin particulier du côté de mes enfants (3, 7 et 9 ans) se fait sentir, je n'hésiterai pas à privilégier ma vie de famille et ne plus embarquer. Même si j'adore mon métier, naviguer et conduire des opérations ». Le discours est clair, serein, équilibré. À l'image d'une carrière parfaitement maîtrisée."
 

 

Source / Télégramme de Brest

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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