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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Jean Edmond GAILLARD 

(1815 - 1840)

 

 



Né le 7 avril 1815 à MARENNES (Charente-Maritime) - Décédé le 28 décembre 1840 à SAINT DENIS de La REUNION (La Réunion)

Fils d'Eutrope et de Clémentine METREAU


Entre dans la Marine en 1831.

Élève de 2ème classe (Aspirant) le 15 octobre 1832.

Élève de 1ère classe le 1er décembre 1834.

Enseigne de vaisseau le 6 mars 1839; port ROCHEFORT.

En juillet 1840, Officier sur la "ZÉLÉE", il est atteint de phtisie, et débarqué à l'ïle BOURBON.

 

 

Extrait Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie / tome 10 / par M. Dumont d'Urville

 




Complément :

Jean Gaillard est l’un des plus jeunes officiers de 1'expédition Dumont d'Urville:

Embarque d’abord sur la gabare la "Garonne"

Son second embarquement, deux mois plus tard, se fait clin d'œil du destin sur 1'"Astrolabe"

On l'affecte alors successivement sur les bricks "Palynure" et "Eclipse", puis sur le vaisseau "Triton"

L'un de ses chefs écrit de lui : « A servi avec zèle et activité et mérite l'estime de ses chefs. Ce jeune élève dont la "conduite est fort bonne, annonce des dis positions pour la Marine, et fait bien son service." (Service historique de la Marine : Sous-série Marine CC 7,Dossiers personnels des officiers. Copie d'un rapport daté de 1834* sans nom d'auteur, ni de navire)

Rentre à Toulon, en 1837, et apprend les préparatifs de l'expédition. Il contacte les commandants des deux corvettes et, le 9 juin, Jacquinot demande au Ministre de l'affecter sur la "Zélée"

Malheureusement, durant la seconde tentative vers le pôle, il va être victime de sa conscience professionnelle. Vincendon-Dumoulin cherche un grand iceberg pour faire des observations de physique, mais tous ceux que rencontrent les corvettes sont difficiles d'accès. Gaillard décide donc d'en escalader un. C'est au cours de cette épreuve qu'il contracte une pneumonie que rien ne devait guérir.

Le 9 juin 1840, Dumont d'Urville note dans son journal personnel : « Le capitaine Jacquinot... m'appris que M. Gaillard, jeune officier de son bord, donnait de vives inquiétudes... Cet officier, plein d'ardeur, avait été chargé, depuis le 1er janvier, "de s'occuper des observations de physique en l'absence de M. "Coupvent... le capitaine Jacquinot... m'assura qu'il le croyait tout à fait incapable de pouvoir continuer la campagne ; je pris aussitôt la résolution de le laisser à la baie des Iles, où j'espérais qu'il pourrait recevoir des soins et regagner ensuite la France après un rétablissement, que je me plaisais à espérer. Déjà des propositions de ces genres avaient été faites à M. Gaillard lors de notre deuxième relâche à Hobart-Town ; mais il les avait rejetées ; plus tard il repoussa encore une fois l’idée d'abandonner son navire. Il devait payer de sa vie sa participation aux travaux d'une expédition qu'il avait volontairement entreprise. Ces tristes nouvelles m'affligèrent profondément." (1).

Le 21 juin, Dumont d'Urville note laconiquement: "Parmi "les officiers nous comptons plusieurs malades : M. Gaillard donne "des inquiétudes plus vives que jamais." (2).

Jean Gaillard aidé de ses médecins lutte du mieux qu'il peut. Hélas !... une pneumonie ne part pas aussi vite qu'elle est venue, en tous cas pas sans une thérapie appropriée. La compétence des hommes n'est pas en cause ; c'est l'état de développement des connaissances médicales du moment, allié au manque d'hygiène et à l'humidité des corvettes qu'il faut incriminer.

Lors de l'escale à l'île Bourbon, l'enseigne de vaisseau Gaillard est si faible qu'il accepte enfin de se laisser hospitaliser à Saint-Denis. Son ami Vincendon-Dumoulin est aussi très malade et, comme lui hospitalisé. Le fait d'être" à terre, entouré de gens parlant sa langue et de même nationalité que lui, dans la même chambre que Vincendon-Dumoulin, tout cela contribue à améliorer son état de santé. Lorsque les deux corvettes quittent Saint-Denis, dix jours plus tard, Gaillard n'est toujours pas en état de reprendre la mer. Tous ses camarades viennent le visiter, plaisantent et repartent confiant au vu des progrès constatés. Il pourra même quitter l'hôpital, quelques semaines après.

Personne ne pourra jamais dire ce qui s'est passé exactement par la suite. Ce n'est qu'après la mort même de Dumont d'Urville, survenue en mai 1842, que Vincendon-Dumoulin, nouveau rédacteur du compte-rendu du voyage, apprit la mort de son ami, le 28 décembre 1840, à Saint-Denis.


(1) Dumont d'Urville (J.S.C.) : Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie..., T. 9, Pp 150-151.
(2) Id., T. 10, P. 2.

 


 

 

Remerciements Georges Gadioux

Remerciements Bernard Dulou

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

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