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Commissaires de la Marine -
Jacques Jules Charles FERRIER
(1913 - 2003)
Né le 26 décembre 1913 à TZI-OUZOU; ALGÉRIE - Décédé le 9 novembre
2003 à SANARY-sur-MER (Var).
Fils de Charles Étienne et de Maria
Anna BONNET
Marié le 19 octobre 1937 à
PHILIPPEVILLE, ALGÉRIE, avec Jacqueline DARUTY.
Élève de l'École polytechnique
promotion 1933.
Opte pour le Corps des Commissaires de
la Marine.
Commissaires de 3ème classe le 1er
octobre 1935.
Commissaire de 2ème classe le 1er
octobre 1936.
Commissaire de 1ère classe le 1er
octobre 1939.
Commissaire principal le 1er janvier
1947.
En 1948, breveté Interprète d'anglais.
Commissaire en chef de 2ème classe le
1er avril 1953.
Au 1er janvier 1957, inscrit au tableau
d'avancement; Directeur de l'École du Commissariat. `
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Remerciements Thierry Le
Breton / Extrait Cols bleus
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Officier d'académie.
Port matriculaire BIZERTE.
Notes polytechnique :
Ingénieur des pétroles, Diplômé de
l’Institut des hautes études de la défense national.
Commissaire de la marine (unités et
services) (1937-57).
Directeur de l’Ecole du commissariat de
la marine (1957-82).
Chef du service organisation, méthodes,
automatisation (1962).
Chef du service des marchés généraux du
commissariat de la marine (1964-68).
Directeur du commissariat de la marine
pour la 3e région maritime (1966-71)
Directeur central du commissariat de la
marine (1971-75)
Complément
Le Commissaire général
de première classe Jacques Ferrier est décédé le dimanche 9 novembre
2003 au matin, à l'aube de sa quatre-vingt-dixième année, dans sa
retraite de Sanary-sur-Mer. Comme il le souhaitait, la cérémonie
religieuse, en l'église Saint-Nazaire, le jeudi 13 novembre, a
ravivé le souvenir de la chère épouse qui l'avait quitté en juin
2000.
Né à Tizi Ouzou le 26 décembre 1913, issu d'une famille d'origine
varoise, Jacques Ferrier est successivement écolier au petit lycée
Mustapha d'Alger, élève au collège de Batna, pensionnaire au lycée
de Constantine, puis au lycée Saint-Louis à Paris pour préparer le
concours de l'École polytechnique qu'il intègre " dans la botte " à
moins de vingt ans. À sa sortie, en 1935, il choisit la Marine
nationale pour servir une France riche d'un bel empire colonial.
Il opte pour l'École du commissariat de la Marine qui dispense
alors, bien avant la création de l'ENA, la seule grande formation
administrative officielle. Sorti major de cette école en 1937, après
son voyage initiatique sur le croiseur-école Jeanne d'Arc qui
l'amène notamment à connaître l'Allemagne d'avant-guerre, il peut
choisir comme première affectation l'Indochine, qui est pour sa
jeune épouse Jacqueline - Philippevilloise née Daraty - un voyage de
noces de deux ans, interrompu, un dimanche de septembre 1939, par un
retour en métropole le jour même de la déclaration de guerre.
La drôle de guerre le trouve à Brest, la triste occupation à Toulon,
à la direction des parcs à combustible de la flotte, où sa vivacité
et sa maturité d'esprit lui valent déjà auprès de son personnel une
autorité et un prestige dont l'évidence s'impose.
Après la Libération, ingénieur des pétroles, sorti, envers et contre
tous, major de l'Institut français du pétrole - en compétition avec
de jeunes ingénieurs frais émoulus de grandes écoles - il se
spécialise dans la gestion et la conservation des combustibles, en
brevetant plusieurs inventions majeures. Dès le début des années "
60 ", à la direction de l'École du Commissariat, il devient un
précurseur des techniques informatiques appliquées à la gestion.
Promu aux étoiles, il est nommé à Paris directeur des marchés
généraux, le temps (de purgatoire, pour lui) de retrouver Toulon
comme directeur du Commissariat de la troisième région. C'est dans
les années " 70 " qu'il accède, trois étoiles d'argent cousues sur
les manches de son uniforme, au sommet de son parcours
professionnel, à la Direction centrale du commissariat de la Marine.
Diplômé de l'Institut des Hautes Études de la Défense nationale,
membre de l'Académie des sciences commerciales et des académies
d'Aix-en-Provence, de Marseille et du Vaucluse, et de la Fédération
historique de Provence, il est président honoraire de l'Académie du
Var qu'il a fortement marquée de sa griffe.
Auteur de plusieurs ouvrages scientifiques (pétrole - statistiques
et probabilités - gestion des stocks-management) et historiques
(Peiresc - Descartes - Histoire de la Provence - La Révolution et le
Var), il a été traduit en plusieurs langues.
Commandeur de la Légion d'honneur, commandeur du Mérite national,
commandeur des Palmes académiques, officier du Mérite maritime, sa
carrière, ses titres et ses décorations sont déclinés dans les plus
récentes éditions du Who's Who.
Les bonnes fées de l'intelligence et de la raison se sont penchées
sur le berceau de Jacques Ferrier. L'une l'a conduit aux plus
grandes fonctions, l'autre lui a évité les syndromes conjugués de
Polytechnique et de la maîtrise informatique qui conduisent souvent
à confondre la société avec un système d'équations
économico-financières. Mais ce serait une erreur de croire que le
don dispense de l'effort ; il contraint, pour s'épanouir, à plus
d'exigence de soi.
Doué d'une intelligence hors du commun, Jacques Ferrier sut
obstinément l'affermir par une facilité d'élocution, une limpidité
et une élégance de style incomparables, appuyant des capacités
étonnantes d'assimilation et d'adaptation.
Grâce à un mélange d'intuition et de bon sens, il savait très vite
dans les dossiers qui lui étaient présentés, s'il s'agissait d'une
bonne ou d'une mauvaise décision, et son goût de la précision lui
permettait de mettre le doigt sur le détail qui avait échappé à tout
le monde.
Ce qui est également remarquable chez lui est la qualité de son
contact et de son accueil, empreint de courtoisie attentive envers
chacun, quel que soit son rang. Cette disposition allait de pair
avec une grande sensibilité aux problèmes de personnes, aux
problèmes individuels des hommes et des femmes du Commissariat.
Homme de courage et de convictions, grand commis de l'État n'ayant
jamais attaché son étoile à quiconque ni jamais aliéné son talent,
il sut, non sans état d'âme refoulé, accomplir son devoir de
réserve, avec beaucoup de retenue quant à son affection pour son
pays natal, l'Algérie, d'où lui sont parvenus des hommages
inattendus.
Trois fils l'ont honoré. Le plus jeune Jérôme, lieutenant de
vaisseau de réserve, ancien élève de l'Institut français du pétrole,
occupe un poste de direction générale à la Compagnie Total. Le
cadet, Didier, commissaire en chef de réserve, membre de l'Académie
des sciences commerciales, professeur agrégé de droit et expert
international, dirige la chaire de droit commercial de l'université
de Montpellier. L'aîné, Henri-Charles, capitaine de corvette
honoraire, ingénieur en informatique à la Compagnie IBM, membre
actif de l'Académie du Var, corrige en ce moment le bon à tirer de
Saga Algeriana, ouvrage qui, sur la toile de fond d'une Algérie
résolument française, fait revivre, non sans humour, à travers les
événements du siècle écoulé, le parcours insolite de " l'amiral de
Tizi Ouzou ".
Source web
Publications et autres compléments :
La gestion scientifique des stocks,
Dunod, 1966
Statistiques et probalités dans
l’administration des entreprises, 1967
Les sept piliers du management, Dunod,
1969
Les Fioretti du quadri centenaire de
Peiresc, Aubanel, 1981
Remerciements Bernard Dulou et André Fourès
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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