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Ingénieurs du Génie maritime -
Stanislas Charles Henri DUPUY de LÔME
(1816 - 1885)
Né le 15 octobre 1816 au château de Soye, commune de PLOEMEUR
(Morbihan). Décédé le 1er février 1885 à PARIS (Seine)
Fils de
Claude Henry
(1781 - 1854),
Lieutenant de vaisseau à sa naissance, et de Laurence Julienne
Jeanne Marie ESNOUL des CHATELETS (1786 - 1854)
Un frère Eugène Laurent
(1820-1840) élève de seconde classe de la Marine, décédé à bord de
la frégate Junon.
Marié à Toulon avec Claire Laurence Dorothée AUBER.
Inhumé à TOULON (Var)
1831 : il est reçu au concours de l’Ecole navale.
1835 : il entre à l’Ecole Polytechnique en novembre
1837 : il opte pour le corps du Génie maritime, à Lorient.
Élève du génie maritime le 13 novembre 1837
1839 : il est affecté à Toulon pour s’occuper de la réparation des
navires à vapeur.
Sous-ingénieur de 3ème classe le 9 novembre 1839
Sous ingénieur de 1ère & 2ème classe le 16 novembre 1841 à Toulon
1842 : il séjourne en Angleterre, visite les chantiers de Londres et
Liverpool pour étudier la construction des navires en fer.
1843 : il rédige un Mémoire sur la construction des bâtiments en
fer, plaidoyer en faveur des constructions métalliques.
1845 : il est fait Chevalier de la Légion d’honneur.
Cette année-là il propose la construction d’une frégate à hélice, en
fer et blindée. Le projet est rejeté.
1847-1849 : chargé de spécialiser les nouveaux ateliers du Mourillon
à Toulon il prépare les plans de plusieurs unités, qui vont marquer
une date dans l’évolution du matériel naval.
Sont alors construits le Caton, à hélice, le Narval, à roues,
premiers bâtiment en fer de la Marine.
1848 : il soumet au Conseil des travaux un projet de grand vaisseau
mixte, à hélice, rapide, de 90 canons, qui aboutit à la construction
du Napoléon lancé en 1850.
Bâtiment qui atteint la vitesse de 13, 86 nœuds, et qui est utilisé
pendant le Guerre de Crimée.
Il travaille aussi pour le marine marchande et construit des
paquebots pour la Compagnie des Messageries impériales.
1852 : il est promu ingénieur de première classe.
1853 : il est fait Officier de la Légion d’honneur.
La même année il transforme en vapeur le vaisseau à voiles l’Eylau,
en l’allongeant d’une tranche pour y loger une machine de 900
chevaux.
L’expérience est appliquée à une douzaine de vaisseaux.
1855 : il reçoit une médaille d’honneur lors de l’exposition
universelle de Paris.
Janvier 1857 : il est promu Directeur des Constructions navales et
du matériel au Ministère de la Marine et des Colonies.
Il participe avec JURIEN de La GRAVIERE à la Commission sur la
transformation de la flotte qui aboutit à la loi de programmation
navale de 1857.
1858 : il est élevé au grade de Commandeur de la Légion d’honneur.
1858-1859 : il imagine de protéger les coques de navires par une
cuirasse métallique.
Il réalise la Gloire, premier navire cuirassé, puis l’Invincible et
le Normandie, qui donnent à la flotte française une avancée
technique indéniable.
1857-1869 : il élabore presque tous les plans des bâtiments
construits, notamment les vaisseaux cuirassés Magenta et Solferino,
les frégates de deuxième génération de type Flandre, de troisième
génération de type Océan, de quatrième génération de type Colbert.
Egalement les corvettes de type Belliqueuse et Alma, les garde-côtes
des types Taureau et Bélier.
1860 : il est nommé Vice-Président des Messageries impériales et des
forges et chantiers de la Méditerranée.
Il crée notamment la flotte des transports maritimes de Marseille,
les porteurs de minerais d’Algérie, le paquebot France qui ouvre
l’ère des bâtiments dépassant 130 mètres.
1861 : il est nommé Conseiller d’Etat.
1863 : il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion
d’honneur.
A partir de cette année-là, il s’intéresse aux essais de sous-marins
menés par BOURGEOIS et BRUN.
1866 : il est élu membre de l’Académie des Sciences, section
géographie et navigation.
1867 : il perfectionne les appareils moteurs et introduit les
machines compound. (Moteur composé d’une succession de cylindres en
étages afin de détendre les vapeurs des hautes pressions jusqu’aux
basses pressions).
10 juin 1869 : il prend sa retraite.
1869 : il est élu Député du Morbihan.
1870 : il est membre du Comité de Défense.
Il s’intéresse aux premiers projets de ballons dirigeables.
Après la paix il entame une collaboration avec Gustave ZEDE sur la
navigation sous-marine, à l’origine du Gymnote.
1877 : il est Sénateur inamovible.
« Il est l’un des plus grands ingénieurs navals de tous les temps,
créateur de l’architecture navale moderne » (E. Taillemite). « Un
des esprits les plus originaux de son temps et un ingénieur de génie
». (M. Battesti )
Il a imaginé le premier navire cuirassé, le train blindé, le canon
de marine installé sur des wagons, la tourelle d’artillerie, mené
les premières études sur les sous-marins, le premier type
d’aérostat, dirigeable à hélice.
Titulaire de plusieurs décorations étrangères.
Extrait Le Gaulois / 2 février 1885
Extrait Le Gaulois / 2 février 1885
Erreur date et heure, plutôt ce matin, à 10h
Extrait La Nation / 4 février 1885
Extrait Le
Constitutionnel / 5 février 1885
Un lycée porte son nom à Brest, un autre à Lorient.
Quatre rues à Lorient, Ploemeur, Brest, Quimperlé, une place à
Toulon.
Un domaine viticole dans le Var.
Un cuirassé a porté son nom.
Biographie extraite de la revue historique des armées, 600 ans de
constructions navales
Autre biographie
Dossier Légion d'honneur /
Lien web
SOURCES : bio Dupuy Delôme, E. Taillemite, Dictionnaire des marins
français. M. Vergé Franceschi, Dictionnaire d’Histoire maritime (M.
Battesti). Patrimoine Lorient.bzh. Base Léonore LH/863/87.
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Patrick Labail
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