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Officiers et anciens élèves -
Charles Marie Dominique Pierre dit
"Pierre" DUPOUEY
(1877 - 1915)
Né le 12 octobre 1877 à
HONG-KONG (colonie britannique), CHINE - Décédé le 3 avril 1915 à
COCYDE (Flandre occidentale, Belgique)
Inhumé au carré
militaire jusqu'en 1964
Transféré à WOESTEN
(Flandre occidentale, Belgique) en 1964. Sépulture 243.
Fiche Mémorial
Entre dans la Marine en 1895
Aspirant le 5 octobre 1898, port
BREST.
Aux 1er janvier 1899, 1900, sur le transport "EURE", Division
navale de l'Océan Pacifique (Cdts Emmanuel VALLÉE puis Paul
THIBAULT).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1900.
Au 1er janvier 1901,
port BREST.
Le 27 avril 1901, Second sur le Torpilleur N°97, Défense
mobile de la CORSE (François AUGAGNEUR, Cdt).
Au 1er janvier 1903,
sur le croiseur "GUICHEN" en essais à BREST (Jean BAËHME, Cdt).
Le
20 décembre 1903, Second sur le contre-torpilleur "HARPON", Défense
mobile de CHERBOURG.
Officier breveté
Interprète de langue anglaise en 1905.
Officier breveté
Gymnaste.
Au 1er janvier 1906,
Second sur le torpilleur "COUREUR", à BÔNE (Cdt Oscar GAILLARD).
Officier breveté
Fusilier.
Au 1er janvier 1908,
sur le croiseur cuirassé "LÉON-GAMBETTA", Escadre du Nord (Cdt Jules
HABERT).
Lieutenant de vaisseau
le 12 octobre 1908.
Aux 1er janvier 1909,
1911, port LORIENT. Le 1er avril 1911, Commandant un groupe de
torpilleurs armés, Station des torpilleurs de LORIENT.
Chevalier de la Légion
d'Honneur le 31 décembre 1912.
Extrait Ouest-France /
1er janvier 1913
Extrait Ouest-France /
20 mars 1913
Extrait Ouest-France /
29 octobre 1913
Au 1er janvier 1914,
port LORIENT.
En avril 1915, affecté
au 1er Régiment de Fusiliers Marins, 12ème compagnie, cet Officier
est tué le 3 avril aux combats de NIEUPORT, Poste 9. "Tué d'une
balle dans la tête vers 21h00 tandis qu'il examinait un bouclier
arraché par une marmite"
Complément : Blessé
moretellement par une balle à Saint-Georges (depuis 1970 faisant
part de la territoire de la ville de Nieuport. en 1915 c'était une
commune autonome).
Acte de décès
transcrit à TOULON le 18 mai 1915 --- Dernier domicile 5 rue Elisa à
TOULON.
Extrait La Grande Guerre
du XXe siècle / Avril 1916
Extrait Ouest-France /
17 juin 1915
Tombe à Cocyde-village
Dossier PDF à découvrir
/ Lien web
Quelques éléments complémentaires d'information concernant le
lieutenant de vaisseau Dupouey .
A l'initiative de son épouse, Mireille, les lettres de guerre du
lieutenant de vaisseau Dupouey ont d'abord partiellement paru dans
Le Correspondant du 10 juin 1919, puis ont été publiées en totalité,
en 1922, par la Nouvelle revue française (N.R.F.), avec une préface
d'André Gide, sous le sobre titre : « Lettres » (224 p.). La
première de ces correspondances est datée du 4 août 1914 et la
dernière du 2 avril 1915, veille de la mort de Dupouey. Gide avait
rencontré ce dernier en 1904 et ils étaient devenus amis.
Après la mort de Mireille Dupouey, survenue le 27 mai 1932 ..
Extrait Ouest-France /
29 mai 1932
... les lettres en question ont fait l'objet d'une deuxième édition,
à laquelle ont été adjoints les essais à caractère mystique du
lieutenant. Publié en 1934 ou 1935 par les Editions du Cerf , sous
le titre « Lettres et essais » (sans date, 317 p.), l'ouvrage est
précédé d'une introduction d'Henri Ghéon, datée du 10 novembre 1933.
De son nom véritable Henri Vaugeon (15 mars 1875 – 13 juin 1944),
Henri Ghéon, médecin, auteur dramatique, poète, critique littéraire,
était l'un des fondateurs de la N.R.F. ; il avait rencontré Dupouey
sur le Front des Flandres, dans la zone de La Grande Dune, où, bien
que réformé, il s'était engagé comme médecin en février 1915. Il a
d'ailleurs relaté cette expérience dans un ouvrage intitulé : «
L'homme né de la guerre. Témoignage d'un converti. (Yser-Artois
1915) » (Paris, N.R.F., 1re éd. 1919, 228 p. ; 2e éd. 1920, 189 p.).
Lui-même était lié d'amitié avec Gide depuis 1897.
Extrait Ouest-France /
27 mars 1935
Les « Lettres » seules furent rééditées par Les Editions du Cerf, en
1941 ou 1942 (sans date ; 201 p.).
La première de couverture des différentes versions des « Lettres »,
la préface d'André Gide et l'introduction d'Henri Ghéonsoulèvent
d'abord une interrogation : pourquoi le lieutenant de vaisseau
Dupouey s'y trouve-t-il prénommé Pierre Dominique alors que, sur sa
fiche de décès, apparaissent les prénoms Charles Marius Dominique ?
Pierre était-il son prénom d'usage, ou encore son prénom littéraire
?
La confrontation des lettres, d'une part, et des écrits de Gide et
Ghéon, d'autre part, permet ensuite de compléter comme suit la
biographie du lieutenant de vaisseau Dupouey :
― Vers 1906 : Sert sur le Harpon.
― Février 1908 : Sert sur le Léon Gambetta.
― « Peu de mois après » : Sert sur le Lavoisier.
― 1911 : Sert sur le croiseur-cuirrassé Dupetit-Thouard .
― 1911 : Épouse Mireille de la Ménardière, sans doute en Bretagne.
― Juillet 1912 : Prend à Lorient le commandement d'une compagnie de
formation.
― Printemps 1913 : Surmené et malade.
― Mai 1913 : Soigné à Vichy.
― 1er novembre 1913 : Naissance de son fils, Michel, sans doute à
Lorient ou à proximité de cette ville.
― Fin 1913 : Affecté à Toulon.
― Août 1914 – Octobre 1914 : Sert en Méditerranée sur le cuirassé
République.
― Fin octobre 1914 : Lettre à son épouse, datée non pas du 12, comme
il est indiqué dans l'ouvrage, mais beaucoup plus vraisemblablement
du 22, puisque figure déjà dans les pages précédentes, à la date du
12, une lettre rédigée à Malte.
« En mer, près de Corfou, le 12 octobre 1914.
[...] Grande émotion depuis hier dans la ville flottante ; Bordeaux
à adressé à l'Amiral une demande (qui est plutôt un ordre) de
désigner si possible des officiers fusiliers, lieutenants de
vaisseau et enseignes, pour commander les nouvelles recrues et les
inscrits maritimes de la classe 1914 -- et partir avec eux à la
Brigade des marins qui est sur le front de Belgique.
J'ai naturellement donné mon nom tout aussitôt et écrit
personnellement à quelques amis du Courbet de chauffer ma
candidature contre celle de mon camarade ... qui a fait, lui aussi,
la même demande. Selon toute vraisemblance, on ne désignera qu'un
seul lieutenant de vaisseau par
bateau, le second viendra peut-être plus tard ; mais pour le moment,
on n'osera pas encore dégarnir trop les bateaux, et je voudrais bien
ne pas arriver quand tout sera fini...
... Un petit séjour à Toulon, pour nous équiper en terriens, serait
le prélude indispensable à notre envoi sur le front. Pour ma part,
je m'y vois déjà, mais mon camarade a des chances assez sérieuses
lui aussi, et j'ai bien hâte d'apprendre les décisions du Courbet. »
― 3 novembre 1914 : Lettre à son épouse.
« Paris, 3 novembre 1914,
... Nous recevons à l'instant la bonne nouvelle qu'on a besoin de
nous au front ; nous partons donc demain direction de la Belgique...
[...] »
― 4 novembre 1914 : Lettre à son épouse.
« Paris, 4 novembre 1914,
... Je t'écris ces quelques lignes avant de partir pour Dunkerque...
[...] »
― 7 novembre 1914 : Lettre à son épouse.
« Dixmude, le 7 novembre 1914,
Pour la première fois, je t'écris de la tranchée, sous Dixmude, où
ma compagnie est installée. Le froid pique un peu, surtout la nuit
;[...] ... L'action qui fut très vive ces jours derniers s'est un
peu ralentie ; nous avons gardé toutes nos positions et même
légèrement progressé partout, mais des deux côtés on est fortement
établi. [...] »
Pour le reste, les lettres de Dupouey à son épouse, qui revêtent
tout à la fois un caractère intimiste et quasi-mystique, sont de
fort peu d'utilité pour éclairer les circonstances de l'intervention
de la Brigade des fusiliers marins.
Cité dans ce livre
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Erwin Pelgrim
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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