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- Officiers et anciens élèves -

 


Pierre Henry GAUTTIER du PARC 

(1772 - 1850)

 

 

Né le 16 août 1772 à SAINT MALO (Ille et Vilaine) - Décédé le 13 décembre 1850 à SAINT MALO (Ille et Vilaine)

Fils de Pierre Henri GAUTTIER du PARC et de Perrine Marie LOYSON ROUDINIERE

Marié le 2 janvier 1822 à SAINT MALO (Ille et Vilaine) avec Adélaïde GAUTTIER

De cette union naissent un garçon et deux filles :

Charles ;

Marthe ;

Adélaïde, marié à Henri Louis Hercouët, lieutenant de vaisseau et capitaine du port de Saint-Malo.

Demeurant en France dans sa Malouinière du Puits Sauvage, édifiée en 1729.

 

Il a servi sous la Révolution, le Premier Empire et à la Restauration.

Cet homme a terminé sa carrière en tant que Capitaine de Vaisseau (puis Contre Amiral à titre honoraire),

Il a de 1816 à 1820, commandé la gabare La Chevrette, dans le cadre d’une mission d’exploration planifiée sur 5 ans des cotes de la mer Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire.

En 1825, les cartes de ces 3 mers ont été publiées par Dépôt des Cartes, l'ingénieur hydrographe Monsieur Barthélémy Benoist l'a accompagné sur la plupart de ces 5 campagnes

 

.. la "Duchesse de Polignac" revenait à Saint-Malo et Pierre-Henri Gauttier du Parc qui, par son naturel se complaisait à l'étude, en savait autant qu'on put en savoir à son âge. A son retour, on lui raconte, encore tout chaud, le fameux exploit accompli par ses soeurs et qui restera célèbre dans la famille.

L'EPISODE des EBIHENS

Les Gauttier du Parc possédaient un petit ilot, fortifié autrefois, non loin de la côte de Saint-Malo. Le fort qui y restait, était abandonné, seule une vieille pièce de canon y avait encore sa place mais elle n'avait pas dû servir depuis bien longtemps.

Un jour les demoiselles Gauttier du Parc étaient dans leur petite ile, elles étaient seules, les hommes étaient sur mer.

Une frégate anglaise, ayant pu éviter les corsaires, crut trouver le moment favorable pour tenter un coup de main sur le sol de France, mais elle avait compté dans le petit ilot des Ebihens pourtant bien humble et sans défenseurs. Seules les demoiselles Gauttier du Parc voyaient arriver sur elles les voiles ennemies.

Que faire en cette circonstance? A qui recourir? Doivent-elles laisser, impassibles, la manœuvre s'effectuer avec toutes ses conséquences? Que peuvent faire six demoiselles?

Mais le sang corsaire de Mathieu Loyson de la Rondinière coule dans leurs veines. Oubliant leur solitude et la pauvreté de leurs moyens, elles se sont précipitées, le cœur battant, autour du vieux canon oublié, toujours pointé vers le large, comme si l'on attendait de lui un dernier service. Ces demoiselles s'empressent, courent de tous côtés, fouillent dans le moindre recoin. Vite un briquet, vite de la poudre, vite des boulets, on s'en tirera comme on pourra.
Hélas, point de munition. Mais, par hasard, un ancien sachet de poudre. C'est suffisant. A la place des boulets, on mettra de gros galets.

Les six soeurs joignent leurs efforts; la poudre est mise en place, deux lourds galets poussés dans la gueule du canon, il n'y a pas de temps à perdre... sans méfiance la frégate s'approche.

C'est le moment, les jeunes filles la regardent venir d'un coeur résolu, la mèche allumée à la main. Elles essaient d'apprécier la distance convenable.

Tout d'un coup, une décharge ébranle l'air, le petit fortin délabré disparait sous un nuage de fumée; c'est le vieux canon qui, faute de décharge plus meurtrière, crache ses pierres au nez de l'anglais.

Le navire est surpris par cette imprévue. Cette flamme, ces projectiles, la côte est donc défendue? Jugeant prudent d'éviter un combat incertain, la frégate vire de bord. Et bientôt elle disparait, laissant les six jeunes filles, seules sur leurs ilot, enivrées de leur victoire.

 

La VENUS de MILO

En 1820, le Capitaine de vaisseau Gauttier du Parc accomplissant sa dernière croisière méditerranéenne à bord de "La Chevrette". Il avait dans son état major un jeune enseigne de vaisseau qui devait s'illustrer plus tard à plusieurs titres: Dumont d'Urville; pour cette expédition, il est chargé des observations relatives à l'histoire naturelles durant les escales.

Tout en voguant vers les Dardanelles, "La Chevrette", s'arrête ça et là, à seule fin de permettre à son Capitaine de parachever ses travaux. Ici Gauttier l'horloge relève un point incertain, plus loin il précise une roche mesurant sa longitude aux quatre montres marine qu'il a minutieusement réglées à Toulon et dont il ne se sépare pas. Chacune de ses croisières représente plus de trois cent observations et le promontoire le plus austère a plus d'attrait pour lui que le port le plus opulent.

C'est ainsi que "La Chevrette" mouille en rade de Milo, le 16 Avril où il veut contrôler le point du Mont Elie et celui de l'observatoire de la Grotte. Mais avant de pointer ses instruments Gauttier du Parc doit, selon le protocole, faire visite à l'agent consulaire. Ce dernier lui apprend qu'un paysan de l'ile a mis à jour au hasard, en bêchant son champs, deux Hermès et une statue magnifique dont on faisait grand cas.

Les officiers de "La Chevrette" décident d'aller voir aussitôt. Dumont d'Urville la décrit ainsi:

" La statue se composait de deux pièces jointes au moyen de deux forts tenons. Elle avait bien six pieds de haut; elle représentait une femme nue dont la main gauche relevée tenait une pomme et la droite soutenait une ceinture habillement drapée qui tombait négligemment des reins jusqu'aux pieds, elle sont l'une et l'autre mutilées et sont actuellement détachées du corps. La figure est très belle et serait très bien conservée si le bout du nez n'était entamé. Les oreilles étaient percées et ont dû recevoir des pendants."

L'émotion à la vue d'une telle splendeur fut si vive qu'au passage à Constantinople, Gauttier du Parc et Dumont d'Urville en firent part avec enthousiasme à l'ambassadeur, le Marquis de Rivière, qui s'empresse de se rendre à Milo pour en négocier l'achat. Il faillit arriver trop tard, le paysan l'avait vendu pour 150 Frs à un prêtre grec. Monsieur de Rivière mit surenchère, acheta les primats, mais ne put embarquer la Venus sans livrer bataille; au cours de cette bataille, la malheureuse statue laissa ses deux bras sur le sol natal .*

(* La Vénus de Milo, est transbordée du navire "Le Galaxidi" à bord de la goëlette "l'Estafette. Louis XVIII en fait don au Musée du louvre, en 1821.)

Extrait du site musee-trochu.com

 

Chevalier de la Légion d'Honneur le 1er août 1814

Chevalier de Saint Louis le 1er août 1816

 

 

La cote du SHD de Vincennes (MV CC 7 ALPHA 986).

 

Extrait Journal des débats politiques et littéraires / 21 décembre 1850

 

 

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