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Officiers et anciens élèves -
Louis Thomas Napoléon DUBOURDIEU
(1804 - 1857)

Source Facebook / Chronique culturelle
Né le 15 juin 1804 à
FORT de FRANCE - Décédé le 28 juin 1857 à TOULON (Var)
Fils de Bernard,
capitaine de vaisseau. Né le 28 avril 1773 - Bayonne (64). Tué le 13
mars 1811 - Ile de Vis (île de Lissa) - Mort au champ d'honneur.
Simple timonier dans la marine en 1789, aspirant en 1792, prisonnier
des Anglais à Toulon puis évadé des pontons de Gibraltar, devint, de
grade en grade, capitaine de vaisseau en 1808 et reçut en 1810 le
commandement des forces navales à Ancône, sur l'Adriatique. Il
mourut, blessé en pleine poitrine, le 13 mars 1811, en dirigeant le
débarquement des troupes françaises sur l'île de Lissa (archipel
dalmate, aujourd'hui Vis ?) où était la flotte anglaise.
Excellent dans les actions individuelles, il ne saura coordonner son
escadre et sera tué avec son équipage sur sa frégate La Favorite
isolée lors de la bataille de Lissa. Quelques jours avant sa mort,
il avait été proposé par le prince Eugène au grade de contre-amiral.
Si ce grade ne lui fut pas attribué à titre poshtume, Napoléon versa
à sa veuve une pension du montant y correspondant. Le titre de baron
d'Empire semble avoir aussi été prévu à cette occasion, mais n'avoir
jamais été effectif du fait de son décès. Son fils aîné le portera
cependant, et son petit-fils obtiendra de nouvelles lettres patentes
le 20 août 1864 qui "confirment" expressément ce titre. Officier de
la Légion d'honneur (9/3/1809).
Beau-père d'Alfred
Windham
A la
mort de son père en 1811, sa mère reçoit une pension de 2 500
francs (équivalent à celle d’un contre-amiral), avec laquelle, sans
famille en France, elle a de la peine à élever ses 4 enfants ; elle
sollicite l’attribution par l’Empereur d’un dépôt de tabac et des
bourses pour ses fils.
Louis fait ses études
au Collège Louis le Grand en 1815 et entre au Collège royal de
Marine d’Angoulême en novembre 1817 selon le bulletin royal et 1818
selon le dictionnaire "Taillemitte"
Elève de 2e classe en
1820,
embarque en 1821, à 17 ans, sur la Fleur de Lys en Méditerranée et y
apprend son métier de marin.
Nommé Elève de 1ère
classe en octobre 1822,
embarque sur la Guerrière.
Le Roi d’Espagne Ferdinand VII, pour mâter la révolte des troupes de
Cadix commandées par le colonel Riego, fait appel à la Sainte
Alliance, qui au Congrès de Vérone en octobre 1822, autorise, sous
l’impulsion de Chateaubriand, l’intervention de la France.
En avril
1823, une armée de 100 000 hommes commandée par le duc d’Angoulême
franchit les Pyrénées et met le siège devant Cadix.
La Guerrière participe
à l’attaque de l’île Verte en baie d’Algésiras, où il se distingue le 13 août 1823 "par son sang froid, son
ardeur, sa gaieté même au milieu du feu" et prend part au
bombardement de Cadix le 23 septembre dans l’escadre de l’amiral
Duperré, quelques jours avant la reddition de ville.
Embarque sur la Vénus en octobre et fait campagne au
Sénégal, aux Antilles et à Terre Neuve, passe sur l’Infatigable en
océan Indien à l’île Bourbon et, promu enseigne de vaisseau en mai
1825, retourne à Terre Neuve sur la Diane.
Embarqué comme second
du brick Alcyon, qui fait partie de l’escadre de l’amiral de Rigny, combat vaillamment à Navarin le 20
octobre 1827 et, après l’abordage de son bâtiment par le Breslau de
Botherel de la Bretonnière, a la jambe gauche broyée par un boulet
et doit être amputé.
En savoir plus sur la
bataille de Navarin / Lien
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Fait chevalier de Saint-Louis, il survit à sa
blessure et peut être appareillé après de longs mois de souffrances.
Promu lieutenant de vaisseau en décembre 1827, il épouse en avril
1829, mademoiselle Sènes, fille d’un avocat connu de Toulon, qui lui
donnera 5 filles.
De lieutenant de vaisseau à contre-amiral ou vingt ans de carrière
(1828-1848)
Malgré sa blessure, reprend la mer sur la Provence, qui
croise en Méditerranée orientale.
Désigné comme instructeur de la
compagnie des élèves de Toulon, il prend en 1829 le commandement de
l’Alcyon et en 1831 celui du Robuste en Méditerranée.
Promu
capitaine de corvette en novembre 1831, il commande le brick Alacrity, puis le Cygne, avec lequel il prend part la prise de
Bougie en septembre 1833.
Après la conquête d’Alger en juin 1830 par Duperré et Bourmont, le
général Clauzel fait occuper avec le concours de la Marine Mers
el-Kébir, Oran et Bône. le duc de Rovigo réoccupe Bône en 1832 et
charge le général Trézel de s’emparer de Bougie en 1833.
Malgré la
résistance farouche des Kabyles, la ville, attaquée par la mer, est
conquise ; Sur le Cygne se distingue durant l’opération
; simultanément le général Desmichels occupe Arzew et Mostaganem ;
les Français sont ainsi établis, sur l’ensemble du littoral de
l’Algérie.
Commande à nouveau le Cygne en Méditerranée, en 1836 et
1837, et doit se rendre périodiquement à Paris pour faire changer sa
prothèse.
En 1837, il demande l’autorisation de continuer à porter
l’épée, qui vient d’être remplacée par le sabre, particulièrement
gênant pour sa mutilation.
Le Cygne est affecté aux Antilles en 1638
Promu capitaine de
vaisseau en septembre 1840, il prend, toujours aux Antilles, le
commandement de la Calypso en 1842, exécute une mission diplomatique
à Haïti, dont il s’acquitte avec bonheur et est jugé par le
contre-amiral de Moges, gouverneur de la Martinique "au nombre des
officiers sur lesquels un amiral peut compter en temps de guerre".
Rentré en France, commande l’Alger en escadre
d’évolutions de 1844 à 1846 et fait partie de la Commission chargée
de réorganiser l’Artillerie navale.
Chevalier de la Légion d’Honneur
en 1831, il est nommé officier en 1846.
Désigné en novembre 1847 au
commandement de la Marine en Algérie par intérim, il est promu
contre-amiral en juillet 1848, et devient titulaire du poste.
Assure le commandement supérieur de la
marine en Algérie jusqu’en décembre 1849.
Durant son commandement,
il se rend périodiquement à Toulon entre deux courriers, pour
embrasser sa vieille mère, car il vit en famille à Alger et prend un
congé de 4 mois pour affaires personnelles.
Il soutient avec ses
bâtiments l’armée de terre, qui doit réduire une tribu insurgée dans
le cercle de Bougie.
Nommé au commandement de la Station du Brésil en décembre 1849, son
affectation est annulée
Il prend en janvier 1850 le commandement
d’une division de l’escadre d’évolutions avec pavillon sur le Valmy
puis le Gomer et est nommé Commandeur de la légion d’Honneur.
Prés d’un siècle après l’intervention de Du Chaffault contre Salé en
1765, il est chargé de renouveler l’opération, pour faire
cesser les pirateries des habitants de cette ville marocaine.
Il
embarque en novembre 1851 à Cadix sur le Henri IV commandé par le
capitaine de vaisseau de Gueydon ; à la tête de sa division, il se
présente devant Salé, fait taire ses batteries et la soumet à un
violent bombardement.
Bombardement de Salé,
dirigé par le contre-amiral Dubourdieu, 26 novembre 1851

Il est nommé Grand
Officier de la Légion d’Honneur.
Promu vice-amiral en février 1852, il remplace le
vice-amiral Hamelin à la Préfecture maritime de Toulon en juillet
1853
Il est autorisé par Napoléon III à porter le titre de baron,
conféré à son père, et devient en 1854 président du Conseil général
du Var.
Il prépare avec soin l’expédition de Crimée et en assure le
soutien logistique avec brio.

Remerciements Hervé
Bernard
Nommé sénateur en juin 1856, il meurt
en fonctions d’une congestion cérébrale le 28 juin 1857, au moment
où il allait prendre le commandement de l’escadre de la
Méditerranée.
Sa veuve recevra une pension de 6 000 francs en
récompense de ses éminents services pendant 39 ans.
Son frère cadet
Clément, commissaire de la Marine, est mort en 1854 du choléra à
Alger et son fils Philippe Clément poursuivra le nom, le vice-amiral
Du bourdieu n’ayant que des filles.

Toulon


Bibliographie :
Etienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, 1982.
Dossier individuel, Service Historique de la Marine.
Hubert GRANIER
Source Web
Dossier Légion d'honneur /
Lien web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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