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Officiers et anciens élèves -
Comte Luc Urbain du BOUËXIC de GUICHEN
(1712 - 1790)

Né le 21 juin 1712 à FOUGÈRES (Ille-et-Vilaine) - Décédé à MORLAIX
(Finistère) le 13 janvier 1790.
Fils de Luc François et de Julienne-Thérèse De la JAILLE - Marié le
10 mai 1751 à MORLAIX (Finistère) avec Jeanne Félicité ROLLON de la
VILLENEUVE.
Père de Luc François, Garde marine en 1763
Entré aux gardes-marine en avril 1730, il navigua d'abord en
Méditerranée.
Enseigne de vaisseau en juillet 1735, il servit aux Antilles en
1739-1740 sur la "NÉRÉIDE", avec laquelle il livra un combat à un
interlope et fut blessé.
En croisière dans l'Atlantique sur la "DRIADE" et la "MÉDUSE" en
1741, il passa ensuite en Manche sur le "DAUPHIN-ROYAL" et servit à
terre dans l'artillerie pendant la campagne de Flandre (1745-1746).
Lieutenant de vaisseau en janvier 1746, commandant un petit
bâtiment, il livra combat devant Boulogne à une division anglaise
puis, commandant la "GALATÉE" en 1747, escorta avec succès un convoi
du Havre à Brest.
En 1748, commandant la "SIRÈNE", il se distingua en prenant, de
conserve avec l' "ATALANTE", 4 corsaires et 9 navires marchands
anglais, il soutint ensuite un vif combat devant le Port-de-Paix à
Saint-Domingue contre 5 vaisseaux anglais qui durent battre en
retraite, et ramena un gros convoi en France.
En 1750, il embarque sur le "SAINT-LAURENT" dans l'escadre
d'évolutions de Macnemara et, en 1751, sur le "PROTÉE" dans celle de
Périer de Salvert.
Second sur la "SIRÈNE" en 1752, il fit une campagne de huit mois sur
les côtes de Guinée.
Passé en 1755 sur l' "OPINIÂTRE" dans l'escadre de Dubois de la
Motte envoyée à Louisbourg, il servit l'année suivante sur le
"HÉROS" et se distingua au combat livré par ce bâtiment à 2
vaisseaux anglais au large de Louisbourg.
Capitaine de vaisseau en mai 1756, il servit l'année suivante sur le
"FORMIDABLE" dans l'escadre de Dubois de la Motte, et commanda en
1759 le "SAGE" dans celle de Bompar aux Antilles.
Second sur le "DÉFENSEUR" en 1761 dans l'escadre de Blénac à Brest,
il passa ensuite sur la "BOURGOGNE" et fit la campagne de 1762 à
Saint-Domingue.
Commandant le "BRILLANT" en 1764, il conduisit d'Estaing nommé
gouverneur général de cette colonie, puis servit à terre à Brest.
En 1775, il commanda la "TERPSICHORE" en escadre d'évolutions.
Chef d'escadre en novembre 1776, il commanda en 1778 la
"VILLE-DE-PARIS" puis la "COURONNE" et une division dans l'escadre
de d'Orvilliers avec laquelle il prit part à la bataille d'Ouessant
(27 juillet 1778).
Promu lieutenant général en mars 1779, il participa à la campagne de
d'Orvilliers avec l'armée combinée dans l'Atlantique et la Manche en
1779.
En janvier 1780, il mit son pavillon sur la "COURONNE" et reçut le
commandement de l'armée navale envoyée aux Antilles.
Brillamment secondé par son major Buor, il s'illustra en livrant
trois combats à l'escadre anglaise de Rodney autour de la Dominique
(avril-mai 1780).
Il manœuvra habilement mais ne put obtenir de succès décisif et
ramena à Cadix un convoi de 95 bâtiments.
En juin 1781, il quitta Brest avec la "BRETAGNE" et 24 vaisseaux
pour une campagne avec les Espagnols de Cordoba en Manche, mais
l'inertie de Cordoba empêcha l'expédition d'aboutir.
En décembre, parti de Brest avec 29 vaisseaux et un gros convoi, il
eut le tort de trop devancer celui-ci, ce qui permit à Kempenfeldt
de l'attaquer au sud d'Ouessant et de s'emparer de 24 transports.
Le reste du convoi fut dispersé par une violente tempête.
En février 1782, Guichen quitta Brest sur le "TERRIBLE" pour
escorter des renforts destinés aux Antilles et aux Indes, puis
gagner Cadix où l'on préparait toujours une attaque contre
Gibraltar, mais le poids mort que représentait l'escadre espagnole
paralysa cette entreprise et Howe réussit à ravitailler le rocher.
La paix revenue, après cinquante-deux ans de service, Guichen cessa
de naviguer.
Il mourut à Morlaix le 13 janvier 1790. on ne peut que souscrire au
jugement de H.E. Jenkins qui écrit :"Il représentait ce qu'on peut
trouver de mieux comme qualités chez les officiers de marine
français. C'était un homme chevaleresque, loyal et dévoué, ne
refusant aucune tâche, courageux et habile, le tacticienle plus
capable de son temps, mais pour intelligentes, rapides et habiles
qu'aient été ses manoeuvres stratégiques et tactiques, elles ont
presque toujours été purement défensives"."

Remerciements Editions Marius Bar

Dictionnaire des marins français; Etienne TAILLEMITE.
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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