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Officiers et anciens élèves -
Marc Marie François René de SAINT DENIS
(1920 - 2018)
Remerciements Xavier Perelmuter
Né le 10 août 1920 à KREUZNACH (Allemagne) - Décédé le 5 avril 2018
à BREHAL (Manche)
Cérémonie religieuse le 10 avril 2018 en l'église de Bréhal
Remerciements Xavier Perelmuter
Extrait Ouest-France / 30 septembre 2013
Marc de Saint-Denis vit aujourd'hui à Bréhal. D'un naturel discret,
il accepte cependant de parler de son année 1942. C'était il y a
tout juste 70 ans.
Promu Enseigne de vaisseau. Alors qu'il se prépare à entrer à
l'École Navale de Lorient, Marc de Saint-Denis rallie dès juillet
1940 les forces de la France libre basées en Angleterre. Puis, à
bord du Courbet (bâtiment affecté à la défense aérienne de
Portsmouth), il suit les cours d'élève-officier. « Le 1er juillet
1942, j'ai été promu Enseigne de vaisseau », se souvient-il.
À bord de la Lobélia. C'est sur la corvette Lobélia, navire de
guerre de 70 mètres basé en Écosse, qu'il passe toute l'année 1942.
En charge des armes sous-marines, il est alors affecté à la
détection et à la destruction des sous-marins allemands qui
naviguaient en Atlantique nord. « La bataille de l'Atlantique
faisait rage. Les forces de l'axe mettaient alors tout en oeuvre
pour détruire les bâtiments naviguant entre les États-Unis et
l'Angleterre. Ils entendaient alors mettre à mal les convois
d'approvisionnement à destination du Royaume-Uni et des champs de
bataille alliés. »
Chasseur d'U-Boots. En 1942, les forces ennemies lancent la 2e
génération d'U-Boots, des sous-marins à la fois plus discrets, plus
rapides et bénéficiant en plongée d'une autonomie supérieure à celle
de la génération précédente. « Cette année-là, ils étaient maîtres
de l'océan et constituaient un danger permanent. La grande
difficulté pour nos navires était tout d'abord de les repérer en
toute discrétion. »
Peur ? Non, pourquoi ? En 1942, Marc de Saint-Denis a 22 ans. « À
cet âge-là, je n'avais peur de rien ». Six corvettes identiques à la
Lobélia, battant le fanion à croix de Lorraine, pourchassent
l'ennemi sans relâche. L'entrée des USA dans le conflit et la
victoire de Bir Hakeim ont cette année-là profondément modifié les
états d'esprit. « À bord, galvanisés par l'espoir qui nous habitait,
nous ne prenions pas le temps d'avoir peur. Nous étions comme l'une
des pièces d'un puzzle qui se met progressivement en place et dont
le but ultime est la victoire ».
Pêche miraculeuse. Les missions assurées par la Lobélia duraient en
moyenne 8 à 10 semaines. Marc de Saint-Denis se souvient d'une
anecdote. « En 1944, alors que nous rentrions en Écosse par
Terre-neuve, j'ai proposé de jeter l'une de nos grenades par-dessus
bord. Nous étions dans une zone qui n'avait pas été pêchée depuis
plusieurs années. Ce jour-là, nous avons fait une pêche miraculeuse
que notre maître-coq s'est empressé de transformer en festin. »
Une mémoire intacte. Commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre
national du mérite, Marc de Saint-Denis vit aujourd'hui une retraite
discrète. Il n'a rien oublié de ces temps tourmentés dont il a été
l'un des acteurs, il a d'ailleurs rédigé ses mémoires. « Un éditeur
était prêt à les publier, mais celles-ci n'ont été finalement tirées
qu'à 8 exemplaires, précise l'auteur avec le sourire. La quantité
nécessaire et suffisante pour que je puisse les transmettre à mes
proches. Je n'en voulais pas plus. »"
Commandeur de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre national du Mérite
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des TOE
Médaille de la Résistance française (Décret 31/03/1947, Source :
livre "Médaille de la Résistance française", annuaire des médaillés
établi par l'Association nationale des médaillés de la résistance
française (Editions BRODARD et TAUPIN - 1955)
Croix du combattant volontaire 1939-1945
Médaille commémorative des services militaires dans la France libre
Source / Historique des
FNFL
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