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- Officiers et anciens élèves -

 


 Pierre Marie Joseph Anne de ROBIEN

(1889 - 1975)

 

Ecole Navale / Remerciements Hervé de Saint-Pern

 

Né le 16 septembre 1889 à SAINT-PIERRE-DES-LANDES (Mayenne) - Décédé le 21 mai 1975 – château de Dampsmesnil, DAMPSMENIL (Eure)

Fils d’Emmanuel de Robien et d’Elisabeth de Crouy-Chanel

Petit-fils de Gustave de Crouy-Chanel, promotion 1845

Père d'Emmanuel, promotion 1945

 

Entre dans la Marine en 1908

Aspirant le 1 octobre 1910

 

7ème Poste

Extrait album campagne Duguay Trouin / 1910-1911

Remerciements Philippe Fournié


Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 5 octobre 1911

Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 5 octobre 1913

Lieutenant de vaisseau le 3 septembre 1918, rang du 3 août

Capitaine de corvette le 20 mars 1928

Capitaine de frégate en septembre 1934

 

  Extrait Le Petit Journal / 28 juillet 1935

 

Capitaine de vaisseau le 19 août 1941

 

 

Commandeur de la Légion d’Honneur du 16 juin 1945

Officier de la Legion of Merit en 1945

 

Embarque le 1 octobre 1910 sur le croiseur école « DUGUAY TROUIN » puis successivement sur le cuirassé "CHARLES-MARTEL", 3ème Escadre (Cdt Émile FOURNIER) et le « MASSENA ».

De mars 1912 au 10 juin 1913 affecté sur contre torpilleur « LA BOMBARDE » et le 1 janvier 1914 sur le croiseur « DU CHAYLA », Division navale du MAROC (Cdt Prosper SIMON).

En 1916 il embarque sur le sous-marin à vapeur « SANE » engagé dans les opérations en mer Adriatique.

Le 9 novembre 1918 il reçoit pour mission de réarmer les bâtiments de commerce allemands réfugiés en Espagne pendant la guerre. A l’issue il reçoit un témoignage de satisfaction « pour avoir su surmonter les plus grandes difficultés avec une énergie peu commune et beaucoup de décision. »

Le 28 octobre 1919 il est officier en second de la « VILLE D’YS » en surveillance des pêches en Atlantique et Mer du Nord.

Le 24 août 1920, à l'État-Major des Services offensifs et défensifs du 1er arrondissement maritime à CHERBOURG.

De juin à septembre 1923 il occupe le poste d’officier en second sur l’aviso « VERDUN » puis est affecté à Dusseldorf comme officier de renseignement de la Flottille du Rhin où il reste jusqu’en juin 1927.

De nouveau affecté à Cherbourg en septembre 1927 il commande le Groupe de dragage et le Groupe d’avisos de la Flottille du Nord avant de rejoindre en avril 1928 l’Escadre de Brest où il est officier en second du « MECANICIEN PRINCIPAL LESTIN ».

Nommé commandant du pétrolier « VAR » il effectue des missions de ravitaillement des ports français en pétrole russe qu’il charge en Géorgie.

En juillet 1933 il est commandant en second du 2ème bureau (renseignement) de l’Etat-Major de la Marine puis devient en juin 1934 officier de liaison auprès du Général commandant la Défense Aérienne du Territoire.

 

Extrait Ouest-France / 25 septembre 1934

 

Il est nommé commandant du contre-torpilleur « BISON » le 9 mai 1936 puis en septembre 1937 du contre-torpilleur « JAGUAR » affecté à L’École Navale.

Officier en second de l’« ARMORIQUE » d’octobre 1938 à janvier 1939, il fait un bref séjour au Service Historique de l’État-major entre janvier et mars 1939.

Il est désigné en mars 1939 pour commander la DCA du port de Cherbourg.

Il réorganise ce service malgré les ponctions dans l’armement effectuées par l’État-major pour renforcer la défense de Paris, de Brest et même de Lorient.

A partir du 3 juin 1940 l’aviation allemande débute ses attaques sur Cherbourg jusqu’à laisser la place à partir du 18 juin aux blindés de Rommel.

Le 19 juin à l’aube, le Fort du Roule où s’est retranché le commandement de la DCA reste la seule poche de résistance de la place de Cherbourg.

Après une résistance héroïque du capitaine de frégate de Robien et de ses hommes, le fort est pris par les Allemands.

Le commandant grièvement blessé est évacué sur l’hôpital maritime tandis que les troupes allemandes rendent les Honneurs à la dépouille du lieutenant de vaisseau Le Thoer tué pendant les combats.

Le général Rommel vint peu de jours après visiter les blessés allemands et français et dit à Pierre de Robien : « Si toute la France s’était battue comme vous je ne serais pas là aujourd’hui ! »

Pour sa conduite lors de la défense de la place de Cherbourg Pierre de Robien reçut deux citations :

- la première le 20 décembre 1940 à l’ordre du corps d’armée ;

- la seconde le 19 octobre 1941 à l’ordre de l’armée de mer : « La DCA de Cherbourg sous les ordres du capitaine de frégate de Robien a abattu une dizaine d’avions allemands puis a contribué activement à la défense de Cherbourg les 18 et 19 juin détruisant 7 véhicules ennemis (dont celui de Rommel) dont 2 engins blindés ».

Mis en congé sous surveillance en raison de ses opinions gaullistes il est finalement réintégré nommé capitaine de vaisseau et affecté au Commandement des forces terriennes anti-aériennes d’Afrique du Nord ; il rejoint Alger en septembre 1941.

Au printemps 1944 il décide de rejoindre Londres et embarque sur le Transport de troupes « FRANCONIA », affecté à son arrivée au Régiment Blindé de Fusiliers Marins, il est bientôt désigné comme commandant de la Marine à Cherbourg, récemment libéré.

Il débarque à OMAHA BEACH et prend ses fonctions le 12 juillet 1944.

Devant les ordres assez contradictoires qu’il reçoit des autorités américaines, d’abord préoccupées de la remise en service opérationnel du port, et des autorités françaises, d’abord soucieuses d’affirmer leur autorité et d’éliminer tous ceux soupçonnés d’avoir collaboré, il décide de faire face aux priorités de la guerre et d’employer pour la restauration des capacités portuaires de Cherbourg toutes les capacités disponibles collaborateurs ou non, communistes ou pas.

Rapidement le port de Cherbourg est complètement opérationnel et les Américains reconnaissent l’autorité de la Préfecture Maritime.

En juin 1945 le ministre de la Marine désigne le contre-amiral Jourdain comme Préfet maritime de Cherbourg, le capitaine de vaisseau de Robien est fait commandeur de la Légion d’Honneur le 16 juin 1945 mais n’est pas promu amiral.

Il paye sans doute sa mauvaise volonté à participer à la « chasse aux sorcières de la Libération ».

Il aimait à dire que le Grand Turc offrait à ceux de son entourage dont il voulait se débarrasser des colliers qui serviraient plus tard à les étrangler.

En le faisant officier de la Légion du Mérite, le gouvernement américain lui décerne, signée du Président Truman, une superbe citation.
 

 

Documents complémentaires :

 

 

 

 

 

Remerciements Emmanuel de Robien

Remerciements Hervé de Saint-Pern

Remerciements Stéphane Giran

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm


 

 

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