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Ingénieurs du Génie maritime -
Joseph Alexandre Adelaïde de GASTÉ
(1811 - 1893)

Né le 30 août 1811 à ALENCON (Orne) - Décédé le 2 juillet 1893 à
PARIS (Seine)
Fils de Joseph Maurice Thérèse et de Céleste Anne DUMESNIL DE
SAINT-DENIS
Frère de Louis Antoine,
promotion EN 1838
Marié avec Emilie Marie Blanche POINÇON de La BLANCHARDIÈRE
Entre à l'École polytechnique en novembre 1831.

Élève du Génie maritime le 26 octobre 1833
Sous-ingénieur de 3ème classe le 10 novembre 1835
Sous ingénieur de 2ème classe le 12 novembre 1838. Port BREST
Chevalier de la Légion d'Honneur le 6 mars 1839
Au 1er janvier 1839, affecté à la Direction des constructions
navales du 1er arrondissement maritime à CHERBOURG.
Sous-ingénieur de 1ère classe le 11 février 1842 en poste à BREST
Au 1er janvier 1849, même affectation à CHERBOURG.
Ingénieur de 2ème classe le 15 mai 1850 rang du 17 avril 1847.
Conseiller général de Cherbourg de 1848 à 1852 et de. 1864 à 1876,
Au 1er janvier 1857, à la Direction des constructions navales du
5ème arrondissement maritime à TOULON.
Au 1er janvier 1860, en résidence à BORDEAUX, chargé de la
surveillance des constructions de machines et de coques par
l'industrie.
Ingénieur de 1ère classe le 6 février 1861.
Au 1er janvier 1863, mêmes fonctions à BORDEAUX.
Le 11 janvier 1864, envoyé en COCHINCHINE, par le Ministre de la
Marine, il refuse cette mutation pour convenances personnelles,
ayant déjà contracté la fièvre jaune à VERACRUZ.
Il s'inscrit alors comme avocat au barreau de la cour d'appel de
Paris, puis prend sa retraite en 1864
Le 25 mars 1865, il est à la retraite par anticipation.
Pendant la guerre de 1870-1871, il est membre du comité de défense
de Cherbourg
En 1876, il se présente comme député, à la fois à Cherbourg et à
Brest. Il échoue dans la première ville, mais il est élu dans la
deuxième, au second tour.
Il est député de Brest de 1876 à 1881 et de 1889 à 1893.
Il siège à gauche. Il vote les lois Ferry, réclame l'égalité
politique entre les hommes et les femmes et, catholique convaincu,
se bat pour la liberté de l'enseignement. Il est un « personnage
pittoresque, excitant la verve des journalistes par ses habitudes
vestimentaires et son attitude en séance « esprit éminemment
primesautier, nature énergique mais profondément sympathique pour sa
franchise et son dévouement désintéressé à la cause de la justice et
du devoir »
Proposition de loi tendant à abroger le décret du 29 décembre 1851,
sur les cafés, cabarets et débits de boissons, présentée par M. de
Gasté, député (12 nov. 1877)
Une autre proposition de loi en 1851 concernant la parité Hommes
Femmes à la chambre des députés est rejetée sans discussion au
milieu des rires et des exclamations



Extrait Journal des débats politiques et littéraires / 3 juillet
1893

Extrait Le Phare de la Loire / 4 juillet 1893

Extrait Le XIXe siècle / 6 juillet 1893
Ouvrage:
Sur l'établissement d'une constitution républicaine en France et
quelques considérations
Joseph-Alexandre-Adélaïde de Gasté Sur ce qui s'est passé aux
États-Unis et en France depuis 1789
Une rue de Brest célèbre sa mémoire.

La rue de Gasté : en l'honneur du « Père Hiver »
Extrait du télégramme de Brest du 19 octobre 2001
A la fin du XIX e siècle, ce quartier de l'Annexion s'urbanise.
L'église Saint-Michel n'est pas encore construite mais les rues
commencent à se dessiner. L'une d'entre elles porte depuis le 22
avril le nom de « de Gasté ». Gérard Cissé, notre historien maison,
explique ce que représente ce personnage pour les Brestois.
Né en 1811 à Alençon, polytechnicien, Joseph de Gasté arrive à Brest
comme ingénieur de la Marine. Il sera toute sa vie un ardent
républicain et un redresseur de torts. Il a compromis maintes fois
sa situation pour protester contre les injustices faites à lui-même
ou le plus souvent à autrui». «Sa nature l'entraînait à plus
s'occuper des autres que de lui-même» écriront ses biographes.
Député de Brest
«Républicain sous Charles X, il voit avec joie la naissance de la
République de 1848 et proteste violemment quand, en 1851, le
Prince-président trahit ses serments. Cela lui vaut d'être déplacé
de Brest à Cherbourg, puis d'être mis en retraite d'emploi. Il
s'inscrit alors comme avocat au barreau de la cour d'appel de Paris,
puis prend sa retraite en 1864. Il deviendra alors conseiller
général de Cherbourg, puis député de Brest en 1876-1877 et en 1889».
Une action sociale reconnue «Jouissant d'une très grosse fortune, il
est toute sa vie le défenseur du «petit», venant en aide aux veuves,
aux organisations mutuelles ouvrières, accordant des livrets de
caisse d'épargne aux meilleurs élèves des écoles et laissant à la
ville de Brest 6.000 F de rentes pour l'attribution de livrets sur
la caisse des retraites pour la vieillesse et de bourses d'internat
pour l'enseignement secondaire». Dans sa notice nécrologique, le
journal «Le XX e siècle» écrivait : «Il s'était rendu célèbre à la
Chambre par l'éternelle pelisse qu'il portait, été comme hiver et,
qui lui valut le surnom de «Père Hiver». Son parapluie, son chapeau,
sa calotte n'étaient pas moins célèbres. On riait mais on aimait
l'excellent «Père Hiver». Il eut son jour quand il présida la
Chambre à la rentrée de 1891, comme doyen». Cependant en juillet
1893, un incident devait marquer ses obsèques en Mayenne où résidait
sa famille. M. Labat, représentant la ville de Brest avec M. Rivière
adjoint au maire, lui rendit hommage, insistant sur son
républicanisme. «Ce ne fut pas du goût de son aristocratique famille
qui protesta par la voix de M. de la Hamelinaye».

Autre biographie extraite de MAITRON

Dossier Légion d'honneur /
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