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Officiers et anciens élèves -
Adrien Laurent Gustave de FÉRAUDY
(1898 - 1942)
Né le 24 mai 1898 à
DIEPPE (Seine-Maritime) - Décédé en mer le 8 novembre 1942 au large
d'ORAN.
Père d'Alain Gustave
Yves Marie de Feraudy, Officier de marine. Né le 13 février 1928 -
Brest (Finistère). Décédé le 24 avril 2000 - Grasse
(Alpes-Maritimes). EV2 fusilier - (Montfort du 14 06 1949 au 19 08
1949). Officier des transmissions sur "La Confiance" en 1959 étant
Lieutenant de vaisseau
Fiche Mémorial
Entre dans la Marine en 1916.
Enseigne de vaisseau de
2ème classe le 1er octobre 1917.
En 1918, a reçu la
citation suivante à l'ordre de la Brigade : "Embarqué sur le
Francis Garnier depuis 18 mois. A pris part à de nombreuses
opérations sur la côte ennemie des Flandres. Après des fatigues très
dures et sous de violents bombardements n'a cessé d'être pour tous
un parfait exemple de courage et d'énergie active."
Enseigne de vaisseau de
1ère classe le 1er février 1919; port CHERBOURG.
Le 10 août 1920, Second
du sous-marin "FRIMAIRE", Escadrille de sous-marins de CHERBOURG
(Cdt André LEMONNIER).
Lieutenant de vaisseau
le 8 juillet 1923.
Officier breveté
Torpilleur.
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Source PDF
Par décision
ministérielle du 2 septembre 1929, le LV de Féraudy a reçu un
témoignage officiel de satisfaction "... pour les services rendus
comme professeur à l'École navale."
Officier breveté de
l'École Supérieure de la Marine, promotion 1931.
Au 1er janvier 1932;
port BREST.
Capitaine de corvette,
le 12 novembre 1934
Commande le sous marin
"PASCAL"
Capitaine de frégate,
le 10 octobre 1939
Par ordre n°1760 FMF/3
du 9 septembre 1940, le CF de Féraudy a reçu la citation suivante à
l'ordre de l'armée de Mer : "Commandant adjoint du Dunkerque.
A fait preuve des plus belles qualités de dévouement, de sang-froid
et de courage au cours des combats de Mers-el-Kebir, le 3 juillet
1940, et pendant l'attaque du Dunkerque par l'aviation
britannique le 6 juillet."
Par ordre n° 329 EM1 Force Y du 12 octobre 1940, il a reçu la
citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer : "Commandant en
second du Montcalm. A rempli ses fonctions pendant 3 jours de
combat avec un zèle constant et un grand courage, assurant le
rendement maximum du personnel et du matériel (combat des 23, 24 et
25 septembre devant Dakar)."
Le 11 mars 1942,
Commandant le torpilleur "TRAMONTANE" et la 7ème Division de
torpilleurs.
Le 8 novembre 1942,
lors du débarquement allié à ORAN, le croiseur "HMS AURORA" ouvre le
feu sur la "TRAMONTANE", détruisant ses pièces d'artillerie avant,
tuant sur la passerelle le commandant de Feraudy, et provoquant un
incendie et une voie d'eau. Dans la soirée, la "TRAMONTANE" fut
échouée près du cap de l'Aiguille après que les survivants de
l'équipage aient été évacués.
Extrait L'Ouest-Eclair /
1er décembre 1942
Extrait La Dépêche de
Brest / 4 décembre 1942
Par décision
ministérielle n° 62 FMA / 0 du 20 novembre 1942, le capitaine de
frégate de Féraudy a été promu au grade de capitaine de vaisseau à
titre posthume pour compter du 11 novembre 1942
Par ordre n° 1095 FMF/3 du 27 novembre 1942, il a reçu la citation
suivante à l'ordre de l'armée de Mer : "Au cours de l'attaque de
l'Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, par des forces
anglo-américaines très supérieures, a combattu jusqu'au sacrifice
total, donnant à tous un magnifique exemple de courage et
d'abnégation."
M.P.F.
Photos
Remerciements Michèle RICHARD
Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 5 janvier 1943
Complément
Capitaine de frégate,
commandant le torpilleur Tramontane et la 7e Division de Torpilles.
Mort pour la France le 8 novembre 1942 à Oran.
Adrien Laurent Gustave
de Féraudy, né le 24 mai 1898 à Dieppe (Seine-Maritime), était issu
d’une famille de la noblesse et d’une longue lignée d’officiers des
armées françaises.
Son père, Léon de
Féraudy, était Saint-Cyrien de la promotion de l’Annam (1885-1887).
Sa mère, Caroline Herbette, était la fille d’un diplomate, consul de
France, ministre plénipotentiaire, chef de cabinet et directeur du
personnel au ministère des Affaires étrangères puis ambassadeur de
France à Berlin (1886-1896).
Après des études à
Saint-Brieuc, Adrien arriva à la rentrée 1914 à Lorient, où son
père, lieutenant au 62e RI (adjoint au trésorier), avait vécu
pendant quelques années avant son mariage en 1895.
Élève en classe
préparatoire à l’École navale, Adrien de Féraudy fut admis au
concours en 1916 et reçut le prix d’honneur du lycée décerné aux
élèves externes, puis rejoignit Brest en septembre et signa un
engagement de huit ans.
Il épousa Jacqueline
Aubert de Vincelle en août 1921 au Château de Penanrun à Trégunc. Le
couple eut huit enfants .
À sa sortie de l’école
des officiers torpilleurs, le lieutenant de vaisseau de Féraudy
embarqua en 1925 comme second sur le sous-marin Andromaque. On lui
confia le commandement du submersible Nymphe (1927) et du sous-marin
Pascal (1935) et il fut choisi pour faire partie de l’état-major du
commandant de l’escadre de l’Atlantique (1937).
Adrien de Féraudy,
alors capitaine de frégate, participa aux combats de Mers el-Kébir à
bord du Dunkerque sur lequel il assurait les fonctions d’adjoint au
commandement depuis 1939.
Le 9 septembre 1940, il
fut cité à l’ordre de l’Armée de mer : « Commandant adjoint du
Dunkerque, a fait preuve des plus belles qualités de dévouement, de
sang-froid et de courage au cours des combats de Mers el-Kébir, le 3
juillet 1940 et pendant l’attaque du Dunkerque par l’aviation
britannique le 6 juillet ». Le 12 octobre 1940, il reçut une
nouvelle citation : « Commandant en second du Montcalm, a rempli ses
fonctions pendant 3 jours de combat avec un zèle constant et un
grand courage, assurant le rendement maximum du personnel et du
matériel (combats des 23, 24, 25 septembre devant Dakar) ».
Le 11 mars 1942, il fut
placé à la tête de la 7e Division de torpilleurs basée à Oran.
Le 8 novembre 1942,
lors du débarquement allié à Oran, les trois torpilleurs qu’il
commandait, la Tramontane, le Typhon et la Tornade furent coulés. Ce
jour-là, Adrien de Féraudy se trouvait sur la Tramontane arrivée la
veille de Casablanca. L’ordre d’appareiller lui fut transmis. Le
départ du bâtiment fut retardé par deux navires de la Royal Navy qui
tentaient de pénétrer dans le port d’Oran. Ils furent détruits par
les canons du torpilleur. Le navire eut juste le temps de franchir
la passe lorsqu’il reçut une salve du croiseur anglais HMS Aurora,
détruisant les pièces d’artillerie avant, tuant sur la passerelle le
commandant de Féraudy et provoquant un incendie et une voie d’eau.
Dans la soirée, la Tramontane fut échouée près du cap de l’Aiguille
après que les survivants de l’équipage eurent été évacués.
Le capitaine de frégate
de Féraudy, chevalier de la Légion d’honneur, fut promu au grade de
capitaine de vaisseau à titre posthume et reçut la citation à
l’ordre de l’Armée de mer : « Au cours de l’attaque de l’Afrique du
Nord le 8 novembre 1942, par des forces anglo-américaines très
supérieures, a combattu jusqu’au sacrifice total, donnant à tous un
magnifique exemple de courage et d’abnégation ».
Le décès d’Adrien de
Féraudy fut transcrit sur les registres d’état civil de la mairie de
Trégunc le 11 décembre 1946, suite au jugement déclaratif de décès
rendu par le tribunal civil d’Oran le 8 mars 1944.
Son corps fut rapatrié
et inhumé dans le cimetière de Trégunc. Près de sa tombe, repose son
fils aîné, Georges qui, recherché par le STO, avait rejoint ses
camarades de l’École de guerre à Casablanca, d’où il fut envoyé aux
USA. Aviateur dans la RAF, il mourut le 5 novembre 1945 à la suite
d’un accident de vol avec un de ses élèves dont il était
instructeur.
Le nom d’Adrien de
Féraudy est inscrit sur le monument aux morts de Trégunc.
Remerciements Marc Bellezit
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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