-------

-------

-------

-------

---------

---------

----------

-----------

 

 

- Officiers et anciens élèves -

 


François-Gaston de COURS

(1731 - 1795)

 

 


Né le 1er septembre 1731 au Château du VIGNAU - Décédé le 28 floréal an III (17 mai 1795) à SAINT HYPPOLITE

Deuxième fils de Jean de Cours (1697 – 1782) et d’Angélique de Lassalle (1706 – 1789)

Baptisé en présence de ses grands-parents paternels, il eut pour parrain François Gaston, seigneur de Baudignan, et pour marraine dame de Larroque, marquise de Roquefort.

 

À dix-huit ans, il reçut des lettres de garde de la marine (septembre 1749).

Il embarqua pour la première fois, en juin 1750, sur le vaisseau la Couronne, commandé par M. de Magnemara.

Passé à Brest, il servit sur le vaisseau le Sceptre (commandant, M. de Montoue, capitaine de vaisseau).

En avril 1754, il commanda durant six mois un détachement des gardes de la marine sur la flute le Caméléon, commandée par M. Foucault, lieutenant de vaisseau, destiné à passer des troupes à l’Isle Royale et au Canada.

Il y fut fait brigadier des gardes de la marine en mai.

L’année suivante, il passa neuf mois en qualité d’officier sur la flute du roi le Chariot royal, commandée par M. de Karni, enseigne de vaisseau, destinée à porter des vivres à la Martinique.

Au cours de cette campagne, il reçoit son brevet d’enseigne de vaisseau (octobre 1755).

De retour en France, il prend le commandement, en mars 1756, d’un détachement d’apprentis canonniers gardes côtes durant trois mois, « pour veiller à leur instruction », puis est affecté aux batteries de chef de baie, près de La Rochelle, obtenant le grade de sous-lieutenant d’artillerie en novembre.

La surveillance des côtes est devenue une mission de première importance depuis que la guerre a repris entre la France et l’Angleterre.

Durant la guerre de Sept-Ans, il embarque, en mars 1757, sur la frégate la Friponne (M. de Réal, lieutenant de vaisseau commandant) chargée de protéger un convoi de bâtiments marchands à l’Isle Royale.

À l’issue de huit mois de navigation, il est de nouveau chargé de l’instruction d’un détachement d’apprentis canonniers, puis du commandement de la batterie de Charas, près de Rochefort.

Il reçoit le baptême du feu quelques mois plus tard, à bord du vaisseau le Glorieux, commandé par Villars de La Brosse.

C’est là qu’il fait la connaissance du capitaine de vaisseau Beaulieu de Tivas, second du Glorieux, qui devait devenir son beau-père quinze ans plus tard.

Portant 74 canons et manœuvré par 650 hommes, le Glorieux faisait partie de l’escadre du maréchal de Conflans, qui comprenait 21 vaisseaux. Sortis du port de Brest le 14 novembre 1759, les Français affrontèrent l’escadre de l’amiral Hawke le 20.

La bataille de Quiberon ou des Cardinaux fut un désastre pour notre flotte.

En 1760, il sert pendant cinq mois sur la prame l’Élisabeth, commandée par M. Bélugard, capitaine de vaisseau.

En mai 1761, il se rend à Bayonne pour « faire la visite et épreuve des canons » des forges de Baïgori.

On le retrouve ensuite sur le vaisseau le Northumberland, où il sert quinze mois sous les ordres de M. de La Jonquière (1761-1762).

À la fin de la guerre, François-Gaston est promu lieutenant de vaisseau (mai 1763).

Il est attaché depuis plusieurs mois au port de Rochefort, servant dans la brigade d’artillerie formée dans ce port.

En février 1765, il effectue une campagne de sept mois à bord de la flûte la Barbue, commandée par le lieutenant de vaisseau d’Arros, destinée à porter des troupes et de l’artillerie à la Martinique.

Il embarque l’année d’après sur l’Hippopotame, vaisseau placé sous les ordres du marquis de Vaudreuil et chargé de transporter des troupes à la Martinique et à Saint-Domingue.

Au cours de ces campagnes, sa santé se dégrade peu à peu :  « J’ai attrapé à la mer un rhumatisme (...) qui m’a réduit dans l’état le plus triste et m’a obligé d’aller trois fois aux eaux et boues de Barbotan, ce qui m’a occasionné une dépense très considérable (...). Et comme tous les différents remèdes que je faisais à ce sujet ne faisaient que pallier le mal pendant quelques temps, ce rhumatisme se renouvelait toutes les fois que j’allais à la mer, ce qui m’obligea à demander ma retraite à M. de Sartine, qui eut la bonté de la suspendre et de me donner [l’autorisation] de rétablir ma santé. Je faisais toujours des remèdes à ce sujet, comme je ne voyais point d’amendement à mon mal, je persistais à la demander, ne voulant pas occuper une place que je ne pouvais plus remplir avec tout le zèle dont j’étais susceptible. »

Décoré de la croix de Saint-Louis, il se retire finalement le 7 avril 1775, avec une pension de 1000 livres, soit la moitié des appointements qu’il percevait au service.

Quelques années auparavant, il avait épousé Marie Henriette Beaulieu de Tivas, fille de Maximilien Henri Gabriel (mort en 1773), capitaine de vaisseau au département de Rochefort, et de Marie-Louise des Gouttes.

Celle-ci apporta à son mari la seigneurie de Biard, à Saint-Hyppolite, près de Tonnay-Charente.

La famille de Cours s’y installa, et c’est là que naquirent et grandirent les cinq filles du couple.

Trois mois après son décès, sa veuve décédait à son tour à Biard le 6 fructidor (23 août 1795).

Devenues orphelines, les filles de Cours s’installèrent à Pouzors, chez leur oncle et tuteur, François de Cours. D’où :

1) Une fille, décédée fin 1792.

2) Charlotte Henriette Scolastique, qui décède le 25 juin 1856 à Saujon.

Elle épousa en l’an IV Louis François de Cacqueray, né le 2 novembre 1751 à Arques (76) et décédé entre 1816 et 1820. Commis principal de marine.

3) Françoise Pauline (21 juillet 1775 - an VIII).

4) Scolastique Adélaïde, dite Adèle, née le 4 novembre 1777.

Mariée avant 1804 avec Charles Louis Croisier, né vers 1767, propriétaire.

5) Julie Alexandrine Marie Anne, née le 1er mai 1779.

Mariée le 6 juin 1803 (contrat du 17 prairial an XI, retenu par Me Foucaud, notaire à Sainte-Gemme) avec Antoine Stanislas de Saint-Estève.


SOURCES :
AN, C7 76
Archives privées de la famille de Ternay
 

(1)  L’Isle Royale est aujourd’hui l’île du Cap Breton, en face de la Nouvelle Écosse, au Canada.

 

Remerciements biographie / Pascal Roux

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

Retour Officiers et anciens élèves

 

La reproduction pour un usage privé est autorisée. Toute diffusion est soumise à l'autorisation du webmestre, créateur et propriétaire de ce site, voir mentions légales !

http://lalandelle.free.fr   http://cvjcrouxel.free.fr  http://tcdorage.free.fr  http://anciensdubourdais.free.fr  http://anfmc.free.fr