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- Officiers / Hors EN -




 Julien Marie COSMAO-KERJULIEN

(1761 - 1825)

 

 

 

Né le 27 novembre 1761 à CHATEAULIN (Finistère) - Décédé le 17 février 1825 à BREST (Finistère)

Fils de Jacques Cosmao (1718-1780), notaire puis procureur royal à Châteaulin, et de Louise Jacquette Cuzon (1728-1802), il est le 13e de leurs quinze enfants

Frère de trois officiers de marine, dont Cosmao Dumamoir Guillaume

Marié en 1791 avec Marie Josèphe Victoire Bayle (1774 - décédée en 1813 à Anvers) dont il a quatre enfants dont seulement deux filles survivent à l'âge adulte. N'ayant pas de descendance mâle, son titre de baron tombe en déshérence.

 

 

Engagé comme volontaire dans la marine à 15 ans

Embarqué sur l’Aigrette en 1776 campagne pendant un an aux Antilles.

Embarqué ensuite sur la frégate l’Oiseau, expédiée sur les côtes de l'Atlantique.

Pendant cette seconde campagne, il se fait remarquer dans deux combats.

Le premier, devant Bordeaux contre une frégate anglaise de premier rang que l’Oiseau force à s'éloigner.

Le second, dans l'ouest de Belle-Ile, contre un corsaire anglais de 24 canons de 12, dont la frégate française s'empare, après un engagement très vif.

Passé en janvier 1779 sur l’Hirondelle, frégate de 20 canons,

Le 16 septembre 1779 participe à un combat opiniâtre contre deux corsaires anglais : l'un de 14 canons, l'autre de 12, qui furent très maltraités et réduits à fuir, après une lutte de trois heures.

Fin septembre 1779, l’Hirondelle oblige un corsaire de 16 canons à se jeter à la côte, à l'entrée de la rivière de Suriname

Le 10 juillet 1780, la frégate française capture deux bâtiments de la Compagnie des Indes richement chargés.

Lieutenant de frégate, au mois de novembre 1781

Expéditions dans l'Atlantique, sur les vaisseaux le Pégase (Vaisseau de 74 canons) et le Protecteur (74),

Commande la flûte la Fidèle dans une expédition à Terre-Neuve,

Sous-lieutenant de vaisseau en 1786

Embarqué sur la Lourde, la Vigilante et la Dorade. Campagnes dans les mers du Nord et aux Antilles, jusqu'en 1787,

Commandant du Vanneau et, deux mois après, celui de la gabarre la Boulonnaise qu'il conserve pendant deux ans.

Second capitaine sur la Précieuse.

En mai 1792 Lieutenant de vaisseau,

Commandant du Brave (74), puis celui de la gabarre (ou bombarde) la Sincère.(division Latouche-Tréville)

Renfort de l’escadre aux ordres de l'amiral Truguet dans la Méditerranée (bombardements d’Oneglia et de Cagliari (Sardaigne).

Capitaine de vaisseau le 1er avril 1793,

Commande le Centaure (Vaisseau de 74 canons), le Commerce de Marseille (74) et le Duguay-Trouin (Classe Téméraire).

Il fait partie du 25 au 29 août 1793 avec ce dernier vaisseau de la rébellion républicaine de la flotte de la Méditerranée contre l'amiral royaliste Trogoff lors du siège de Toulon

En 1794, capitaine de pavillon du Tonnant (80), (contre-amiral Delmotte) , faisant partie d'une armée navale de quinze vaisseaux, six frégates et trois bricks (Contre-amiral Martin).

Le 5 juin 1794, commande toujours le Tonnant d'une division de sept vaisseaux, cinq frégates et une corvette

Capitaine du Tonnant le 1er mars 1795 (contre-amiral Delmotte).

Le 7mars 1795 lors de l'engagement, entre la frégate française l’Alceste et le HMS Berwick, le Tonnant, arrivé sur le champ de bataille deux heures après le commencement de l'action, tire trois coups de canon après lequel le Berwick amène son pavillon.

Le 12 mars 1795, l'armée navale est rencontrée sous le cap Noli par une escadre anglaise de treize vaisseaux, deux corvettes et un cutter. .Le Ça Ira (80) et le Censeur (74) sont pris, malgré le secours de quatre vaisseaux, du nombre desquels était le Tonnant.

Chef de division, il commande successivement, de 1797 à 1805, six vaisseaux différents.

Commandant le Jemmapes (74) en 1798 ; il participe au raid de Bruix en 1799 de Brest à Toulon et retour.

Commandant des vaisseaux l’Océan (118), puis l’Alliance et enfin le Mont-Blanc (74).(escadre Dordelin à compter de 1801)

À Saint-Domingue, il commande plusieurs stations et prend part à quelques-uns des combats livrés aux esclaves révoltés.

En 1805l commande le vaisseau le Pluton (Classe Téméraire), faisant partie de l'armée franco-espagnole de dix-huit vaisseaux, sept frégates, une corvette et un brick,( Vice-amiral Villeneuve), qui, après avoir appareillé de Toulon en mars, atteint la Martinique à la fin de mai 1805.

 

 

Participe à La prise du Rocher du Diamant (31 mai au 2 juin 1805) Une division composée des vaisseaux le Pluton et le Berwick, de la frégate la Syrène et des corvettes la Fine et l’Argus, est chargée, sous son commandement, de transporter les troupes destinées à l'opération projetée et de les soutenir.

 

 

02 juin 1805 - Prise du rocher du diamant (Martinique) par une escadre française

commandée par Pierre Charles Silvestre de VILLENEUVE (tableau de Auguste-Etienne-François)

Source :  https://www.connaissancesdeversailles.org/t5535p25-maquettes-de-la-marine-imperiale-grand-trianon-juin-2014

En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_rocher_du_Diamant

Remerciements Denis Cazenave

 

Il s'agit d'un authentique fait d'armes, dont avait bien besoin l'escadre. L'organisation générale de l'attaque et la détermination avec laquelle les navires avaient apporté leur soutien, pour l'acheminement des troupes, par l'appui-feu et par l'approvisionnement et le renforcement des assaillants, sont à mettre à son crédit (chef de l'expédition),

L'amiral Villeneuve en rendit compte en ces termes : « Cette affaire peu importante en elle-même, peut être considérée comme un beau fait d'armes, par les difficultés qu'elle présentait, et la réunion des moyens de défense que l'ennemi avait rassemblés. Elle fait le plus grand honneur à tous ceux qui y ont été employés : au capitaine Cosmao… qui a manœuvré avec beaucoup de hardiesse et d'habileté… »

Le 22 juillet 1805 commandant le Pluton participe au combat des Quinze-Vingts et se comporte en héros.

Les Espagnols lui témoignent une profonde gratitude pour ses manœuvres.

 

 

Le 21 octobre 1805 participe à La bataille de Trafalgar commandant le Pluton. A u début de l'action, il indique à l'amiral Magon, qui le suit à bord de l’Algésiras, son intention de s'opposer par tous les moyens à un franchissement de la ligne devant lui. Constatant que le Monarca est en panne, il serre le vent pour s'opposer à la tentative du HMS Mars, troisième vaisseau de Collingwood, de s'infiltrer dans le dispositif allié et le combat de très près et avec avantage pendant une demi-heure. Le Mars, avec de lourdes pertes et son gréement détruit, ne peut plus manœuvrer et se met à dériver. Il ne participe plus au combat. L'arrivée d'un trois-ponts britannique qui menace son arrière le contraint à renoncer à l'abordage qu'il s'apprêtait à tenter. Serrant toujours le vent, le Pluton combat d'autres adversaires jusqu'à 16 h 45, puis exécute à 17 h 30 le signal de ralliement général et absolu hissé à bord du Principe de Asturias de Gravina.

 

 

Il donne fort peu de détails dans son rapport. Il décrit cependant l'état de son vaisseau à la fin du combat : « Ma 2e batterie était complètement encombrée d'éclats, neuf pièces démontées, plusieurs avaient leurs bragues coupées et j'avais fait descendre pour débarrasser la batterie le peu d'hommes qui me restaient sur la dunette et les gaillards. Le vaisseau faisait deux pieds et demi d'eau bâbord amures et ne pouvait étancher sur l'autre bord, le gréement et la voilure ne tenant plus ; j'avais enfin 280 hommes, tant tués que blessés. »

Le 23 octobre 1805 (le surlendemain de la bataille), l'amiral Gravina lui ayant transmis le commandement des navires mouillés à Rota, à l'entrée du golfe de Cadix, la flotte britannique ayant été aperçue à l'horizon, Cosmao décide d'en profiter. En une demi-journée, il fait réparer le gréement du Pluton, et, malgré l'état de son vaisseau, il emprunte quelques matelots à la frégate l’Hermione et se porte à la rencontre des vaisseaux anglais, avec une division composée de trois vaisseaux français (le Pluton, le Neptune et le Héros) et deux espagnols (le Rayo et le San Francisco de Asis), cinq frégates et trois corvettes.

L'action du 23 octobre 1805 a lieu au large de Cadix La brise est favorable ; les navires alliés ne tardent pas à approcher la flotte britannique, laquelle marche avec une excessive lenteur. Les vaisseaux britanniques, épuisés par la lutte de l'avant-veille, se dérobent à un nouveau combat et abandonnent leurs captures. C'était ce que Cosmao voulait. Il leur enlève la Santa Anna et le Neptuno qui sont ramenées à Rota par les frégates françaises.

 

 

Cosmao, apercevant au loin plus de vingt bâtiments, fait rentrer sa division, dont l'état ne lui permettait pas de risquer un nouveau combat. De son côté, l'amiral Collingwood, de crainte de nouvelles attaques, et le mauvais temps persistant, décide de couler ou incendier quatre prises : la Santisima Trinidad, l’Argonauta, le San Augustino et l’Intrépide. En définitive, un seul navire capturé à la bataille de Trafalgar sera incorporé à la flotte anglaise : l'espagnol San Juan Nepomuceno.

Cette sortie reflète bien l'état d'esprit des survivants désireux de prendre une revanche et constitue un effort courageux pour sauver ce qui pouvait l'être de ce grand désastre,

Cosmao Kerjulien a cependant, encore une fois, bien mérité son surnom de « Va-de-bon-cœur » ainsi que l'estime des Espagnols.

Sa conduite à la bataille du cap Finisterre ainsi qu'à la bataille de Trafalgar et les jours suivants lui vaut d’être honoré du titre de Grand d'Espagne de 1re classe

Contre-amiral en mai 1806.

Commande ensuite une division de l’escadre Ganteaume à Toulon.

Effectue plusieurs campagnes en Méditerranée, vers Corfou

Assure le ravitaillement de Barcelone et conduit cette opération avec détermination et énergie

le Ministre de la Marine, Decrès, lui adresse le 9 mai des félicitations par l'intermédiaire du vice-amiral Ganteaume pour le succès de l'opération considérée comme très importante et souligne sa parfaite exécution : « Recevez mes félicitations sur le danger auquel a su échapper le contre-amiral Cosmao »

En 1810 il fait partie du Conseil de Guerre réuni sur ordre de Napoléon pour juger de la conduite de contre-amiral Dumanoir lors de la bataille de Trafalgar. Il 'était le seul membre de ce conseil à avoir participé à la bataille. Le Conseil, à la surprise générale, acquitte Dumanoir. On raconte que Napoléon, sur le Northumberland qui l'emmenait à Sainte-Hélène, faisait grand cas du fait « que Cosmao aurait brisé son épée lorsqu'on aurait rendu la sienne à Dumanoir.

Baron d'Empire en 1810, il commande une division de l’escadre de l’Escaut en 1811 à Anvers

En 1812 à Toulon. Il livre combat à la flotte britannique de l'amiral Edward Pellew qui fait le blocus du port, en novembre 1813 et en février 1814.

Le 5 novembre 1813 commandant Le Wagram il se distingue sur ce qu’il est appelé dans l’histoire navale « La manœuvre du Wagram » en permettant le dégagement de plusieurs navires de la flotte française au large de Toulon de tomber entre les mains des Anglais ;

Cette manœuvre est la plus belle qu'ait réalisée Cosmao, dans son style habituel, ce qui lui vaut d'être cité fréquemment pour ce fait d'armes, dans les ouvrages traitant de cette période.

 

 

Participe au combat du Romulus le 13 février 1814

Cette action ne constitue pas une grande victoire navale puisque l'affrontement avait été limité à l'engagement de l'arrière-garde, mais les dégâts causés aux Britanniques et la vigueur manifestée, obligèrent ceux-ci à s'éloigner, laissant libre le passage pour que le Scipion puisse rallier Toulon sans encombre. Elle a été relevée par les historiens (y compris anglais) comme un exemple de l'habileté, de la maîtrise de la manœuvre navale, du coup d'œil et du grand sens de l'opportunité de Cosmao Kerjulien. À cette époque, la domination britannique sur mer était écrasante, mais ils ne firent pas preuve, à cette occasion, d'une très grande agressivité. Il s'agit, par ailleurs, du dernier engagement naval du 1er Empire.

 

 

Après l'abdication de l'Empereur, en avril 1814, il succède à Émeriau au commandement de l’escadre de Toulon.

À ce titre, il est chargé de l'évacuation de Corfou en juin 1814. Il fut félicité du déroulement de cette mission par le gouvernement de Louis XVIII, satisfait de voir la façon remarquable dont l'opération s'était déroulée et sans avoir cédé aux Anglais

En septembre 1814, il embarque pour la dernière fois de sa carrière pour conduire une division à Brest.

 

 

Préfet maritime à Brest aux Cent-Jours, en avril 1815

Nommé pair de France en juin 1815.

Proscrit à la Seconde Restauration et mis à la retraite d'office sans pension au 1er janvier 1816.

Il doit se battre pour obtenir finalement la pension qui lui avait initialement été refusée, après 37 années de services dont 32 à la mer (dont 22 en guerre).

Franc-maçon, membre de la Loge l'Heureuse Rencontre de Brest à compter de 1789.

Il est l'un des rares marins dont Napoléon 1er fit l'éloge : « Il est le meilleur marin de l'époque et personne n'a été plus brave et plus généreux. »

 

Inhumé au cimetière Saint-Martin à Brest.

 

 

Baron de l'Empire

 

 

Commandeur de la Légion d'honneur

Chevalier de Saint-Louis

« Pair de France » (membre de la Chambre des pairs)

Grand d'Espagne de 1re classe.

 

Son Nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Etoile Pilier Nord (10e colonne)

 

 

Un quai de Châteaulin, sa ville natale, porte son nom

 

 

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Compléments :

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Remerciements Bernard Dulou

 

 

 

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