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Médecin de la Marine -
Armand Marie CORRE
(1841 - 1908)
Né le 4 septembre 1841 à LAVAL (Mayenne) - Décédé le 30 mai 1908 à
BREST (Finistère)
Fils de Jean Armand,
professeur de musique, et de Marie BERTIER.
Marié avec Palmyre
Catherine HERAUD.
24 novembre 1859 : il
est admis à l’Ecole de médecine navale de Brest.
21 septembre 1861-Avril
1862 : il est en poste à la Martinique.
1862 : il est embarqué
sur le Masséna, envoyé en renfort au Mexique où sévit une épidémie
de fièvre jaune. (Campagne du Mexique).
22 octobre 1862 : il
est fait Chevalier de la Légion d’honneur, récompensé pour sa
conduite pendant l’épidémie.
28 novembre 1862-
juillet 1864 : il fait un nouveau séjour à la Martinique.
22 novembre 1864 : il
est nommé chirurgien de deuxième classe, affecté à Brest.
Octobre 1865- Janvier
1867 : il est embarqué sur le Var et sur le Tisiphone, lors de la
campagne du Mexique.
25 octobre 1868 : il
est nommé chirurgien de première classe.
1868 : il prend part à
un convoyage d’Indiens depuis Pondichery vers la Martinique.
12 avril 1869 : il
soutient sa thèse de doctorat en médecine à Paris sur Notes
médicales recueillies à la Vera Cruz.
Il est embarqué sur le
Jean Bart pour une mission scientifique au profit du Muséum
d’histoire naturelle de Paris, qui sera interrompue.
12 février 1870 : il
démissionne de la Marine.
Il s’établit comme
médecin à Brest puis en région parisienne.
1870-1871 : pendant la
guerre franco-prussienne, il s’engage comme médecin major de
deuxième classe et sert dans le 58ème régiment de marche.
Il est affecté, en
qualité de directeur des ambulances, au camp de Conlie près du Mans.
A la fin du conflit il
reste dans l’armée.
17 mars 1874-Janvier
1877 : il est en poste au Sénégal sous la direction de Dr
BERENGER-FERAUD.
Spécialiste de la
fièvre jaune mais aussi de l’affection sommeilleuse, il mène une
mission d’étude pour percer le mystère de cette maladie mais se perd
dans la comparaison des symptômes. Il choisit le nom wolof nélavane
pour caractériser la maladie du sommeil mais ne parvient pas à
reconnaitre la cause exacte à l’origine de la maladie.
Janvier 1878 : il est
affecté à Nossi-Bé à Madagascar.
Il est mis aux arrêts
par le Gouverneur pour avoir refusé de donner des soins à des
Malgaches et insubordination.
Il est renvoyé en
France.
1879-1880 : il est
nommé à Saigon en Cochinchine.
Mars 1881 : il est reçu
à l’agrégation d’accouchements et enseigne à l’Ecole de médecine
navale de Brest.
Durant cette période il
aide son élève Albert CALMETTE à préparer sa thèse sur la malaria.
1885-1887 : il est
affecté à Pointe à Pitre, Guadeloupe, puis à l’hôpital du Camp Jacob
à Basse Terre.
1er avril 1888 : alors
médecin de première classe, il prend sa retraite.
1894-1896 : il est
archiviste de la ville de Brest et Vice-président de la Société
d’archéologie du Finistère dont il démissionne avec fracas en 1900.
Il a publié outre des
livres, d’innombrables articles dans des journaux et des revues les
plus divers, dans les domaines les plus variés. Médecine, Histoire
naturelle, Anthropologie, Ethnologie, Criminologie, Sociologie des
moeurs.
Il a lui-même dispersé
ses manuscrits en divers lieux de crainte qu’ils soient détruits.
Considéré comme
raciste, polémiste et calomnieux, il juge aussi sévèrement les
colons.
Il publie Nos créoles
en 1890, virulente attaque contre des personnalités des Antilles.
« C’est un militaire
antimilitariste et, bien que raciste il ne supporte pas le
comportement des colons envers les noirs ». (Professeur C. Thiébaut)
Une rue à Brest porte
son nom.
Extrait Le Télégramme /
3 décembre 2001
Extrait Le Télégramme /
26 juin 2001
SOURCES : bio Corre,
Devoirs de Mémoire, ouv. coll. Ss dir. Dr F. Louis, Ceux du Pharo.
Dr A.Corre un médecin brestois méconnu, Thèse C.Le Goff (extrait
Télégramme 26.6.2001). Base Léonore LH/594/52. Claude Thiebaut, Nos
créoles, Armand Corre.
A la Guadeloupe, Corre assis 3ème à partir de la gauche
Remerciements Patrick Labail
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