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Officiers et anciens élèves -
André Jean Baptiste COMMENTRY
(1891 - 1961)

Né le 25 juillet 1891 à
SAUMUR (Maine-et-Loire) - Décédé le 17 novembre 1961 à SAUMUR
(Maine-et-Loire).
Entre dans la Marine en 1910

Archive familiale / René
DUCOM, Lieutenant de Vaisseau (1892-1989)

Enseigne de vaisseau de
2e classe le 5 octobre 1913
Octobre 1913 Cuirassé
SAINT LOUIS (corps de débarquement – mitrailleuses – tourelle de 30)
Février 1914 Cuirassé
JEAN BART (chef de section / compagnie de débarquement – chef d’une
tourelle de 30)
Enseigne de vaisseau de
1e classe le 5 octobre 1915
Décembre 1915
Sous-marin GUSTAVE ZÉDÉ (officier en second)
Avril 1917 Sous-marin
HERMIONE (officier en second)
Lieutenant de vaisseau
le 6 juin 1919
Août 1919 Croiseur
cuirassé GLOIRE (chef du service Corps de débarquement)
Avril 1920 Ecole des
officiers torpilleurs à terre (officier élève)
Novembre 1920 Ecole
d’application des officiers torpilleurs / Cuirassé PATRIE (officier
élève)
Breveté torpilleur le
22 mars 1921
Avril 1921 Commandant
le sous-marin DAPHNÉ
Chevalier de la légion
d’honneur le 29 janvier 1923
Avril 1923 Majorité
Générale du port de ROCHEFORT (aide de camp du Major Général)
Septembre 1923
Commandant le groupe de sous-marins en refonte SANÉ – DUPUY DE LOME
Août 1924 Commandant le
sous-marin DUPUY DE LOME
Octobre 1926 Cuirassé
VOLTAIRE (chef du service Conduite du navire puis Torpilles
Electricité)

Option possible /
Février 1927


Juillet 1927 2e
Escadrille de sous-marins à BREST (officier en second)
Capitaine de corvette
le 17 janvier 1928
Août 1928 Commandant le
sous-marin PASCAL

Extrait Ouest-France /
17 janvier 1929
Avril 1932 Majorité Générale du port de BREST (chef d’état-major par
intérim)
Capitaine de frégate le
5 octobre 1932
Novembre 1932
Commandant le centre de sous-marins de BREST (président de la
commission locale des essais des sous-marins)
Officier de la légion
d’honneur le 30 décembre 1933

Extrait Ouest-France /
1er avril 1934
Septembre 1934 Croiseur JULES VERNE (commandant en second)
Mai 1935 Commandant la
station navale de Manche, Mer du Nord, Islande et l’aviso AILETTE
Novembre 1937 Direction
du port de BREST (sous-directeur)
Octobre 1938 Centre des
Hautes Etudes Navales à PARIS (auditeur)
Capitaine de vaisseau
le 15 mai 1939
Juin 1939 Service
Historique du Ministre de la Marine à PARIS
Août 1939 État-major
Amiral Ouest à BREST
Avril 1940 Marine en
Indochine à SAÏGON (chef d’état-major)
Avril 1941 Commandant
le croiseur LAMOTTE PICQUET
Octobre 1942 Marine en
Indochine à SAÏGON
Février 1943 Commandant
la Marine au Tonkin
Août 1945 Commandant
provisoire de la Marine en Indochine

En 1945
Commandeur de la légion d’honneur le 29 août 1945
Janvier 1946 État-major
du Commandant supérieur en Indochine à SAÏGON (chef du bureau
Marine)
Juin 1946 Service à
terre en 3e région maritime à TOULON
Contre-amiral le 24
juillet 1946
En 2e section des
officiers généraux au 12 octobre 1946
Grand officier de la
légion d’honneur le 12 avril 1958
Référence : Service Historique de la Marine / dossier de carrière MV
CC7 4e moderne 1465/2
Autres informations / Assemblée nationale
Participant comme officier de marine à la première guerre mondiale,
André Commentry se trouve notamment à bord du cuirassé Jean-Bart
lorsque celui-ci conduit le Président Raymond Poincaré en visite
officielle en Russie (1914), puis lorsqu'il est torpillé en mer
Adriatique. Par la suite, il effectue de multiples embarquements et
acquiert progressivement une spécialisation certaine dans le domaine
des sous-marins, pour lesquels il se porte volontaire dès l'année
1915. Elève officier torpilleur en 1920 sur le cuirassé Patrie, il
devient chef d'Etat-major à Brest à l'automne 1932, puis commandant
du centre d'essais des sous-marins (1932-1934) et sous-directeur du
port militaire de Brest (1937-1938). Enfin, il sera également, du 17
octobre 1938 au 31 mai 1939, auditeur au Centre des hautes études
navales à Paris. Le 24 août 1939, André Commentry rejoint l'Etat
major amiral Ouest, et est un temps envoyé en Angleterre pour
organiser les convois de l'Atlantique. Puis, au début de 1940, il
devient chef d'Etat-major de la marine en Indochine et le restera
jusqu'au 30 avril 1941 ; il continuera ensuite à servir dans le
Sud-est asiatique, d'abord comme commandant du croiseur Lamotte-Picquet
(1942) puis, à Haïphong, comme commandant la marine du Tonkin
(1943-1945). Il tend alors à se rapprocher du mouvement de
libération constitué autour du général de Gaulle.
Lors de l'attaque japonaise du 9 mars 1945, André Commentry réussit
à sauver une partie de ses troupes, avant de se replier avec elles
dans la Chine nationaliste (mai 1945). Son action pendant cette
période lui vaut sa promotion au grade de commandeur de la Légion
d'honneur, et l'attribution de la Croix de guerre 1939-1945 avec
palmes. Mais la capitulation du Japon (14 août) est suivie, en
Indochine, d'une difficile période de transition : le pays passe, en
dix jours, sous le contrôle du Viet Minh, alors que la conférence de
Potsdam avait prévu que le Nord dépendrait des Chinois
nationalistes, et le Sud des Anglais. A partir d'octobre 1945 a lieu
la reconquête française face aux communistes indochinois : après la
signature de l'accord de Chongqing (26-28 février 1946), le
capitaine de vaisseau André Commentry, à nouveau commandant
supérieur de la marine en Indochine, reçoit du général Leclerc, le 6
mars, l'ordre à la flotte française d'appareiller pour le Nord.
Devant Haïphong, les navires français essuient le feu de la garnison
chinoise, avant de riposter et d'assurer avec succès le débarquement
des troupes. A la suite de cette action, André Commentry est cité à
l'ordre de l'armée, citation comportant l'attribution de la Croix de
guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil. De retour à Toulon en juin
1946, André Commentry est promu au grade de contre-amiral le 24
juillet. Placé en deuxième section des officiers généraux le 12
octobre suivant, il se retire à Saumur.
Sans s'orienter aussitôt vers la vie politique, l'amiral Commentry
compte parmi les proches du général de Gaulle, qu'il rencontre
fréquemment, et devient ainsi tout naturellement le responsable du
nouveau R.P.F. à Saumur (14 avril 1947). Elu le 19 sur la liste
R.P.F., au Conseil municipal de sa ville natale, il est premier
adjoint au maire de Saumur à compter du 26 octobre 1947.
Lors des élections du 17 juin 1951 pour la deuxième législature de
la IVème République, l'amiral Commentry se présente en troisième
position sur la liste du R.P.F. conduite dans le Maine-et-Loire par
Victor Chatenay. Le succès du R.P.F. est très net dans le
département, puisqu'il regroupe plus de 36 %a des voix (22 % en
France), enlevant ainsi trois des six sièges à pourvoir alors qu'il
n'avait pas conclu d'accord d'apparentement. Avec 82 917 voix sur
229 761 suffrages exprimés, l'amiral Commentry est élu député, et,
nom-mé membre de la Commission des boissons (1951, 1953), et de
celle de la défense nationale (1951, 1953, 1954, 1955), cette
dernière le nommant en outre membre titulaire de la Commission de
coordination pour l'examen des problèmes intéressant les Etats
associés d'Indochine. La politique militaire, et, dans une moindre
mesure, les problèmes régionaux, constituent le domaine privilégié
d'intervention du nouveau député du Maine-et-Loire, qui dépose
treize textes relatifs à des questions viticoles ou à la politique
militaire. Sa proposition de loi du 9 août 1951 vise ainsi à la
création d'un conseil interprofessionnel des vins d'Anjou et de
Saumur, et il dépose, le 13 décembre suivant, le rapport de la
Commission des boissons sur ce texte. Il est rapporteur de la
Commission de la défense nationale, ce même jour, sur une
proposition de loi tendant à faire bénéficier les combattants
d'Indochine et de Corée de toutes les dispositions relatives aux
combat-tants. A plusieurs reprises, l'amiral Commentry déposera des
rapports complémentaires sur ces deux textes ainsi que plusieurs
autres rapports de la Commission de la défense nationale. Favorable
à l'adoption de l'échelle mobile des salaires (20 septembre 1951),
il s'oppose en revanche à l'intégration européenne et vote, le 13
décembre, contre la ratification du traité de Paris instituant la
C.E.C.A. (pool charbon-acier), puis suivant la position de son
parti, s'abstient volontairement lors du scrutin d'investiture du
gouvernement Pinay (6 mars 1952). Le 17 juin suivant, l'amiral
Commentry intervient longuement dans le débat sur le budget de la
Marine. Il revient sur ces problèmes le 26 janvier 1953, en
présentant ses explications de vote à propos du projet de loi sur le
développement des dépenses militaires. Mais la question indochinoise
devient alors cruciale
l'amiral Commentry s'abstient volontairement lors du scrutin du 26
juin 1953 pour la confiance à Joseph Laniel, mais il vote pour
l'ordre du jour gouvernemental à la suite du débat sur la situation
en Indochine (27 octobre). Favorable au cessez-le-feu (9 mars 1954),
il se prononce contre la confiance à Laniel après la défaite de Diên-Biên-Phû
et alors que les conversations de Genève se poursuivent (13 mai).
Après la démission du gouvernement Laniel, il approuve l'investiture
de Pierre Mendès France (17 juin).
Lors des municipales du 26 avril 1953, l'amiral Commentry se
présente sur la liste d'Union et d'action municipale et, le 7 mai,
il est réélu au fauteuil de premier adjoint au maire de Saumur. A la
suite du décès d'Emmanuel Clairefond, il devient maire de Saumur (6
décembre), fonctions dont il démissionne cependant dès le 5 février
1954 son premier adjoint, Fernand Angibault, lui succède alors.
Le 30 août 1954 a lieu le vote sur la question préalable opposée par
Edouard Herriot et le général Aumeran à la ratification du traité
sur la Communauté européenne de défense : toujours adversaire de
l'intégration européenne, l'amiral Commentry soutient la question
préalable dont l'adoption équivaut au rejet du traité. Ayant refusé
la confiance au gouvernement lors du scrutin du 10 décembre 1954 sur
sa politique en Algérie, il refuse à nouveau la confiance à Pierre
Mendès France le 4 février 1955 (chute du cabinet), et s'abstient
volontairement sur l'investiture d'Edgar Faure (23 février).
Partisan de l'état d'urgence en Algérie (31 mars 1955), l'amiral
Commentry intervient longuement comme rapporteur pour avis du budget
de la Marine pour 1955 et 1956, dans la séance du 22 juillet 1955.
Le 29 novembre, il vote contre la confiance à Edgar Faure, scrutin à
la suite duquel le cabinet est renversé. Le 2 décembre 1955,
l'Assemblée nationale est dissoute.
L'amiral Commentry abandonne alors pratiquement la vie politique ne
se présentant pas aux élections anticipées du 2 janvier 1956 pour la
troisième législature de la IVe république.
Président de l'Amicale des officiers de réserve de l'arrondissement
de Saumur, de l'Amicale des anciens marins et de l'Association des
anciens du corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient (section
de Saumur), l'amiral Commentry était notamment commandeur de la
Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre (1939-1945) avec
palmes et étoile de vermeil, de la Médaille coloniale, de la Croix
militaire de première classe (Belgique), de l'Ordre royal du
Cambodge, du Dragon d'Annam et de Saint-Stanislas de Russie.
Source Web


Complément


Extrait Marine Indochine
Remerciements complément / Alain Cloarec
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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