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Officiers et anciens élèves -
Eugène Félix COLLACHE
(1847 - 1883)
Né le 29 janvier 1847 à PERPIGNAN
(Pyrénées Orientales) - Décédé le 26 octobre 1883 à PARIS XVIe (Seine)
Fils de Prosper Edouard et d'Elisabeth
Caroline Louise de LACOUR
Décès - Inhumations du
27 octobre

Extrait Journal des
débats politiques et littéraires / 31 octobre 1883
Entre dans la Marine en 1863.
Aspirant le 2 octobre 1868.
Enseigne de vaisseau le 2 octobre 1868;
port TOULON.
Complément
Basé sur le navire "Minerve" de la flotte
orientale française, il déserta lorsque le bateau était ancré dans
le port de Yokohama, avec son ami Henri Nicol pour rallier d'autres
officiers français, menés par Jules Brunet, qui avaient embrassé la
cause du Bakufu pendant la guerre de Boshin.
Le 29 novembre 1868,
Eugène Collache et Nicol quittèrent Yokohama à bord d'un navire de
commerce, le Sophie-Hélène, commandé par un homme d'affaires suisse
Les deux officiers
français atteignirent d'abord la baie de Samenoura dans la province
de Nambu (actuelle préfecture de Miyagi), où ils apprirent que les
forces impériales avaient soumis les Daimyos du Japon nordique, et
que les forces rebelles favorables au Shogun s'étaient réfugiées sur
l'île de Hokkaidō. Ils décidèrent d'aller davantage au nord à
Aomori, où ils furent chaudement reçus par le daimyo de Tsugaru.
Un bateau américain en
visite leur apporta la nouvelle qu'un ordre d'arrestation contre eux
avait été publié.
Eugène Collache et
Nicol décidèrent de monter à bord du bateau américain et
atteignirent Hokkaidō.
Pendant l'hiver
1868-1869, Collache fut chargé de l'établissement de fortifications
dans la chaîne de montagne volcanique protégeant Hakodate (Nicol fut
responsable de l'organisation de la Marine).
Le 18 mai, la décision
fut prise de faire une attaque surprise sur la Marine impériale, qui
se déplaçait vers le nord pour les affronter.
Collache participa
ainsi à la bataille de la baie de Miyako.
Il était le commandant
du Takao, anciennement appelé Aschwelotte.
Les deux autres bateaux
étaient le Kaiten et le Banryu.
Les bateaux
rencontrèrent du mauvais temps qui provoqua des avaries de moteur du
Takao, et le Banryu fut séparé des deux autres.
Le Banryu est par la
suite revenu à Hokkaidō, sans participer à la bataille.
Pour créer la surprise,
le Kaiten prévoyait d'entrer dans le port de Miyako avec un drapeau
américain.
Incapable de réaliser
plus de trois nœuds à cause de ses problèmes de moteur, le Takao a
traîné derrière, et le Kaiten est entré dans la bataille tout seul.
Le Kaiten a approché les bateaux ennemis et a levé le drapeau de
Bakufu quelques secondes avant d'aborder le vaisseau de guerre
impérial Kotetsu.
Celui-ci est parvenu à
repousser l'attaque avec une Gatling, provoquant des pertes énormes
du côté de l'attaquant.
Le Kaiten, poursuivi
par la flotte impériale, s'extirpa de la baie de Miyako juste au
moment où le Takao arrivait.
Le Kaiten s'est par la
suite échappé jusqu'à Hokkaidō, mais le Takao ne pouvait pas semer
ses poursuivants et s'est volontairement détruit.
Essayant de s'échapper par la montagne, Collache s'est finalement
rendu quelques jours plus tard aux troupes impériales.
Lui et son équipage
furent emmenés à Edo où ils furent emprisonnés.
Il fut jugé et condamné
à mort, mais il fut finalement grâcié.
Il fut transféré à
Yokohama à bord de la frégate française Coëtlogon, où il a rejoint
le reste des officiers rebelles français menés par Jules Brunet.
Pendant son aventure, Eugène Collache portait la robe japonaise, au
contraire de certains de ses collègues militaires japonais qui
portaient des uniformes occidentaux :

« C'était la première fois qu'un Européen traversait ainsi le Japon,
et tout le monde a voulu le voir ; mais mon visage glabre, ma peau
bronzée, et mes vêtements japonais ont trompé les curieux, qui ont
alors pensé que l'homme européen était une sorte d'officier japonais
qui portait une moustache et avait l'uniforme d'un officier de la
Marine américaine. Eugène Collache, "Une aventure au Japon", dans Le
Tour du Monde, p. 59 »
De retour en France, il fut renvoyé de l'armée et jugé comme
déserteur, mais les sanctions furent légères, et on lui permit de
réintégrer l'armée française pour participer à la guerre
franco-prussienne avec son ami Nicol.
Il a écrit « une aventure au Japon 1868 - 1869 », qui fut édité en
1874.

Extrait La Semaine du
Roussillon (Du 13 au 19 février 2019)
Complément :
https://tribord-amure.fr/2023/08/31/les-derniers-samourais/
Autres informations /
Henri Paul Hippolyte de NICOL
Source Wikipedia et gravures
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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