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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Jacques Pierre Henri Jean Joseph CHAUMIÉ
 
(1886 - 1927)

 

 

 

Né le 23 avril 1886 - Décédé ele 21 septembre 1927 à PARIS (Seine)


Entre dans la Marine en 1903, Aspirant le 5 octobre 1906; port TOULON. Au 1er janvier 1908, sur le croiseur "CATINAT", Division navale de l'Océan Pacifique (Cdt Henri BÛCHARD).

Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1908.

Au 1er janvier 1909 sur le cuirassé "RÉPUBLIQUE", Escadre de Méditerranée (Cdt Charles FAVEREAU). Au 1er janvier 1911, port TOULON. Au 1er janvier 1912, en instruction sur le croiseur cuirassé "POTHUAU", École d'application de tir à la mer.

Officier breveté Canonnier.

Au 1er janvier 1914, sur le croiseur "JURIEN-DE-LA-GRAVIÈRE", 1ère Armée navale (Cdt Louis PÉRIER d'HAUTERIVE).

Cet Officier affecté en 1915 sur le "DIDEROT" est cité à l'ordre de l'Armée navale en juillet : " A, par son énergie, son autorité, son sang-froid, assuré, sous le feu de l'ennemi et dans des circonstances difficiles, le déchargement rapide de vapeurs, le 3 février, dans un port attaqué par l'ennemi.".

Lieutenant de vaisseau le 11 août 1916.

Chevalier de la Légion d'Honneur

Croix de guerre, il est à nouveau cité à l'ordre de l'Armée navale en janvier 1918 : " Commandant d'un groupe de chalutiers. Commandant plein d'habileté et d'énergie, a réussi à dégager avec des moyens de fortune, sans souci du danger, l'entrée d'un port abondamment miné.".

 

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Rapport du Lieutenant de Vaisseau CHAUMIE, commandant les chalutiers du Sud-Tunisien

Le 7 août 1917, à 23 heures, parvenait aux chalutiers la nouvelle de l’attaque du vapeur EXEMPLARE, à 13 heures, le même jour, par deux sous-marins, entre les bouées 2 et 3 des Kerkennah.

L’Enseigne de Vaisseau BOURIAT, officier en second de la flottille qui assurait le commandement du Centre – en l’absence du Commandant, à la mer – prévint l’aviation de Sfax en lui demandant de faire, le 8 au jour, des reconnaissances aux abords de Sfax ; il formait en même temps une section avec le MARGOT et SUZE pour la lancer dans la direction où les sous-marins seraient signalés.

Les avions de Sfax exécutent, le 8 au matin, une reconnaissance vers le nord des Kerkennah jusqu’à l’épave de l’EXEMPLARE, une vers le sud, une vers les bouées 7 et 6. Cette dernière rapporte à 8 heures avoir vu, vers 7 heures, deux paquets de fumée noire très opaque et de grande étendue aux abords de la bouée 6.

La section MARGOT-SUZE est déclenchée aussitôt dans la direction de la bouée 7.

Le patron qui la commande, le second-maître BAUD, a déjà manqué à plusieurs reprises des sous-marins qui ont plongé à la vue de son chalutier sans accepter le combat. Il compte bien cette fois pouvoir attaquer, et attaquer de près, car le canon du MARGOT, un 47 japonais court, a une hausse qui n’est graduée que jusqu’à 2500 mètres.

Vers onze heures, en arrivant aux abords de la bouée 7, par fort mirage, les chalutiers MARGOT et SUZE, qui sont en ligne de front, aperçoivent comme une voile dans le sud. Ils mettent le cap dessus. L’objet se précise, C’est un sous-marin. Une détonation et un obus qui tombe derrière la section lèvent les doutes. Les chalutiers ouvrent alors le feu (ils sont armés chacun d’un 47 court) et foncent sur le sous-marin de toute leur vitesse.

Le tir est d’abord très court, mais le sous-marin se rapproche aussi (il les prend à 4 quarts par bâbord) et le tir des chalutiers, dont tous les coups sont distincts, se rapproche. A un moment donné, au bout de 20 minutes environ, les coups courts disparaissent, trois coups ne sont pas vus, puis apparaissent trois coups longs, mais déjà le sous-marin avait pris chasse, cessé le feu et il plongeait précipitamment (la distance était d’environ 2500 mètres). Les coups du sous-marin qui n’avait cessé de tirer avaient été presque tous longs, quelques rares étant tombés entre les deux chalutiers.

Lorsque la section arriva sur les lieux de plongée, au bout d’un quart d’heure, aucune trace ne permettait de lancer des grenades. Rien n’apparut pendant les heures suivantes, et aucun allo, dans les jours suivants ne pouvant être attribué avec certitude à ce sous-marin, il est permis de supposer que ce sous-marin atteint par les trois projectiles dont la gerbe ne fut pas visible est rentré à sa base sans attaquer personne.

En portant à votre connaissance le détail de cet engagement, où tous les marins de ces petits bateaux, animés par le remarquable esprit offensif de leurs chefs, les seconds-maîtres BAUD (aujourd’hui maître), chef de section, et FRIOUX (aujourd’hui maître), patron du SUZE, ont déployé une si audacieuse vigueur en attaquant à fond un ennemi qui avait une grosse supériorité d’armement, et en le forçant de plonger après l’avoir probablement atteint, j’ai l’honneur de vous proposer pour l’obtention d’une citation à l’Ordre du jour le MARGOT et le SUZE, en particulier les deux patrons BAUD et FRIOUX et, si vous le jugez convenable, les hommes de ces bateaux qui ont montré tous le même entrain et le même mépris du danger et dont je joins la liste avec l’indication de leurs postes de combat.

Signé : CHAUMIE
 

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Officier breveté de l'École Supérieure de la Marine, promotion 1921.

 

 

Extrait Ouest-France / 22 avril 1934

 

Ne figure plus dans les effectifs 1932

 

Extrait La Dépêche / 22 septembre 1927

 

 

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm


 

 

 

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