commissaire de la Marine

- Commissaires de la Marine -

Jean-Baptiste Emile Louis Barthélémy CHAUDIÉ

(1853 - 1933)

Né le 28 août 1853 à SALERNES (Var) - Décédé le 5 janvier 1933 à COTIGNAC (Var)

Fils de Louis André Chaudié, percepteur et de Rose Félicité Clavier

Entre dans la marine le 19 mars 1872,

Commis ou Élève le 1er novembre 1873,

Aide-Commissaire le 2 novembre 1875,

Sous-commissaire le 4 mars 1880; port TOULON.

Passé à l’inspection des services administratifs de la marine en 1884, avant d’opter pour l’inspection des Colonies, devient en 1895 le premier gouverneur général de la nouvelle Afrique-Occidentale française, avec autorité sur le Sénégal, le Soudan, la Guinée et le Cote d’Ivoire.

Ce fut loin d’être une sinécure ; la conquête n’était pas achevée et la tache était immense

Aperçu du déroulement de sa carrière africaine comme Inspecteur général des Colonies

Gouverneur Général de l’Afrique Occidentale française

En 1899, alors que le Dahomey rejoignait la fédération, l’Illustration du 11 novembre loua l’action du gouverneur Chaudié :
« Aujourd’hui, tous les peuples soudanais sont courbés sous notre joug. Verrons-nous dresser un jour un prophète capable de grouper toutes ces forces encore frissonnantes d’une conquête récente pour les dresser contre nous ? Nous voulons croire que cette éventualité ne se produira pas. Du reste, si un homme est capable d’assumer la lourde responsabilité du gouvernement général de l’Afrique occidentale, c’est incontestablement monsieur l’inspecteur général Chaudié, qui jouit dans l’armée d’une grande autorité morale. Appartenant à ce corps de l’inspection des Colonies qui compte tant d’hommes éminents, il avait acquis au cours de ses missions d’inspection dans nos diverses colonies, une expérience des questions coloniales dont il a fait l’application en Afrique depuis quatre ans. Il ne pourra sur un pareil théâtre que donner de nouvelles preuves de son patriotisme éclairé »

C’est lui qui procède à la première inauguration du Pont Faidherbe en 1897. Au-delà des aspects protocolaires Chaudié marque sa volonté de produire des élites africaines. Ainsi en 1897, il déclare que « l’Ecole est le moyen le plus sur qu’une mission civilisatrice ait d’acquérir à ses idées les populations encore primitives et de les élever graduellement jusqu’à elles »
Chaudié est également hostile à la proposition de Xavier Coppolani de création de la Mauritanie en 1899, qu’il juge « prématurée et grosse de périls pour la paix ». Il craint surtout un amoindrissement de ses prérogatives et trouve en cela un appui auprès des milieux commerçants de Saint-Louis, qui se sont toujours opposés à l’immixtion de la colonie dans les questions maures.

Rapatrié en 1900, lors d’une grave épidémie de fièvre jaune.

Chevalier de la Légion d’Honneur le 3 mai 1889

Officier de la légion d’Honneur le 13 juillet t 1895

Commandeur de la légion d’Honneur le 7 aout 1900

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