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Officiers et anciens élèves -
Jacques Pierre Émile CHARDON
(1865 - 1945)

Né le 25 novembre 1865 à VERSAILLES (Yvelines) - Décédé le 30
septembre 1945 à SCEAUX (Hauts de Seine)
Fils d'Edmond Jacques et de Lucie Aimée LOUIS
Marié le 19 avril 1890 à PARIS VIe (Seine) avec Jeanne Elisabeth
Marie Thérèse MALDAN
1er octobre 1882 au 1er octobre 1884 :
École Navale

Aspirant de 2ème classe
1er octobre 1884 au 1er octobre 1885 :
Iphigénie,
Aspirant le 5 octobre 1885; port
TOULON.
1er octobre 1885 au 1er juillet 1886 :
Naiade, Madagascar
1er juillet 1886 au 1er octobre 1887 :
Escadre de la Méditerranée,
Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1887.
Officier breveté Fusilier.
1er octobre 1887 au 1er mars 1888 :
résidence libre
1er mars 1888 à février 1889 : Escadre
de la Méditerranée,
Février 1889 à février 1890 : Caravane
Février 1890 à juin 1890 : résidence
libre
Juin 1890 à décembre 1891 : Bataillon
de Lorient
Décembre 1891 à février 1892 :
résidence libre
Février 1892 à avril 1892 : État-major
Général, 1ère section
Avril 1892 à juin 1893 : Troude, dans
le Levant,
Lieutenant de vaisseau du 31 octobre
1892.
Juin 1893 à septembre 1894 : résidence
libre et E.-M. G.
Septembre 1894 à septembre 1896 :
Iphigénie,
Septembre 1896 : résidence libre,
Octobre 1896 à mars 1897 : Casse-tête,
commandement au Tonkin,
Mars 1897 à août 1898 : État-major
Général, 1ère section
Août 1898 à août 1900 : Pothuau, aide
de camp
Août 1900 à octobre 1900 : École des
mécaniciens, à Toulon
Janvier 1901 à janvier 1902 : École
Supérieure de marine et Brennus,
Janvier 1902 à septembre 1902 :
résidence libre et stage à l’E.-M. G.
1er septembre 1902 au 15 juin 1908 :
État-major Général, 1ère section
15 juin 1908 au 15 novembre 1908 :
Congé,
15 novembre 1908 au 15 janvier 1909 :
État-major Général, 1ère section,
15 janvier 1909 : congé de six mois,
Capitaine de frégate le 9 avril 1909,
21 avril 1909 : admis à la retraite et
nommé Capitaine de Frégate de Réserve,
15 août 1914 au 1er avril 1915 :
Service des Renseignements à Calais
6 juin 1918 au 19 décembre 1918 :
Commandant le Front de mer au Havre
Chevalier de la Légion d’Honneur du 1er
janvier 1898
Officier de la Légion d’Honneur du 1er
janvier 1908,
Nombreuses décorations étrangères
Complément :
Dès son plus jeune âge, il déclara
qu’il serait marin.
Après des études à Versailles et une
préparation à Sainte-Barbe à Paris, il entra à l’École navale, à
bord du Borda en 1882, 33ème sur 100. Il en sortit 13ème et 11ème de
l’Éole d’application à bord de l’Iphigénie.
Sa carrière maritime fut ordinaire,
aucunement brillante.
Marié de bonne heure,
il fut amené, pour ne pas s’éloigner de sa famille, à faire à Paris,
à la 1ère section de l’Etat-major Général, des séjours fréquents et
trop prolongés, qui nuisirent à son avancement en lui faisant perdre
le contact avec la marine navigante.
Les moments plus
intéressants de sa carrière ont été les trois campagnes à bord de
l’Iphigénie, la campagne du Troude dans le Levant, le trop court
commandement au Tonkin, le voyage à Sébastopol en décembre 1899, les
fêtes de l’Entente Cordiale en Angleterre, en 1905 et enfin, les
années consacrées à l’espionnage et au contre-espionnage.
En 1908, dans le but
d’améliorer la situation pécuniaire de sa famille (son traitement
était alors, à Paris, de 495 fr. par mois), il prit un congé afin de
faire un stage aux Compagnies d’Assurances Vie et Incendie Phénix, à
Paris.
Le 21 avril 1909, il
donnait sa démission et entrait définitivement au Phénix, où il
devait faire une nouvelle carrière, comme Inspecteur général pour
les pays du Levant.
En avril 1910, il
partait avec sa femme et un de ses fils pour un premier voyage dans
la circonscription qu’il devait exploiter et qui, à un moment donné,
comprit la Bulgarie, la Grèce, tout l’empire turc tel qu’il était
avant 1914, l’Égypte, l’Iraq, le Soudan égyptien et l’Éthiopie. Les
absences de France, de dix mois au début, n’étaient plus après la
guerre, parfois, que de cinq mois.
Ces voyages
représentaient le plus puissant intérêt. Ils ont permis d’écrire un
« Guide de la Méditerranée Orientale », publié chez Hachette en
1930, second ouvrage qui eut été édité, le premier étant un « Manuel
de sauvetage » ayant paru chez Challamel en 1890.
Au moment de la
déclaration de guerre, en 1914, Jacques CHARDON était à
Constantinople avec sa femme. Il revint aussitôt à Paris par
Brindisi, Genève, Clermont-Ferrand, et se rendit aussitôt à son
poste de mobilisation, Calais, où sa famille vint bientôt le
rejoindre. C’est là que, le 6 octobre, il apprit par un télégramme
de son père, la mort de son fils aîné, tué le 13 septembre 1914 près
de Reims.
Le 1er avril 1915, il
fut démobilisé et renvoyé dans ses foyers. Ces loisirs forcés lui
permirent de faire, dans l’été 1917, un voyage de deux mois en
Espagne, en mission pour le Phénix.
Le 6 juin 1918, il fut
rappelé et nommé au commandement du front de mer au Havre.
Là, il loua un yacht,
l’Hébé, pour y loger sa famille.
Démobilisé
définitivement le 19 décembre 1918, il recommença ses voyages
annuels dans le Levant.
Il mourut dans sa
maison de Seaux en 1946
Il avait épousé en 1890
Jeanne MALDAN, fille d’un Contrôleur Général de l’Administration de
l’Armée.
Ils eurent six enfants.
Sources : archives familiales / Remerciements Geoffroi Hallé
Remerciements à
Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à
disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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