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- Officiers et anciens élèves -

 

Henri Marie CARRELET

(1818 - 1859)

 

 

 

Né le 6 février 1818 à DIJON (Côte d'Or) - Décédé le 9 août 1859 à VIRIAT (Ain)

Fils de Gilbert Alexandre CARRELET et de Marie Anne PARIS

Marié le 30 août 1847 à BOURG EN BRESSE (Ain) avec Fernandine Hélène Célestine d'ADELER

 

 

Issu de polytechnique

Aspirant le 7 mai 1841

Enseigne de vaisseau le 3 juin 1843

 

 

Lieutenant de vaisseau le 1er janvier 1850

Chevalier de la Légion d'honneur le 19 octobre 1851


 

Complément / Extrait Geneanet

CARRELET (Henri), lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur, né à Bourg en 1818, mort aux Greffets près de Viriat, le 9 août 1859. Il était fils d'un officier général.

Après avoir fait de brillantes études commencées au collège de Bourg et continuées au lycée de Dijon, le jeune Carrelet entra à l'École polytechnique.

Sous-lieutenant d'artillerie à l'École de Metz, il déposa l'épaulette pour se vouer à la carrière de marin, pour laquelle il avait un goût particulier.

Il se fit admettre sur le vaisseau le Souverain, et peu de temps après son embarquement, on lisait déjà son nom sur un ordre du jour portant qu'il avait sauvé, avec un élan remarquable, un matelot dans une tempête.

Lors de l'expédition de l'amiral Dupetit-Thouars dans l'Océanie, M. Carrelet fut chargé, à cause de ses connaissances spéciales dans le génie et l'artillerie, de la construction du fort Vohitahudans dans l'archipel des Marquises et dont il reçut le commandement; mais le repos lui pesait; il préférait la vie active pour ses hasards et ses dangers ; il obtint de s'embarquer à bord d'une corvette pour Vanicoro, lieu illustré par le naufrage et la mort de Lapeyrouse.

M. Carrelet monta sur l'Embuscade qui s'échoua en vue des mêmes lieux pour avoir voulu recueillir les débris de l'équipage de ce célèbre navigateur, et s'être mesuré avec les féroces habitants de ces plages.

Il ne revint en France qu'après avoir voyagé quatre ans dans l'Océanie.

Il y avait couru de graves dangers et cependant il se montrait plus avide que jamais d'en affronter d'autres.

Il repartit pour la Nouvelle - Calédonie.

La frégate la Seine fit naufrage; l'équipage fut sauvé, mais les vivres devinrent si rares qu'on jugea nécessaire d'en détacher les hommes les plus turbulents et de les envoyer à la Nouvelle-Zélande.

Jetés sur un sloop anglais mal approvisionné, les hommes indisciplinés accueillirent avec bonheur M. Carrelet pour les commander.

La traversée fut de 28 jours. Il fallut lutter contre une mer difficile et contre la disette. Beaucoup de passagers périrent de maladie et de misère ; l'énergie du jeune commandant maintint l'obéissance et sauva le reste du détachement. L'équipage exténué arriva à Sidney, dans un tel abattement de forces, qu'on fut obligé de porter à bras les marins du bâtiment jusqu'à terre.

De retour en Bresse, il s'y maria avec Mlle d'Adeler, fille d'un major de l'armée française, retraité près de Bourg.

Cette nouvelle position n'affaiblit pas chez notre marin l'ardeur qui l'animait pour sa périlleuse carrière : il s'embarqua de nouveau pour les colonies où, après avoir subi l'influence pernicieuse d'un climat malfaisant, et s'être arrêté peu de temps à Saint-Jean-d'Ulloa, il fut ramené mourant dans sa patrie, survivant presque seul à 80 hommes d'équipage atteints de dysenterie.

A peine rétabli, il sollicita l'honneur de faire partie d'une expédition pour La Plata.

La petite vérole décima l'équipage ; atteint lui-même de cette maladie, il encourageait ses marins par son exemple, leur prodigua des consolations, et revint encore en France n'ayant pu affronter d'autres périls que ceux du fléau. Pendant le temps qu'il mit à rétablir sa santé en Bresse, il fut choisi pour aide, de camp par M. de Chasseloup-Laubat, ministre de la marine. Cet honneur fut la récompense de travaux intéressants sur la Nouvelle-Calédonie, dont il était l'auteur, et qu'il avait déposés au ministère. Ils lui valurent sa nomination de chevalier de la Légion d'honneur.

Quelques mois plus tard, le 2 décembre 1851, lors du coup d'État de Napoléon III, notre marin, sachant le danger que courait son père, commandant la 4e division militaire à Paris, quitta le cabinet du ministre, monta à chevai, et vint se placer à ses côtés, dans cette journée mémorable qui devait avoir, pour les destinées du pays, une si haute importance.

Nommé directeur du port de Bordeaux, M. Carrelet fut chargé de l'amélioration de la navigation de la Gironde.

Il ordonna et surveilla d'importants travaux qui lui méritèrent l'approbation du ministre.

Suivant ses désirs, il obtint le commandement d'un bâtiment à vapeur; puis la guerre le porta vers la Crimée, en 1854.

Sa mission fut l'une des plus délicates et des plus dangereuses : elle avait pour objet le débarquement de nos troupes et le transport des cholériques dans les hôpitaux des Dardanelles. Il ne fut pas épargné par la contagion qui le força encore à revenir dans son pays natal.

Remis bientôt, il alla rejoindre l'escadre de guerre dans la Baltique, devant Cronstadt; mais, cette fois, sa santé affaiblie ne put résister à tant de fatigues. Rentré au sein de sa famille, il lutta en vain contre ses souffrances physiques et succomba, après trois ans d'un repos forcé qui allait peu à son caractère et qui ne fut qu'une longue agonie.

M. Carrelet a suivi avec éclat les traditions d'honneur de sa famille ; son nom vivra dans le souvenir de la Bresse qu'il aimait tant.

 

Dossier Légion d'honneur / Lien web

 

Remerciements Christophe Canivet


 

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