-
Officiers et anciens élèves -
François CANDÉ
(1838 - 1871)
Né le 21 juillet 1838 à MARENNES
(Charente-Maritime) - Décédé le 6 février 1871, en Manche au Raz
Blanchard.
Fiche Mémorial

Entre dans la Marine en 1855.
Aspirant de 2ème classe le 1er août
1857; port LORIENT.
Enseigne de vaisseau le 2 septembre
1861.
En 1860-1861, pendant
les campagnes de Chine et de Cochinchine, a participé comme chef de
section de la compagnie de débarquement de l'Impératrice Eugénie à
l'opération de Tong Tchéou (Chine, septembre 1860) et au combat de
Ki Hoa (Cochinchine, février mars 1861).
Chevalier de la Légion d'Honneur le 14
mars 1864.
Lieutenant de vaisseau le 29 décembre
1866.
Au 1er janvier 1869, port ROCHEFORT.
Le 6 février 1871, Second sur le
transport "SÈVRE", il disparait avec le bâtiment naufragé au Raz
Banchard et qui se perd sur les Noires au Cap de La Hague.




Extrait Le Temps / 22
février 1871
Complément
La Sèvre est un trois-mâts de la Marine
française doté d'une machinerie et servant au transport de troupes.
Le navire est construit à Nantes en
1856 puis à Lorient en 1857. Pendant dix ans, les différentes
missions qui lui sont assignées l'emportent aux quatre coins du
monde : Méditerranée, Mexique, Sénégal, golfe de Guinée,
Moyen-Orient... En passe d'être désarmé à Cherbourg, il reprend du
service lors de la guerre franco-prusienne de 1870-1871 comme
navire-hôpital.
Le 6 février 1871, le vaisseau quitte
Saint Malo en direction de Cherbourg, où il doit débarquer des
blessés. À son bord se trouvent 113 hommes d'équipage et 40
passagers qui sont en majorité des soldats blessés.
Alors qu'il croise au large de la côte
ouest du Cotentin, La Sèvre s'enfonce dans un brouillard très épais.
Pas très manœuvrant, le navire dévie de sa route. Au large de
Vauville, le capitaine de frégate Vesque, commandant du navire, fait
mettre cap au nord-nord-est en direction du nez de Jobourg. Puis,
pensant avoir doublé le cap de la Hague, le commandant ordonne le
cap à l'est.
Erreur fatale, le navire est projeté
sur les roches appelées Les Noires. La coque s'ouvre et l'eau se
répand rapidement à bord. La Sèvre s'enfonce dans le raz Blanchard.
Seuls deux baleinières et un canot sont
mis à l'eau. À leur bord prennent place 70 naufragés. Les
embarcations s'éloignent du lieu du naufrage emportées par le
courant très fort à cet endroit.
Sur La Sèvre qui s'enfonce
inexorablement dans les eaux froides, quelques marins sont montés
dans les mâtures. Sentant la terre proche, ils crient et hurlent
leur détresse.
Un habitant du village de Goury entend
leurs cris et prévient le commandant de la station de sauvetage qui
à son tour alerte son équipage. Le canot de sauvetage de Goury, qui
effectue là sa première sortie, sauvera une bonne partie des
laissés-pour-compte.
Quant aux trois embarcations ayant
quitté le bord lors du naufrage, elles arriveront à bon port à
Saint-Germain-des-Vaux, Digulleville et à Cherbourg.
Ce naufrage aura tout de même fait 55
victimes parmi lesquels le capitaine Vesque, l'Enseigne de vaisseau
Aiguier et le
médecin-major emportés par une lame.
Source web
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
Retour Officiers
et anciens élèves
|