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Officiers et anciens élèves -
Augustin Marie Ernest Julien BRUNHES
(1900 - 1986)
Né le 25 novembre 1900
à CLERMONT-FERRAND (Puy de dôme) - Décédé le 11 novembre 1986 à
PARIS
Entre dans la Marine en 1918.
Remerciements photo /
Denis Cazenave
Photo de groupe prise en
1919
Enseigne de vaisseau de
2ème classe le 1er octobre 1919; port TOULON.
Au 1er janvier 1921,
sur le croiseur cuirassé "MARSEILLAISE", Division navale de la
Baltique (Cdt Charles BERTHELOT).
Enseigne de vaisseau de
1ère classe le 1er octobre 1921.
Officier breveté des
Transmissions.
Lieutenant de vaisseau
le 9 novembre 1926.
Autres informations :
Julien Brunhes entre,
en 1918, à l'Ecole Navale puis, en 1925, à l'Ecole Supérieure
d'électricité.
Il obtient alors le brevet d'officier des transmissions de la
Marine, et sert dans cette arme. Il a le grade de lieutenant de
vaisseau lorsqu'il est réformé en 1931 à l'issue d'une grave
maladie. Rendu alors à la vie civile, il devient en 1932 secrétaire
général de la Fédération nationale des transports routiers puis, en
1937, chef du service du personnel de la Compagnie du gaz Lebon.
En 1941, il est appelé au secrétariat général du Groupement
professionnel des industries coloniales, qu'il abandonne en janvier
1945 pour devenir secrétaire général adjoint de la Société
d'aviation Louis Bréguet.
Il se tourne alors vers la vie politique, et est élu à la seconde
Assemblée Constituante, le 2 juin 1946 ; en troisième position sur
la liste du Parti Républicain de la Liberté qui recueille 119 350
suffrages sur 452 255 exprimés pour 10 sièges à pourvoir, il est élu
à la plus forte moyenne.
Il intervient alors sur la sécurité sociale, et l'élaboration de la
Constitution.
Candidat, mais non élu, aux élections législatives du 10 novembre
1946, il se présente au Conseil de la République, toujours dans la
Seine, le 8 décembre 1946, en tête de la liste d'Union du PRL, des
républicains indépendants et gaullistes, et de la réconciliation
française.
Cette liste obtient un élu avec 948 voix sur 9 910 suffrages
exprimés, ce qui permet à Julien Brunhes de devenir Conseiller de la
République.
Membre du groupe du PRL, il siège aux Commissions de la France
d'outre-mer et à celle des moyens de communication dont il est élu
président. Il est en outre nommé secrétaire du Conseil de la
République.
Parlementaire actif, Julien Brunhes intervient fréquemment dans les
débats budgétaires et financiers, et rapporte pour la commission
qu'il préside de nombreux textes : réglementation des transports par
chemin de fer, rétablissement du conseil supérieur des transports,
coordination des transports ferroviaires et routiers, tarifs réduits
pour les expéditions de librairie, réorganisation des transports de
voyageurs dans la région parisienne, institution de la compagnie
nationale Air-France, et création du Centre national du tourisme.
Aux élections du 7 novembre 1948, il est candidat en deuxième
position sur la liste indépendante d'entente républicaine, qui
n'obtient qu'un élu.
Il retrouve cependant son siège en mai 1952, puisqu'il est élu, au
quotient, en deuxième position sur la liste d'union du RGR et des
Indépendants : cette liste recueille alors 331 voix sur 3 097
suffrages exprimés, et remporte ainsi deux des vingt sièges à
pourvoir.
Il rejoint alors le groupe des Républicains indépendants, et siège à
nouveau à la Commission des moyens de communication, ainsi qu'à
celle de la défense nationale.
Il intervient alors à de nombreuses reprises en séance publique
comme rapporteur de la Commission des moyens de communication. Il
est ainsi chargé de l'examen des textes les plus importants dans le
domaine des transports : statut du personnel navigant de
l'aéronautique civile, modernisation des voies navigables,
achèvement du Canal du Nord, statut des autoroutes, repos
hebdomadaire dans les entreprises de transport, responsabilité des
transporteurs aériens, tunnel sous le Mont-Blanc, police de la
circulation routière.
Il est d'ailleurs élu en octobre 1957 vice-président de la
Commission des moyens de communication.
Mais son intérêt ne se limite pas à ce secteur d'activité, et il
intervient également sur l'organisation de la défense nationale, le
projet de loi-cadre relatif aux territoires d'outre-mer, les
pouvoirs spéciaux en Algérie, et les Communautés économique et
atomique européennes.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la
révision constitutionnelle.
Julien Brunhes est facilement reconduit dans son mandat le 8 juin
1958 : il est alors premier de la liste du CNIP qui, avec 356 voix
sur 3 112 suffrages exprimés, obtient deux des vingt sièges à
pourvoir.
Parallèlement à ses fonctions nationales, il avait été élu, en 1945,
et reconduit, en 1953, comme conseiller municipal de
Vitry-sur-Seine.
Julien Brunhes était depuis 1949 chevalier de la Légion d'honneur.
Les 2 et 3 juin 1958, Julien Brunhes vote en faveur des pleins
pouvoirs au général de Gaulle et de la révision constitutionnelle.
Le 8 juin 1958, il est réélu sénateur de la Seine en tête de la
liste des candidats présentés par le Centre national des
indépendants et paysans (CNIP) qui obtient deux des sièges à
pourvoir. Au niveau national, il est d'ailleurs membre du comité
directeur du CNIP. En décembre 1958, Julien Brunhes, fort de son
autorité de membre du Conseil de la République de 1946 à 1958, est
élu à la commission chargée de rédiger le règlement intérieur
provisoire du Sénat. Le 21 janvier 1959, il est élu membre de la
commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes
économiques de la Nation.
Aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, qui interviennent après
le renouvellement des conseils municipaux, il est candidat en
quatrième position sur la liste d'Union pour la défense des intérêts
du département de la Seine présentée par le Centre national des
indépendants et le Centre républicain, dirigée par Edmond Barrachin.
Il est élu et la liste obtient cinq des vingt-deux sièges à
pourvoir. Au Sénat, il rejoint le groupe des Républicains
indépendants (RI). Il retrouve la commission des finances et y siège
jusqu'en octobre 1964, date à laquelle il la quitte pour devenir
membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et
des forces armées. Julien Brunhes est, en outre, élu en décembre
1960 membre de la commission de contrôle chargée d'examiner la
gestion de la Réunion des théâtres lyriques nationaux.
A plusieurs reprises, il assure une représentation dans des
organisations internationales. En décembre 1959, il est élu délégué
représentant la France à l'Assemblée des communautés européennes.
Réélu à cette fonction en 1961, 1963 et 1965, il est vice-président
de cette Assemblée en 1964. En mai 1968, il est nommé représentant
du Sénat au sein de la commission pour l'éducation, la science et la
culture des Nations unies (Unesco).
Au Sénat, il intervient souvent en séance, principalement sur les
questions de finances et en particulier sur les dépenses militaires.
Tant qu'il siège à la commission des finances, il est le rapporteur
spécial des crédits affectés à l'armée de l'Air. C'est à ce titre
qu'il prend la parole le 8 novembre 1960 dans le débat concernant le
projet de loi de programme relative à certains équipements
militaires, projet qui a pour objectif de doter la France d'une
force de dissuasion nucléaire. Il manifeste sa vive opposition et
justifie son refus de le voter. Il estime que cette force de frappe
n'aurait aucune utilité car, selon lui, ni les États-Unis ni l'URSS
n'oseront un jour recourir à une attaque nucléaire. Il estime que
les crédits militaires doivent plutôt être utilisés pour lutter
contre la guerre subversive ou renforcer nos forces militaires dans
le cadre de l'Organisation du traité de l'atlantique nord (OTAN)
afin de préparer l'Europe à une attaque plus classique du camp
communiste : « Entre la guerre nucléaire, la guerre localisée non
nucléaire et la guerre subversive, votre projet semble négliger les
deux dernières au profit de la première. C'est pourquoi il m'est
impossible de vous suivre dans cette voie ». A l'occasion de ce
débat, il rappelle combien il est, selon lui, essentiel pour la
France et l'Occident que l'Algérie reste française, au risque, dans
le cas contraire, qu'elle tombe entre les mains des Russes, des
Chinois ou des Égyptiens, bref de ceux qu'il appelle « nos
adversaires ». Fort logiquement, il avait voté la loi du 4 février
1960 autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures
relatives au maintien de l'ordre, à la pacification et à
l'administration de l'Algérie.
Sa présence au Parlement européen l'amène également à intervenir
dans les débats concernant la politique européenne du Gouvernement.
Il prend ainsi la parole le 20 juin 1963 à l'occasion de la
discussion du projet de loi portant ratification du traité sur la
coopération franco-allemande signé en janvier précédent, sous la
houlette du général de Gaulle et du chancelier Adenauer. Il se
félicite de ce qu'il nomme les « avantages psychologiques » de ce
traité qui poursuit l'oeuvre de la réconciliation franco-allemande.
Mais il expose aussi deux critiques. Premièrement, en insistant sur
la coopération entre la France et la République fédérale
d'Allemagne, le traité semble placer les autres membres de la
Communauté économique européenne dans une position secondaire : « il
ne nous est pas possible de comprendre que le gouvernement français
souhaite, avec le gouvernement allemand, travailler ces problèmes en
dehors des Six. » Deuxièmement, il s'interroge sur la compatibilité
entre l'accord militaire contenu dans ce traité et la participation
à l'OTAN: « nous nous inquiétons d'un accord militaire inutile s'il
ne s'inscrit pas dans le cadre de l'alliance atlantique, et ce n'est
pas assez spécifié. » Ces observations effectuées, il décide de
voter néanmoins le projet de loi de ratification.
En mai 1965, il vote le projet de loi réformant les régimes
matrimoniaux. En revanche, en décembre 1967, il ne prend pas part au
vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances.
Les élections sénatoriales du 22 septembre 1968 marquent le terme de
la carrière parlementaire de Julien Bruhnes qui est candidat à Paris
en deuxième position sur la liste d'Entente centriste pour le
progrès et la démocratie moderne présentée par Dominique Padovani,
qui n'a qu'un élu. Il se retire alors de l'action politique.
Sénateur honoraire, officier de la Légion d'honneur, il disparaît en
1986. Ses obsèques religieuses ont lieu en l'église Saint-Marcel du
13e arrondissement de Paris.
Source web
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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