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Officiers et anciens élèves célèbres -
Julien BRUHNES
(1900 - 1986)

Né le 25 novembre 1900 à
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) - Décédé le 11 novembre 1986 à Paris
Membre de la seconde Assemblée
nationale Constituante (Seine)
Conseiller de la République, puis
Sénateur de la Seine de 1946 à 1948, puis de
1952 à 1958
Entre, en 1918,
à l'Ecole Navale

Remerciements photo /
Denis Cazenave
Photo de groupe prise en
1919

puis, en 1925, à l'Ecole Supérieure d'électricité.
Il obtient alors le brevet
d'officier des transmissions de la Marine, et sert dans cette arme.
Il a le grade de lieutenant de vaisseau lorsqu'il est réformé en
1931 à l'issue d'une grave maladie. Rendu alors à la vie civile, il
devient en 1932 secrétaire général de la Fédération nationale des
transports routiers puis, en 1937, chef du service du personnel de
la Compagnie du gaz Lebon.
En 1941, il est appelé au
secrétariat général du Groupement professionnel des industries
coloniales, qu'il abandonne en janvier 1945 pour devenir secrétaire
général adjoint de la Société d'aviation Louis Bréguet.
Il se tourne alors vers la vie
politique, et est élu à la seconde Assemblée Constituante, le 2 juin
1946 ; en troisième position sur la liste du Parti Républicain de la
Liberté qui recueille 119 350 suffrages sur 452 255 exprimés pour 10
sièges à pourvoir, il est élu à la plus forte moyenne.
Il intervient alors sur la
sécurité sociale, et l'élaboration de la Constitution.
Candidat, mais non élu, aux
élections législatives du 10 novembre 1946, il se présente au
Conseil de la République, toujours dans la Seine, le 8 décembre
1946, en tête de la liste d'Union du PRL, des républicains
indépendants et gaullistes, et de la réconciliation française.
Cette liste obtient un élu
avec 948 voix sur 9 910 suffrages exprimés, ce qui permet à Julien
Brunhes de devenir Conseiller de la République.
Membre du groupe du PRL, il
siège aux Commissions de la France d'outre-mer et à celle des moyens
de communication dont il est élu président. Il est en outre nommé
secrétaire du Conseil de la République.
Parlementaire actif, Julien
Brunhes intervient fréquemment dans les débats budgétaires et
financiers, et rapporte pour la commission qu'il préside de nombreux
textes : réglementation des transports par chemin de fer,
rétablissement du conseil supérieur des transports, coordination des
transports ferroviaires et routiers, tarifs réduits pour les
expéditions de librairie, réorganisation des transports de voyageurs
dans la région parisienne, institution de la compagnie nationale
Air-France, et création du Centre national du tourisme.
Aux élections du 7 novembre
1948, il est candidat en deuxième position sur la liste indépendante
d'entente républicaine, qui n'obtient qu'un élu.
Il retrouve cependant son
siège en mai 1952, puisqu'il est élu, au quotient, en deuxième
position sur la liste d'union du RGR et des Indépendants : cette
liste recueille alors 331 voix sur 3 097 suffrages exprimés, et
remporte ainsi deux des vingt sièges à pourvoir.
Il rejoint alors le groupe des
Républicains indépendants, et siège à nouveau à la Commission des
moyens de communication, ainsi qu'à celle de la défense nationale.
Il intervient alors à de
nombreuses reprises en séance publique comme rapporteur de la
Commission des moyens de communication. Il est ainsi chargé de
l'examen des textes les plus importants dans le domaine des
transports : statut du personnel navigant de l'aéronautique civile,
modernisation des voies navigables, achèvement du Canal du Nord,
statut des autoroutes, repos hebdomadaire dans les entreprises de
transport, responsabilité des transporteurs aériens, tunnel sous le
Mont-Blanc, police de la circulation routière.
Il est d'ailleurs élu en
octobre 1957 vice-président de la Commission des moyens de
communication.
Mais son intérêt ne se limite
pas à ce secteur d'activité, et il intervient également sur
l'organisation de la défense nationale, le projet de loi-cadre
relatif aux territoires d'outre-mer, les pouvoirs spéciaux en
Algérie, et les Communautés économique et atomique européennes.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote
pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.
Julien Brunhes est facilement
reconduit dans son mandat le 8 juin 1958 : il est alors premier de
la liste du CNIP qui, avec 356 voix sur 3 112 suffrages exprimés,
obtient deux des vingt sièges à pourvoir.
Parallèlement à ses fonctions
nationales, il avait été élu, en 1945, et reconduit, en 1953, comme
conseiller municipal de Vitry-sur-Seine.
Julien Brunhes était depuis
1949 chevalier de la Légion d'honneur.
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