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Officiers et anciens élèves -
Louis Édouard BOUËT-WILLAUMEZ
(1808 - 1871)
Le comte Louis Édouard
Bouët-Willaumez est un officier de marine et explorateur français.
Père de
Jean Charles Edouard
et d'Alexandre Edouard René
Oncle d'Henri Yorick,
promotion 1855
Frère d'Eugène
Auguste, hors EN 1825 et d'Adolphe
Charles Emile, EN 1817
Né le 24 avril 1808 à
BREST (Finistère) - Décédé à MAISONS-LAFFITTE le 9 septembre 1871
Fils d'un négociant à LAMBEZELLEC
(Finistère)
Adopté par son oncle
l'amiral Willaumez, il ajoute son nom à Bouët.
Il est entré au Collège
Royal d'Angoulême en 1823 selon les annuaires de Marine
Elève de 2ème classe,
le 16 octobre 1824
Sorti de l'école navale d'Angoulême, il embarque comme
aspirant et participe à la bataille de Navarin et à l'expédition de
Morée.
En savoir plus sur la
bataille de Navarin / Lien
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Nommé enseigne de vaisseau en 1829, il assiste à la prise
d'Alger.
Promu lieutenant de
vaisseau en 1834, il est envoyé au Sénégal où il mène des
explorations navales en remontant le fleuve sur l’aviso à vapeur
l’Africain et en cabotant sur la côte d'Afrique sur La Malouine.
Il
réprime la traite négrière et conclut des traités de commerce et de
protection avec des chefs côtiers du golfe de Guinée, en particulier
avec les rois du Gabon en 1839, 1841 et 1843.
Capitaine de corvette
en 1840, il exerce les fonctions de gouverneur du Sénégal de 1842 à
1845, période durant laquelle il étend la souveraineté de la France
en ouvrant des comptoirs de commerce à Assinie et Grand-Bassam.
En 1844, il fait partie de l'expédition dirigée par le prince de
Joinville qui s'empare de Mogador. Il est promu capitaine de
vaisseau en récompense de son rôle actif dans ce succès.
Son mariage
en 1845 avec la fille du vice-amiral Le Marant, vice-président du
Conseil de l'Amirauté, consolide les appuis qui favorisent sa
carrière.
Embarqué à bord de la frégate Pénélope comme commandant des quatorze
bâtiments de la division navale des côtes occidentales d'Afrique de
1848 à 1850, il a pour mission de lutter activement contre la traite
et de rétablir la souveraineté française sur des points côtiers
insurgés, où il rétablit le commerce français. Il fonde Libreville
en 1849 et signe un traité avec le roi du Dahomey en 1851.
Images extraites de cet
ouvrage
Remerciements B. Lugan
Devenu chef d'état-major de l'escadre de l'amiral Hamelin en 1853 et
promu contre-amiral le 2 décembre 1854, il participe aux opérations
navales de la guerre de Crimée et organise avec une grande
efficacité le débarquement près de Sébastopol.
En 1856, il commande la flotte du Levant. En 1859, il contribue
marginalement à la campagne d'Italie à la tête de la flotte de siège
de l'Adriatique.
Élevé au rang de vice-amiral le 9 juillet 1860, il exerce les
fonctions de préfet maritime à Cherbourg en 1860 puis à Toulon de
1861 à 1864.
Il commande ensuite l'escadre de la Méditerranée, à
bord de laquelle il transporte l'empereur Napoléon III venu
effectuer en 1865 une visite officielle en Algérie.
Il est connu pour ses explorations du fleuve Sénégal
et du golfe de Guinée qu'il a relatées dans plusieurs ouvrages.
Amiral en 1865
Il est nommé sénateur en 1865, par décret du 5 août
Remerciements Hervé Bernard
Dans les commissions d'étude et les instances décisionnaires de la
marine, il se montre un tacticien imaginatif et œuvre pour la
modernisation de l'outil naval. Influent et apprécié de l'Empereur,
il promeut la généralisation des navires à vapeur et l'emploi de
cuirassés à éperons. Il préconise la réorganisation des flottes en
divisions, l'évolution des tactiques de combat naval pour les
flottes cuirassées, et l'amélioration des moyens de défense des
côtes et des ports. Il encourage l'abandon des bâtiments de guerre à
coque en bois, technologiquement dépassés, pour les navires en
métal. Théoricien de la puissance navale, il est à ce titre un
précurseur des thèses de l'amiral Mahan.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, il est désigné à la tête
de l'escadre destinée à mener une opération combinée dans la
Baltique dont il avait élaboré les plans dès 1868. Mais la
déconfiture rapide des opérations militaires terrestres fait
abandonner les préparatifs de cette expédition. C'est le dernier
épisode de la carrière de ce grand marin.
Il meurt des suites d'une
maladie du foie contractée au Sénégal.
Il est inhumé au cimetière du
Père-Lachaise à Paris (4e division).
Principales décorations
Légion d'honneur :
1.Commandeur, le 6 octobre 1849,
2.Grand officier, le 12 juin 1856,
3.Grand Croix, le 30 décembre 1868 ;
Médaille militaire, le 29 décembre 1866 ;
Ordres étrangers :
1.Grand Croix de l'Ordre du Bain (GB) en 1861,
2.Grand officier des ordres saint Maurice et saint Lazare (Italie)
en 1861,
3.Commandeur de 1re classe de l'Ordre Militaire de Savoie (Italie),
4.Grand croix de l’Ordre de Pie IX (St Siège).
En savoir plus /
Lien web
L'avenue Bouët est
l'une des plus grandes artères de Libreville ; un quartier de la
ville porte le nom de Mont-Bouët.
À Abidjan (Côte d'Ivoire), la commune qui abrite le port a été
nommée Port-Bouët en son hommage. De même, à Saint-Louis (Sénégal),
Bouetville est le nom des quartiers les plus anciens, situés près du
pont Faidherbe.
En Bretagne, au moins quatre rues portent son nom
Reçu Chevalier de
Saint-Lazare en 1858
L'amiral Bouët-Willaumez est l'auteur de plusieurs études concernant
la traite, la navigation sur les côtes d'Afrique, l'histoire navale
et la tactique de la guerre à la mer :
Carte de la côte occidentale d'Afrique dressée pour l'intelligence
des croisières à établir devant les foyers de traite (1845)
Description nautique des côtes de l'Afrique occidentale comprises
entre le Sénégal et l'Équateur (1846)
Commerce et traite des noirs aux côtes occidentales d'Afrique (1848)
Campagne aux côtes occidentales d'Afrique (1850)
Les Colonies françaises en 1852 (1852)
La Flotte française en 1852 (1852)
Parallèle historique des principales batailles de terre et de mer
(1853)
Batailles de terre et de mer, jusques et y compris la bataille de
l'Alma (1855)
Tactique supplémentaire à l'usage d'une flotte cuirassée (1865)
Questions et réponses au sujet de nos forces navales (1871)
Source web
Autres informations / Site web du
Télégramme de Brest
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Olivier Chebrou de Lespinats
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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