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Officiers et anciens élèves -
Jérôme Bonaparte
(1784 - 1860)
Jérôme Bonaparte est né
le 15 novembre 1784 à Ajaccio (Corse) et mort le 24 juin 1860 au
château de Vilgénis (Seine-et-Oise) (de nos jours Massy), prince
français et altesse impériale (1806 et 1852), fils de Charles-Marie
Buonaparte et de Maria-Létizia Ramolino, est le plus jeune frère de
Napoléon. Il est le roi Jérôme Napoléon, prince français ; roi de
Westphalie de 1807 à 1815.
Il n’a que neuf ans
lorsqu’en 1793, sa famille se réfugie en France, par suite de son
bannissement politique de la Corse et douze ans quand son frère
Napoléon, général dans l'armée républicaine se distingue lors de la
campagne d'Italie et signe, sans en avertir au préalable son
gouvernement, le traité de Campoformio qui donne à la France toute
la rive gauche du Rhin jusqu'à la mer du Nord... Il a quinze ans,
lorsque ce même frère prend le pouvoir en 1799 et devient premier
consul.
Au sortir du collège de Juilly, où il a fait ses études, il entre
dans la marine en janvier 1800, et, l’année suivante, obtient le
grade de lieutenant de vaisseau. Son beau-frère, le général
Leclerc, l’emmène à Saint-Domingue. Il est renvoyé peu de temps
après par Leclerc, avec des dépêches importantes pour le premier
Consul.
Sa mission remplie, Jérôme qui avait le commandement du brick
l’Épervier, repart sur-le-champ pour la Martinique, et, à la fin de
1802, par suite de la reprise des hostilités entre la France et le
Royaume-Uni, reçoit ordre d’établir une croisière devant la rade de
Saint-Pierre et l’île de Tobago.
Quelques mois après, obligé par les forces ennemies de cesser sa
surveillance, il se retire à New York, il y épouse en 1803, quoique
mineur et sans le consentement de sa famille, Elizabeth Patterson,
fille d’un commerçant de Baltimore. Ce mariage, comme celui de son
autre frère Lucien, déplaît à Napoléon qui, malgré la douleur et la
résistance de Jérôme, tendrement attaché à sa femme dont il a un
fils, le fera casser pour cause de minorité.
En 1805, il revient en France et court plusieurs fois le risque
d’être enlevé par les Britanniques pendant la traversée.
L’Empereur le charge immédiatement de se rendre à Alger pour y
racheter 250 Génois que le dey d'Alger retient en esclavage.
À la suite de cette mission, qu’il remplit avec succès, il est élevé
au grade de capitaine de vaisseau. Commandant un vaisseau de 74, le
Vétéran, avec un bon second pour l'aider, le futur amiral Halgan, il
participe à la croisière de l'escadre du contre-amiral Willaumez
vers le cap de Bonne-Espérance puis la Martinique. En août, un fort
coup de vent disperse les bâtiments, Jérôme en profite pour quitter
l'escadre sans prévenir son supérieur, et rentre en France.
Poursuivi par les Britanniques jusqu'aux Glénan, sauvé par son
pilote Jean-Marie Furic, il parvient à se réfugier à Concarneau où
le Vétéran restera trois ans.
Cette année même, il est nommé contre-amiral, prince français, avec
une rente d'un million, décoré du grand aigle de la Légion d'honneur
en septembre 1806 et retrouve sa place dans l'ordre de l'hérédité
familiale.
En 1807, il quitte le service de mer pour prendre le commandement
d’un corps d'armée de Bavarois et de Wurtembourgeois, à la tête
duquel il enlève la Silésie au roi de Prusse, succès qui lui vaut le
grade de général de division, trois mois après la paix de Tilsitt.
Dans le mois d’août 1807, Jérôme épouse la princesse Catherine de
Wurtemberg, fille de Frédéric Ier de Wurtemberg, et six jours après,
il est créé roi de Westphalie. Les diverses puissances reconnaissent
ce nouveau monarque, qui reçoit en même temps de l’empereur
Alexandre Ier de Russie la décoration de l’ordre de Saint-André de
Russie.
Le roi Jérôme a alors vingt-cinq ans et toute la fougue de la
jeunesse. Fier de la position de son frère et de la sienne, il
manque souvent de modération et de prudence dans le choix de ses
amis. Dépensier et frivole, il multiplie les maîtresses. La reine
qu'on appelle « la dinde de Westphalie », ferme les yeux car elle
adore son mari qu'elle surnomme Fifi... Ses ministres Beugnot et
Reinhart, nommés par Napoléon pour mener les affaires, ne peuvent le
raisonner. Bientôt « le roi trouvera son trésor épuisé, ses sujets
accablés, ses ministres désolés, le crédit anéanti, les ressources
dévorées à l'avance »...Napoléon s'exprimera ainsi sur son compte à
l'île Sainte-Hélène avec quelque sévérité, à juste titre...
Celui qu'on nomme « König Lustig » établit sa résidence à Cassel,
introduit dans son royaume les institutions françaises et abolit de
nombreux abus. Il commence à y joindre l’entente des affaires
publiques, lorsque les événements politiques viennent rendre le
prince à la vie privée. État modèle, le Royaume de Westphalie devait
servir de référence aux autres territoires allemands, ayant reçu la
première constitution et abrité le premier parlement en pays
germanique. Jérôme importe de Paris le style Empire au langage
conforme aux nouvelles visées politiques et Cassel connaît un essor
culturel sans pareil. En tant que membre de la Confédération du
Rhin, Jérôme veut son armée. C'est le général Eblé, le futur héros
de la Bérézina qui mène à bien l'entreprise où l'on trouve le
général normand Allix, devenu divisionnaire westphalien.
Le roi de Westphalie fait la campagne de Russie de 1812 à la tête
d’une division allemande qui se distingue au combat d'Ostrovno et au
combat de Moguilev. Malheureusement à la suite d'un fâcheux conflit
avec le maréchal Louis Nicolas Davout, il se fait surprendre à la
bataille de Smolensk, laissant échapper le général russe Bagration.
Faute désastreuse qui le fait rétrograder sous les ordres du
maréchal Davout. Vexé, Jérôme quitte l'armée sans prévenir, ce qui
entraîne des retards dans les mouvements, et rentre à Cassel.
Napoléon furieux, fait dire que le roi est malade...
Les désastres de 1812 et de 1813 forcent Jérôme à quitter son
royaume. La princesse son épouse ne le quitte pas dans les jours
d’adversité et l’accompagne à Paris ; mais, au mois de mars 1814,
les époux doivent se séparer, Jérôme pour rejoindre l’impératrice
Marie-Louise d'Autriche à Blois, et la reine pour rentrer dans les
États de son père. C’est en quittant Paris, à peu de distance de la
capitale, à Fossard, sur la route de Fontainebleau, qu’elle est
attaquée par une bande armée que commande un ancien Chouan, le
marquis de Maubreuil, qui avait fait partie de sa maison en qualité
d’écuyer à Cassel. La princesse y perd ses diamants, son argent et
ses effets les plus précieux, qui lui sont enlevés. Catherine
montre, à cette occasion, qu'elle n'est pas si « dinde » : se
souvenant qu'elle est la cousine du tsar, elle alerte Alexandre Ier,
alors maître de Paris. Il fait aussitôt rechercher les escrocs par
le baron Vitrolles qui retrouve une grande partie du butin.
Après l’abdication de l’Empereur, en 1814, Jérôme retourne à la cour
de Wurtemberg. Il est à Trieste avec sa femme, quand la nouvelle de
l’événement du 20 mars le ramène à Paris. Il obtient de Joachim
Murat une frégate sur laquelle il parvint à s’embarquer secrètement.
Il assiste à la cérémonie du Champ-de-Mai, le 1er juin, et le 2
juin, il prend séance parmi les Pairs.
Le maréchal Davout, ministre de la Guerre, qui le déteste
cordialement, ne lui donne pas de commandement. Jérôme suit Napoléon
en Belgique, autorisé à marcher avec le général Guilleminot, qui
commande la 6e division d'infanterie du Ie corps du général Reille.
Il déploie aux Quatre-Bras la plus grande bravoure, mais le
surlendemain, à Waterloo, lui qui n'a jamais été capable de
commander une compagnie, outrepasse les ordres dans le bois d’Hougoumont.
C'est un désastre où sa division est mal utilisée toute la journée
et décimée. Sans préparation d'artillerie, il culbute deux fois
l’élite des troupes britanniques, qui, protégées par une ferme
fortifiée où elles s’étaient établies, font un feu des plus
meurtriers. Enfin il reste maître du bois après avoir été blessé au
bras. Cette affaire coûte cher. Alors qu'il était seulement prévu un
point de fixation sur ce bois de Hougomont, Jérôme, ayant mal
compris, engage tout le corps du général Reille, qui manque par la
suite.
Après la bataille de Waterloo, il gagne Avesnes où il réunit les
restes de l'armée puis les regroupe sous Laon. Le maréchal Grouchy,
qui a bien retraité depuis Namur, le rejoint et ils se dirigent sur
Soissons...
Après la seconde abdication, Jérôme quitte secrètement la capitale,
le 27 juin, et parvient, non sans peine, après avoir erré longtemps
en Suisse et en France, à rejoindre sa femme qui s’était réfugiée
chez son père. Il obtient de ce dernier le château d’Ellwangen, mais
à la condition de ne pas s’en éloigner et de ne conserver aucun
Français à son service.
Au mois de juillet 1816, le roi de Wurtemberg confère à son gendre
le titre de prince de Montfort, sous lequel va être longtemps connu.
Il l’autorise, dans le mois d’août suivant, à se rendre avec sa
femme et ses enfants, un fils et une fille, au château de Bimbourg,
près de Vienne, pour y voir sa sœur Caroline, veuve du roi Murat.
Dorénavant et jusqu’à sa rentrée en France, Jérôme réside
alternativement dans un château près de Vienne et à Trieste.
Le maréchal Jérôme à la fin de sa vie.
Jérôme Bonaparte
sollicite en 1847 de rentrer en France, la monarchie de juillet le
lui accorde mais pour trois mois, à la suite des événements de
février 1848 il rentre définitivement. Il vit quelque temps dans la
retraite, à Paris, dans un appartement situé 3, rue d'Alger. La
popularité toujours croissante de son neveu, le prince Louis
Napoléon, le force alors à beaucoup de réserve pour donner moins
d’ombrage au gouvernement d’alors. Cet état cesse à la nomination de
Louis à la présidence, par six millions de suffrages. Jérôme reçoit,
le 23 décembre 1848, sa nomination de gouverneur général des
Invalides, et celle de maréchal de France le 1er janvier 1850.
Il est nommé président du Sénat (1851), et est réintégré, après le
rétablissement de l'Empire, dans le titre et les honneurs de prince
impérial (1852).
Il repose aux Invalides, non loin de ses frères Napoléon et Joseph.
Son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (25e colonne,
Je BONAPARTE).
Ses Mémoires et sa Correspondance ont été publiés en 1863.
Découvrez le tombeau de
Jérôme Bonaparte le programme de l'église du Dôme en 360° : /
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Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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