-
Officiers et anciens élèves -
Henri Paul Arsène BLEHAUT
(1889 - 1962)
Né le 22 novembre 1889 à LYON 3ème (Rhône) - Décédé le 8 décembre
1962 à PARIS XVIIème (Seine).
Père de Jacques,
promotion 1939 et de Bernard,
promotion 1939
Grand père de Christophe CV(R), EN 1975 (fils de Bernard)
Entre dans la Marine en 1908
3ème Poste
Extrait album campagne Duguay Trouin / 1910-1911
Remerciements Philippe Fournié
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Enseigne de vaisseau de 2ème classe
(nouvelle dénomination) le 5 octobre 1911; port TOULON.
Au 1er janvier 1912, sur le cuirassé "PATRIE", 2ème Escadre (Cdt
Maurice GRASSET).
Il passe ensuite sur le contre-torpilleur
"MAMELUCK", puis sur le cuirassé "HENRI-IV" en TUNISIE.
Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 5 octobre 1913.
En mars 1914, en service sur le torpilleur "COMMANDANT-RIVIÈRE" en
Méditerranée, et participe aux opérations contre la flotte
autrichienne en Adriatique et à l'évacuation de l'Armée serbe.
En
juillet 1917, Second du sous-marin "FRANKLIN".
Sur le cuirassé "MARCEAU" en 1918
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Lieutenant de vaisseau le 9 mars 1918.
Affecté à l'Etat-major des
flottilles de l'Adriatique.
En octobre 1918, Commandant le
sous-marin "CIGOGNE" à TOULON.
Le 15 février 1919, Commandant le
sous-marin, Escadrille de sous-marins du 1er arrondissement maritime
à CHERBOURG. Idem au 1er janvier 1921.
Chevalier de la Légion d'Honneur le 16 juin 1920 :"Excellent
officier, d'un sang-froid remarquable et de grande valeur,
particulièrement apprécié au cours des opérations et combats du
"COMMANDANT-RIVIÈRE" en Adriatique. 2 citations.".
Capitaine de corvette
Commande le sous-marin "REQUIN" en 1927
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Capitaine de frégate
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Capitaine de vaisseau
Contre-amiral en août 1940.
Remerciements Photo / Eric Bléhaut
Commandeur de la Légion d'Honneur le 7 novembre 1942.
Il fut Secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies du 26 mars 1943
au 10 septembre 1944.
Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 4 avril 1943
Complément
1914 : Affecté sur le torpilleur Commandant-Rivière, il participa
avec ce bâtiment aux opérations contre la flotte autrichienne en
Adriatique, en particulier à l'évacuation de l'armée serbe. Son
sang-froid au cours d'un combat de nuit le 22 décembre 1916 lui vaut
une citation.
1918 - 1927 : Commandant de sous-marins (Cigogne, Clorindre, Joëssel,
Requin)
1927 : Revient sur bâtiments de surface (Panthère, Lamotte-Picquet)
Mai 1929 : Commandant
de la 11ème division de torpilleurs en Méditerranée sur l'Alcyon et
se révèle comme "un officier exceptionnellement doué et un
manœuvrier brillant".
1932 - 1934 : Chef d'état-major des Forces navales d'Extrême-Orient
sur le Primauget
1936 - 1938 : Commandant du Maillé-Brézé et d'une flottille de
contre-torpilleurs
1938 : Chef d'état-major de la préfecture maritime de Toulon
1939 - 1941 : Chef d'état-major de la Flotte de la Méditerranée puis
des Forces maritimes du Sud
1940 : Promu contre-amiral
1941 - 1942 : Commandant de la 3ème division de croiseurs sur la
Marseillaise, à Toulon.
Le 13 novembre 1942, alors que les alliés
viennent de débarquer en Afrique du Nord, il tente en vain de
convaincre l'amiral de Laborde, commandant en chef des forces de
haute-mer, de faire appareiller la Flotte pour l'Afrique.
A l'aube
du 27 novembre 1942, alors que les forces allemandes arrivent dans
l'arsenal de Toulon, il donne l'ordre à ses croiseurs de se
saborder.
En 1943, sollicité pour
prendre le Secrétariat d'État à la Marine et aux Colonies, il
hésite. Mais face aux craintes de voir tomber ce ministère dans des
mains pro-allemandes, il prend finalement la décision d'accepter.
Dès lors, "il ne cesse de mener une lutte de chaque instant contre
les commissions allemandes et italiennes d'armistice, de saboter
dans les arsenaux tout travail pour le compte de l'ennemi et de
préserver le personnel de la Marine et des Colonies de tout envoi en
Allemagne.
Grâce à lui, la Sûreté navale travaille aux
renseignements pour le compte des alliés et l'infrastructure de la
marine est relativement conservée.".
Arrêté à Vichy le 20 août 1944 en même temps que le Maréchal Pétain
par le chef de la Gestapo à Vichy et la Feld-Gendarm allemande, il
est conduit de force à Sigmaringen, en Allemagne.
Révoqué des Cadres de la Marine à compter de septembre 1944, il est
arrêté et emprisonné à Fresnes en 1945.
Mis en liberté provisoire en
mars 1946, il décide de ne pas se présenter devant la Haute Cour de
justice et se réfugie en Suisse.
Il est condamné par contumace à dix
ans de prison.
Rentré volontairement en France en 1955, il se
présente devant la Justice et est aussitôt acquitté par la Haute
Cour le 18 mars 1955.
Le décret le révoquant est annulé par le
Conseil d'État en mai 1956.
En 1946, le capitaine de corvette André Storelli, décoré de la
médaille de la résistance et qui sera plus tard amiral et chef
d'état-major de la Marine (1970 - 1972), donne un témoignage sur les
actions de l'amiral Bléhaut : "J'affirme tout d'abord, amiral, que
vous avez droit à la gratitude de la Résistance, au même titre que
nous qui, pour avoir exécuté vos ordres, avons vu nos efforts
officiellement récompensés. [...] Tous ceux qui vous ont connu et
ont eu l'honneur de servir sous vos ordres, dans les circonstances
difficiles où vous avez été leur chef, savent que votre action fut
uniquement inspirée par le souci de défendre, dans votre sphère de
commandement, ce qui restait de notre patrimoine maritime. Nul parmi
eux n'a eu à rougir de ses actes en se conformant à vos ordres.
[...] Vous leur donniez [à ces officiers] des directives et des
conseils, soit de vive voix, soit par l'intermédiaire de votre
état-major, en vue de lutter dans tous les domaines contre
l'occupant. C'est avec votre accord entier que la Marine a
spontanément et très largement mis à la disposition de la résistance
les moyens dont elle disposait. [...] Je puis vous assurer que vous
avez fait le maximum. [...] Au surplus, de nombreux adversaires,
particulièrement soupçonneux à l'égard des marins, nous entouraient,
et il était évident qu'une action plus directe vous eût aussitôt
démasqué, entraînant la mainmise immédiate de l'ennemi sur les
moyens précieux et efficaces dont vous disposiez encore.".
Décorations
Légion d'honneur : Chevalier (16 juin 1920), Officier (21 décembre
1931), Commandeur (7 novembre 1942)
Croix de guerre 1914-1918 (1 citation)
Valeur militaire - Argent ( Italie)
Ordre du Sauveur - Officier ( Grèce)
Étoile de Roumanie - Officier ( Roumanie)
Ordre du Soleil Levant - 4ème classe ( Japon)
Ordre de Léopold - Commandeur
Source web
Livre
Décède à son domicile 7, square de la Dordogne.
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Photos / Eric Bléhaut
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
Retour Officiers
et anciens élèves
|