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Officiers et anciens élèves -
Hippolyte Magloire BISSON
(1796 - 1827)


Fiche Mémorial

Entre à l'École impériale de la Marine (Brest) en février 1811
Extrait
Site Web / Merci à M. Guégan pour son travail encyclopédique
Né dans une famille républicaine le 5 février 1796 à Guémené sur
Scorff, dans le Morbihan, Hippolyte Magloire Bisson embrasse une
carrière de marin en s'engageant comme novice en 1809, à l'âge
de treize ans. En septembre 1811, il intègre à Brest l'École
impériale de la Marine, voie royale pour devenir officier. À
l'instar de ses condisciples, il apprend auprès de ses
professeurs les tactiques de combat naval, l'art subtil de la
navigation à la française et, bien sûr, la haine de l'ennemi
héréditaire Anglais. Sur les bancs de cette école d'officiers,
on entend former des cadres de haut niveau, l'ossature d'une
Marine décimée par les guerres de la Révolution et Trafalgar.
L'effort colossal consenti pour la reconstruction de la flotte
doit en effet aller de pair avec l'émergence d'une nouvelle
génération d'officiers : depuis la chute de l'Ancien régime et
la création des grandes écoles, la promotion se fait uniquement
au mérite et n'est plus fonction des quartiers de noblesse.
L'Empereur veut des officiers sortis du rang.
Talentueux, loué par ses professeurs, Hippolyte Bisson débute
une carrière prometteuse qui l'amène à faire le tour du monde,
aux Antilles, à Terre-Neuve ou bien encore au Sénégal. En 1821,
il devient enseigne de vaisseau, c'est-à-dire sous-lieutenant.
C'est à ce titre qu'en 1825 il commande en second la goélette
Daphné, affectée à la lutte contre la piraterie. En 1827, il
sert sur la frégate La Magicienne, engagée dans l'escadre du
contre-amiral de Rigny. À cette époque, la flotte du Levant
croise au large de la Grèce. Sur le continent, les patriotes ont
pris les armes contre les Ottomans et luttent pour leur
indépendance. La France entend bien faire entendre sa voix.
Depuis 1821, la Grèce est en état d'insurrection contre le
suzerain ottoman et son représentant local, le terrible Ali
Pacha. En Europe, où le philhellénisme est puissant, on se
passionne pour la cause de ces Grecs épris de liberté. Les
premières victoires remportées par les patriotes ne durent
cependant pas. En 1822, sur la riche île de Chios, dans la Mer
Égée, les Ottomans font un exemple brutal en massacrant 25000
Grecs et en en réduisant 15000 autres à l'état d'esclaves. En
1824, le légendaire Lord Byron, le plus grand poète anglais,
meurt en Grèce où il soutenait les insurgés. Sa mort, alors
qu'il était à peine âgé de trente-six ans, provoque une grande
émotion en Europe. En France, on prend définitivement fait et
cause pour les Grecs.
Cette même année 1824, le puissant vice-roi d'Egypte Méhémet Ali
entre en scène à la demande de la Sublime Porte. Il bouleverse
l'équilibre des forces en la défaveur des Grecs. C'en est trop
pour les opinions publiques européennes. Alors que le chancelier
autrichien Metternich refusait toute intervention au nom de sa
doctrine de l'équilibre des puissances, Anglais, Français et
Russes finissent par briser la glace en juillet 1827. Réunis à
Londres, il s'engagent à assurer une médiation et un
cessez-le-feu.
Outre le courant de sympathie qui traverse l'Europe, les trois
puissances sont également animées d'autres ambitions. Les Russes
entendent exprimer leur solidarité vis-à-vis de populations
orthodoxes. Par la même occasion, ils poussent toujours un peu
plus leurs pions vers les détroits du Bosphore et des
Dardanelles. Les Anglais, eux, souhaitent limiter les ambitions
russes et sécuriser leurs lignes commerciales. Les Français
partent de leur côté en campagne dans un esprit qu'ils
qualifient eux-mêmes de « croisade » : ils entendent protéger le
berceau de la civilisation européenne et assurer le mission
historique de la France, telle qu'elle fut confiée par le
Saint-Siège, à savoir la protection des Chrétiens d'Orient. Dès
qu'elle prend connaissance de l'accord de Londres, la Sublime
Porte refuse, véhémente, tout cessez-le-feu et toute médiation.
Les vaisseaux européens vont lui faire entendre raison.
La bataille de Navarin
La flotte du Levant est alors commandée par le contre-amiral de
Rigny. Officier apprécié de l'Empereur Napoléon en son temps, il
a gravi tous les échelons jusqu'à devenir officier général de la
Marine. Croisant depuis de longs mois dans les eaux orientales
de la Méditerranée, il se tient prêt à en découdre. Bientôt, les
étraves noires de la Royal Navy apparaissent. Les deux escadres,
de puissance comparable, se combinent pour n'en former qu'une.
Au grand dam du Français qui estime mieux connaître le théâtre
d'opérations, c'est le vice-amiral Edward Codrington qui prend
le commandement de la flotte, sur injonction diplomatique. La
force navale est bientôt triplée par plusieurs vaisseaux russes.
Les Ottomans et les Égyptiens ont rassemblé une imposante flotte
au sud-ouest du Péloponnèse, ce qui fait craindre aux amiraux
européens un coup de force sur les derniers ports grecs libres.
Ce 20 octobre 1827, ils décident, pour les en dissuader, de
passer à l'action. Comment ? Par une démonstration de force !
Dans la grande baie de Navarin, les 90 navires ottomans ou
égyptiens, portant environ 2000 canons, sont au mouillage,
disposés en un fer à cheval défensif sur trois lignes. Afin
d'engager un dialogue serein mais néanmoins viril, l'amiral
anglais décide, en toute simplicité, de faire entrer la flotte
européenne – 28 navires, 1300 canons – dans la baie, les Anglais
tenant le centre, les Russes la gauche et les Français la
droite. Les deux escadres sont font bientôt face dans une
promiscuité à peine croyable.
Alors que les échanges de courtoisies diplomatiques viennent de
débuter, l'histoire s'accélère soudain quand un canonnier
ottoman, vraisemblablement trop nerveux, ouvre le feu. La
frégate française Sirène, qui reçoit l'offrande, goûte fort peu
l'amabilité et rend la pareille. En quelques minutes, tout le
monde tire sur tout le monde. Fort heureusement, l'amiral
Codrington avait prévu cette éventualité. Souhaitant éviter les
tirs amis, et citant au passage avec une élégance toute
britannique l'amiral Neslon, il avait passé au préalable l'ordre
suivant : « no captain can do very wrong who places his ship
alongside of any enemy » (« un capitaine ne peut pas vraiment se
tromper en plaçant son navire à côté d'un ennemi »). Dans cette
mêlée effroyable, la fumée empêchant de voir à plus d'une
encablure, on assiste alors à quelques scènes improbables.
Ainsi, la frégate française Armide se retrouve bord-à-bord avec
son homologue anglaise Dartmouth. Se faufilant en un balais
parfaitement coordonné entre les bâtiments ennemis, les deux
navires se couvrent mutuellement pour lâcher leurs bordées.
Ayant de la sorte réduit au silence un vaisseau turc, les
Français l'abordent et s'en rendent maîtres. Ils y hissent
aussitôt le pavillon blanc fleurdelysé ainsi que l'Union Jack
britannique. Certes, on a du mal à y croire, mais le fait est
pourtant avéré.
Le lendemain matin, la fumée dissipée révèle un spectacle de
désolation. La flotte européenne a subi des dégâts importants et
comptabilise un petit peu moins de 200 morts. Côté ottoman, les
deux tiers des bâtiments ont été envoyés par le fond et l'on
dénombre près de 6000 morts. Autant dire que la victoire
européenne est totale. Le 25 octobre, la flotte peut quitter la
baie le sentiment du devoir accompli. C'est dans ce contexte que
quelques navires français – dont la frégate La Magicienne – sont
envoyés sillonner les eaux grecques pour lutter contre la
piraterie.
La prise du Panayoti
La lutte contre la piraterie était alors dédiée à des navires de
plus petite taille, rapides et agiles. Il était en en effet rare
de croiser des pirates sur des navires véritablement imposants,
et, en tout état de cause, aucun de pouvait soutenir la
comparaison avec un vaisseau de guerre. En cette fin d'automne
1827, la corvette La Lamproie – pour rappel : sloop < goélette <
brick < corvette < frégate < vaisseau de ligne – capture un
brick pirate répondant au nom de Panayoti. Les 70 brigands sont
mis aux fers et la prise est ramenée à la flotte. Afin de faire
enregistrer la prise à terre par les autorités, le brick est mis
en remorque de la frégate La Magicienne. Quatorze matelots, un
pilote – Yves Trémintin, originaire de l'île de Batz – et six
pirates sont transférés à bord, sous les ordres de l'enseigne de
vaisseau Bisson.
Le Panayoti est un brick grec rapide, fortement toilé, mais qui
a subi des dégâts importants lors de son arraisonnement par les
Français. La vingtaine d'hommes positionnée à bord a donc pour
mission d'y remettre de l'ordre. Mais dans la nuit du 4 au 5
novembre, alors que le convoi croise dans les Cyclades, le temps
forcit. Une formidable tempête s'est levée et les bâtiments sont
fortement chahutés par une houle déferlante. La haussière –
sorte de gros cordage – qui assure la remorque entre La
Magicienne et le Panayoti est rompue. À bord du brick, les
marins luttent toute la nuit pour manœuvrer tant bien que mal
leur navire. Au petit matin, le temps calmé, ils décident de
faire halte afin de remettre le bâtiment en état de naviguer ;
c'est ainsi qu'à huit heures, le Panayoti jette l'ancre à trois
milles marins – environ 5,5 kilomètres – de l'île de Stampolia.
Le navire est à peine au mouillage que deux prisonniers se
jettent à la mer pour gagner le rivage, pourtant distant, sans
que l'on puisse les en empêcher. Bisson, qui a déjà eu à faire à
la piraterie, sait que les îles grecques en sont infestées et
craint un mauvais tour. Parallèlement aux travaux de remise en
état du bateau, il fait vérifier et préparer les armes présentes
à bord. Mais la journée se déroule sans encombre, sans qu'aucune
voile ne perturbe l'horizon.
Le soir venu, Bisson donne l'ordre à ses hommes d'aller se
reposer pour reprendre le travail tôt le lendemain. Il devise
quelques instants avec son second, le pilote Trémintin, et lui
fait part de ses inquiétudes : le navire représente une proie
plus que facile dans ces eaux peu sûres. Le pilote, qui a lui
aussi eu à faire à la piraterie, les partage. Il acquiesce tout
autant quand son supérieur lui indique qu'il faudra, le cas
échéant, saborder le navire. Il est alors dix heures du soir, ce
5 novembre 1827, mais il est déjà trop tard : deux navires
pirates viennent d'apparaître à la pointe de l'île de Stampolia,
prévenus par leurs camarades, et déjà ils fondent sur le
Panayoti en poussant d'effrayants cris.
Le cas de figure est prévu dans la Royale et les matelots ne
perdent pas leur sang-froid. Le branle-bas de combat est
ordonné, les armes distribuées et les quatre prisonniers ferrés
à fond de cale. Les deux navires pirates glissent dans la
pénombre. De petite taille, ils sont chargés de nombreux forbans
– environ 70 par bateau – et se rapprochent du brick par sa
proue. Une fois la première embarcation arrivée à portée de tir,
une salve de mousqueterie part du gaillard d'avant du Panayoti.
Les pirates répliquent par un feu nourri et les échangent de
tirs se poursuivent pendant de longues minutes, s'intensifiant
au fur et à mesure que la distance s'amoindrit. Quand les
pirates abordent le brick par son avant et sa joue bâbord,
plusieurs Français sont déjà blessés. On aperçoit les armes
luire à la lueur de la lune quand les grappins sont lancés :
c'est l'abordage ! Les Français vident leurs pistolets sur les
assaillants et tentent de les repousser à grands coups de
piques, de haches ou de sabres. Mais à un contre dix, le combat
est inégal et ils sont bientôt submergés. Les forbans prennent
pied sur le plat-bord et investissent le pont supérieur du
Panayoti. Neuf Français sont tombés, il en reste six, dont
Hippolyte Bisson et Yves Trémintin, qui combattent encore en se
repliant vers l'arrière du bâtiment. Côté pirate, beaucoup se
précipitent dans les cales pour s'emparer du butin ; les autres
s'en vont affronter des défenseurs qui comptent plusieurs
blessés, dont Bisson lui-même.
Un pirate leur commande de se rendre, ce que Bisson refuse.
Maintenant que tout espoir est perdu, il ne lui reste plus le
choix qu'entre amener son pavillon et mourir le sabre à la main.
Remettre à des forbans un pavillon de la Royale est un crime
auquel aucun officier de marine français ne saurait se résoudre.
C'est ce qui pousse l'enseigne de vaisseau Bisson à se tourner
vers son second, le pilote Trémintin. Il lui ordonne de faire
sauter ses hommes à la mer dans la minute qui suit, concluant
par ces mots : « Adieu, je vais tout finir. » Celui qu'on allait
dorénavant appeler le « Assas de la marine », en référence au
célèbre chevalier, s'élance alors sur les pirates, arme au
poing, bousculant et sabrant tout ce qui se trouve sur son
chemin. Parvenu au centre du pont, il s'engouffre dans la cale,
écartant toujours des pirates surpris par un tel déchaînement de
rage. Bisson a atteint son objectif : il peut pénétrer dans la
soute aux poudres, une mèche enflammée à la main. L'explosion
détruit instantanément le brick ainsi que les deux navires
pirates qui sont à couple sur ses flancs.
Postérité
Le lendemain matin, on retrouve sur le rivage de nombreux débris
des trois navires détruits ainsi qu'une centaine de corps. Cinq
Français ont survécu, dont Yves Trémintin. Recueillis par les
pêcheurs, soignés et confiés à l'ambassade de France, ils
rapportent la fin éblouissante de leur supérieur afin que sa
mémoire soit honorée à sa juste valeur. Le 21 avril 1828, le
ministre de la Marine lui rend un hommage solennel devant la
Chambre des députés, qu'il conclut ainsi, sous les bravos :
« Le sacrifice de l'honneur et du patriotisme est consommé ; un
noble cœur a cessé de battre, la France compte un héros de plus.
Je n'ajouterai rien, Messieurs, à cet exposé ; il est des
actions qui parlent si haut qu'il suffit de les faire connaître
pour exciter dans tous les cœurs le respect et l'admiration.
Honneur ! Honneur à notre marine ! Navarin et Bisson viennent de
prouver si le Roi et la France peuvent compter sur elle. »
Jean-Guillaume Hyde de Neuville, ministre de la Marine
Sur ordre de Charles X, les marins survivants sont honorés et
Yves Trémintin est ainsi élevé à la dignité de chevalier de
l'ordre de la Légion d'honneur. Bisson étant orphelin et
protecteur de sa sœur, celle-ci se voit accordée une pension de
1500 francs par an, soit un montant alors comparable à celui
reçu par une veuve d'amiral. Aujourd'hui, on peut trouver sur le
rivage de l'île d'Astypalea, non loin de Mykonos, un cénotaphe
qui rend hommage à Hippolyte Bisson. De même, une colonne a été
dressée dans sa ville natale, Guémené, et une autre à Lorient.
Plusieurs navires de la Marine nationale ont été baptisés «
Bisson », dont trois avisos et un torpilleur. Enfin,
consécration suprême de tout militaire, son nom est gravé sur
l'Arc de triomphe.
Dans le cimetière de Carnel, à Lorient, à quelques mètres de là
où sont enterrés mes grands-parents, repose un très grand poète
: Auguste Brizeux, le « prince des bardes ». La tombe est
surmontée d'une lourde croix de granit ornée d'un portrait de
l'artiste en bas-relief. Une inscription est gravée dans la
pierre juste au-dessus de ce médaillon : « À Brizeux ». La
sobriété de l'épitaphe ferait dans le cas présent, je crois,
parfaitement écho aux propos du baron Hyde de Neuville :
qu'ajouter de plus au simple récit des faits pour rendre hommage
à l'héroïsme de cet officier, parfaite incarnation de l'esprit
aristocratique qui, tout au long de son histoire, a animé notre
marine ? Rien, sinon de conclure avec simplicité : à Bisson.


Extrait Cols Bleus / 15 mars 1946

Pension attribuée à sa soeur
Complément d'information :
Moi, Hippolyte BISSON, né à Guéméné-sur-Scorff le 3 février
1796, constatant que toute résistance contre la centaine de
pirates qui nous a attaqués, ici, en mer Egée, était désormais
vouée à l'échec, j'ai estimé, après avoir donné l'ordre à mes
hommes de quitter le navire et de gagner à la nage l'île toute
proche d'Astypaléa, qu'il était de mon devoir de Capitaine, en
ce 5 novembre 1827, de rester sur le navire que nous leur avions
pris et de le faire sauter, plutôt que de tomber aux mains de
ces brigands.
Le geste héroïque d'Hippolyte Bisson fut salué à la Chambre des
députés ( Charles X).
Dès 1828, la ville de Lorient, d'où il était parti, commanda une
statue en bronze du héros, et, en 1831, fut érigée à Guéméné une
colonne-souvenir.
En mer Egée aussi, on se souvint : les habitants d'Astypalea
(appelée à l'époque Stampalia) firent construire en 1862,
un cénotaphe à sa mémoire.
En 1863, une rue Bisson fut inaugurée à Paris (20ème).
Jusque 1995, la Marine Royale puis la Marine Nationale
Française, ont rendu chaque année les honneurs à l'héroïque
Enseigne de Vaisseau Breton ...
Hier et
aujourd'hui 






Extrait Cols Bleus / 1er octobre 1955
(A noter erreur de date d'entrée à l'Ecole navale)
Autres informations /
Lien web
Cénotaphe

Les efforts menés auprès du
ministère de la Défense ont abouti pour la restauration du
monument de l'enseigne de Vaisseau Bisson. La restauration du
cénotaphe de l'enseigne de Vaisseau Bisson, situé dans l'île
grecque d'Astypaléa, a été financée par la Direction de la
mémoire, du patrimoine et des archives, bureau des Monuments
historiques et des lieux de mémoire.








Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 5 novembre 1927



Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 6 novembre 1927

Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 3 février 1929

Source Twitter / 24 janvier 2021
Son nom fut donné à un aviso, F737

1963

Remerciements Philippe Arzel
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Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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