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- Officiers et anciens élèves -


 

Albert Arthur BIJOT

(1872 - 1917)

 

 

 

Né le 20 juin 1872 à FÈRE-CHAMPENOISE (Marne) - Décédé en mer le 20 mai 1917 en mer du Nord.

 

Fiche Mémorial


Élève de l'École polytechnique en 1892 opte pour la Marine

 

 

Aspirant le 1er octobre 1894

Enseigne de vaisseau le 1er octobre 1896.

Au 1er janvier 1897, port TOULON.

Au 1er janvier 1899, sur le cuirassé "BOUVET", Escadre de Méditerranée (Louis NOËL, Cdt).

Au 1er janvier 1901, sur la canonnière "SCORPION", Division navale de l'Océan Indien (Prosper GERMAIN, Cdt).

Aux 1er janvier 1902, 1903, port TOULON.

Lieutenant de vaisseau le 3 avril 1903.

Au 1er janvier 1904, sur le croiseur "BUGEAUD", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Paul COUSTOLLE).

Au 1er janvier 1906, port CHERBOURG.

Au 1er janvier 1908, sur le cuirassé "MASSÉNA", Escadre de Méditerranée (Cdt Ferdinand De BON).

Au 1er janvier 1909, Second sur le croiseur "COSMAO", Escadre du Nord (Cdt Georges ANDRÉ)

Chevalier de la Légion d'Honneur.

Officier breveté de l'École Supérieure de la Marine, promotion 1910.

Au 1er janvier 1911, sur le croiseur cuirassé "AMIRAL-AUBE", 2ème Escadre (Charles OLLIVIER, Cdt).

Au 1er janvier 1912, sur le croiseur cuirassé "CONDÉ", 3ème Division légère, 3ème Escadre (Cdt Eugène CARRÉ).

Le 1er octobre 1912, Commandant le torpilleur "BÉLIER", 3ème Escadrille, 2ème Escadre légère.

En mars 1917, Commandant le torpilleur "BOUCLIER".

 

Prise de commandement

 

Le 20 mai 1917, il est tué sur la passerelle par un obus lors d'un engagement avec des destroyers allemands, au large de DUNKERQUE ou entre NIEUPORT et ZUYDCOOTE.

Cité à l'ordre de l'Armée navale : " Commandant le BOUCLIER. Tué glorieusement sur sa passerelle au cours d'un engagement avec des destroyers allemands.".

 

 

Extrait Le Gaulois / 23 mai 1917

 

Extrait Le Gaulois / 26 mai 1917

 

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Acte de décès transcrit le 21 mai 1917 à DUNKERQUE.

 

Extraits des rapports officiels

Le 20 mai à 0h55, le groupe de torpilleurs CAPITAINE MEHL, ENSEIGNE ROUX, MAGON, BOUCLIER, formé en ligne de file sous le commandement du Capitaine de Frégate GUY, se trouvait à environ 500 mètres de la bouée 1 de Zuydcoote sur laquelle il s’était dirigé en venant de la bouée de Nieuport.

Rien de suspect n’est aperçu dans le Nord ni dans l’Ouest, la route est alors mise au N.75E en venant sur la gauche, vitesse 12 nœuds.

A l’heure (été), le CAPITAINE MEHL est à environ 1 mille de la bouée 1, le BOUCLIER achève son évolution pour prendre la ligne. Soudain, une lueur rougeâtre accompagnée de projection d’eau est visible par le travers tribord du BOUCLIER à une distance qui paraît très faible.

A une heure 02, un navire ennemi invisible qui se trouve franchement sur l’arrière du travers tribord du BOUCLIER – peut-être à 800 mètres – allume un projecteur braqué sur le pont milieu et ouvre un feu nourri. Les coups portent entre les tubes tribord et le kiosque arrière ; l’un d’eux frappe la coque au niveau du pont à un mètre sur l’arrière de la cloison milieu des machines. Puis, dans cette région, le tir devient plus long, endommageant l’antenne de T.S.F. et passe par bâbord sans faire de dommages. Le tir est bien fourni, les lueurs de départ des coups sont blanches, à peine visibles, le projecteur aveuglant. Le commandant BIJOT qui voit l’ennemi par tribord se lance sur lui à toute vitesse pour l’aborder.

A une heure 03, l’ennemi passé de tribord à bâbord, n’ayant pas cessé le feu, braque son projecteur sur la passerelle du BOUCLIER, l’éteint aussitôt, tire trois slaves successives très rapides qui endommagent la passerelle et tuent le Commandant BIJOT, l’Enseigne de Vaisseau PARENT de CURZON, le maître-pilote RUSSAOUEN, l’homme de barre, le fourrier du Chadburn, tuent ou blessent 3 hommes du canon de 100 avant. Le BOUCLIER avait ouvert le feu à une heure 02 environ, hausse bloquée à 500 mètres. Les pointeurs se sont efforcés de suivre les projecteurs au moment où ils étaient allumés, les navires ennemis étant totalement invisibles et les lueurs de leurs coups à peine perceptibles. L’Enseigne de Vaisseau PEYRONNET grièvement blessé prend, malgré cela, le commandement, après la mort du Commandant BIJOT, rallie la ligne et, malgré six blessures dont une intéressant le cerveau, tient bon sur une passerelle si encombrée de cadavres qu’à peine y peut-on placer les pieds, et malgré Chadburn et porte-voix en miettes ramène son bâtiment dans la ligne et, après le combat, jusque dans le port de Dunkerque.

Vers une heure 15, la canonnade devient plus espacée et le feu cesse. Des deux de nationalité s’allument et sont d’un nombre supérieur à quatre, dispersés dans diverses directions.

Le BOUCLIER reprend son poste derrière le MAGON.

Mais déjà l’ennemi s’est rendu compte que nos bâtiments ont reformé leur ligne et entendent bien pousser l’affaire : il s’enfuit vers le N.E. Le Commandant GUY signale au front de mer de Nieuport : « Barrez droite ». Mais, le CAPITAINE MEHL qu’il commande, avec une chaudière percée par un obus et une hélice rebroussée qui donne de violentes trépidations, ne peut dépasser 18 nœuds. Il cherche par des routes diverses à retrouver l’ennemi, mais il est bientôt obligé d’y renoncer. Il reste maître du West Deep et l’ennemi n’a pu atteindre son but, quel qu’il fût.

Il faut signaler, dans cette affaire, l’allant, l’habileté de manœuvre, le courage et le soin remarquables dans la tenue du poste dont on fait preuve les commandants des bâtiments ainsi que la belle tenue des officiers et équipages de l’escadrille.

Au cours de l’engagement, le BOUCLIER a eu 9 tués et de nombreux blessés.

Ont été tués : le Lieutenant de Vaisseau BIJOT, commandant, l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe PARENT de CURZON, le maître-pilote RUSSAOUEN, le second-maître fourrier BINET, le quartier-maître de manœuvre NICOLAS, le quartier-maître mécanicien HOUELLEMONT, le matelot sans spécialité MASSON, le matelot gabier LE GOLVAN et le quartier-maître fusilier FEREC.
 

 

Selon Fouqueray



À titre anecdotique :

La nécropole nationale de FÈRE-CHAMPENOISE (où sont inhumés les corps de 5 986 soldats tués en 1914-18) a été implantée sur un terrain offert à l'État par Mr et Mme Albert BIJOT, ce dernier étant adjoint au Maire de FÈRE-CHAMPENOISE, en souvenir de leur fils Charles et de leur neveu Arthur BIJOT(ci-dessus).

 

 

 

Extrait Ouest-France / 7 mars 1934

 

 

 

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Extrait Ouest-France / 20 décembre 1939



 

 

 

Remerciements Bernard Dulou

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

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