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Officiers et anciens élèves -
Joseph René BELLOT
(1826 - 1853)
Né le 18 mars 1826 à
PARIS (Seine) - Décédé le 12 août 1853 sur le Canal de WELLINGTON
(CANADA)
Fils d'Etienne Suzanne
Zacharie Brumaire BELLOT et d'Adélaïde Colette Estelle LAURENT
Frère aîné d'Anselme
Alphonse
Fiche Mémorial
Entre dans la Marine en 1841
Enseigne de vaisseau le
1er novembre 1847; port ROCHEFORT.
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Au 1er janvier 1849,
sur la corvette "TRIOMPHANTE", Station de l'OCÉANIE et des côtes
occidentales d'AMÉRIQUE (voir Marie SOCHET, Cdt).
En 1851, il est
autorisé à se joindre à l'expédition polaire chargé de retrouver la
trace de Sir John FRANKLIN.
Il est nommé Commandant
en Second et part sur le "PRINCE-ALBERT" en juin 1851.
Il longe la Terre de
BAFFIN, hiverne dans la baie de BATTY, découvre le détroit qui porte
son nom; franchit le Détroit de FRANKLIN, atteint la pointe Nord de
la Terre du Prince de GALLES, qui reçut le nom de Cap BELLOT; et ne
trouve aucune trace de FRANKLIN.
Lieutenant de vaisseau
en février 1852.
Il rédige un journal de
voyage et repart en 1853 vers l'ARCTIQUE sur le "FRANKLIN".
Tentant de rejoindre à
pied Sir Edward BELCHER, Il disparaît dans les glaces du Canal de
WELLINGTON dans la nuit du 14 au 15 août (cf TAILLEMITE) ou le 18
août (selon d'autres sources).
Livre
Informations et
source web
Remerciements Jean Casabianca
Extrait Cols Bleus / 25 avril 1953
VIE et JOURNAL de
Joseph BELLOT / PDF /
Lien web - 19 Mo
Autres informations
Quiconque a déjà
pénétré dans le cimetière de Rochefort, y a remarqué le cénotaphe à
la gloire de Joseph René Bellot. Même si cet explorateur des mers
polaires a aussi donné son nom à un quai du port de plaisance, qui
connaît son destin de légende ?
Issu d'un milieu modeste puisque son père est maréchal-ferrant, rue
du Rempart à Rochefort, rien ne prédestine Bellot à devenir une
gloire locale. Pourtant, il appartient à la jeune génération de la
monarchie de Juillet qui incarne le romantisme et la revendication
du moi. Voilà pourquoi l'aîné de dix enfants, né à Paris en 1826,
veut devenir quelqu'un.
Et très vite, la Marine ne va pas lui suffire, même si sa carrière
n'a pas mal commencé. En tant qu'élève officier de l'école navale de
Brest, il part à Madagascar et participe au bombardement de Tamatave
en 1845. Une blessure va lui valoir la Légion d'honneur. Bellot a 19
ans et demi, son destin commence à peine. Au cours de son deuxième
voyage militaire en Argentine, un journaliste lui parle des
expéditions polaires en quête d'un passage du Nord-Ouest de
l'Atlantique au Pacifique, et de John Franklin.
Le célèbre navigateur explorateur anglais vient de disparaître dans
l'Arctique, avec son équipage et ses deux navires, en pleine
expédition.
La nouvelle fait tilt dans la tête du jeune ambitieux qu'est Bellot.
Et de retour à son port d'attache de Rochefort, il ronge son frein.
D'autant qu'il n'est pas parmi les premiers sur les tableaux
d'embarquement. Son audace l'emportant sur son peu d'expérience, il
demande à participer à une expédition de recherche des restes de
Franklin. Comme le ministre de la Marine n'est autre que
Chasseloup-Laubat, député de Rochefort, c'est gagné !
Le jeune marin fait un premier voyage sur les traces du navigateur.
Et celui qui cherche la gloire, va réussir un coup : il découvre un
détroit. Encore aujourd'hui, Bellot Strait est le seul endroit de
l'Arctique à porter le nom d'un Français. Sans oublier que Bellot a
aussi sa stèle à Greenwich, s'il vous plaît.
À son retour, Bellot soigne sa notoriété en donnant des conférences
sur les explorations, tout en caressant le rêve d'en diriger une.
Mais l'opportunité se fait attendre. Alors l'impatient accepte de
participer à une expédition britannique, toujours sur les traces des
Franklin.
À peine arrivé au pôle, le lieutenant de vaisseau promis à un bel
avenir se noie. Son corps ne reparaîtra plus.
Source web
En savoir plus /
lien web
Complément :
Fils d'un
maréchal-ferrant1, Joseph-René Bellot vint à Rochefort en 1831 avec
sa famille. Il fréquenta le collège communal de Rochefort, puis,
grâce à une aide de la ville, l'Ecole navale à Brest, où il entra à
15 ans. Il en sortit parmi les premiers et fut aspirant sur le
Suffren puis sur le Friedland.
En 1844, il partit sur
la corvette le Berceau pour Madagascar et l'île Bourbon. Il se
distingua par son courage au cours de l'expédition
franco-britannique de Madagascar en 1845 et fut décoré de la Légion
d'honneur.
Il passa ensuite sur la
frégate la Belle-Poule avant de revenir en France le 1er novembre
1847.
Il embarqua comme
aspirant sur la Pandora, puis le 23 juillet 1848, sur la corvette la
Triomphante pour l'Amérique du Sud, prenant part à une autre
expédition franco-britannique destinée à ouvrir le Rio Paraná au
commerce. Il revint à Rochefort en août 1850.
En 1851, il fut
autorisé par ses supérieurs à participer à une expédition arctique
britannique, qui allait tenter de retrouver sir John Franklin,
disparu dans l'archipel arctique canadien en 1847, alors qu'il était
parti à la recherche du passage du nord-ouest. Le Prince-Albert à
bord duquel avait embarqué Bellot était financé par Lady Franklin et
commandé par le capitaine William Kennedy.
Le Prince-Albert fut
pris dans les glaces pendant onze mois, de septembre 1851 à août
1852, dans la baie de Batty, sur la côte orientale de l'île
Somerset. Au cours de ce long hivernage, Bellot et le capitaine
Kennedy effectuèrent une exploration de 1 800 km à l'aide d'un
traîneau tiré par des chiens autour des îles Somerset et du
Prince-de-Galles. Le Prince-Albert put regagner l'Angleterre à
l'automne 1852 sans rapporter d'informations sur le sort de
Franklin. Mais Bellot, qui s'était remarquablement intégré à un
équipage entièrement composé de puritains écossais, fut admiré et
loué pour son courage, son dévouement, sa simplicité et son
intelligence.
À Paris, le ministre de
la Marine, Ducos, le nomma lieutenant de vaisseau. Bellot repartit
en mai 1853 à bord du Phénix, commandé par le capitaine Edward
Inglefield, toujours à la recherche de Franklin. Il arriva en août
dans le détroit de Barrow. Avec deux membres de l'équipage, il
tentait de rejoindre à pied sur la glace sir Edward Belcher, quand
il disparut entre deux blocs de glace, dans le canal de Wellington,
le 18 août 1853.
Honneurs posthumes
Portrait gravé sur acier de J.-R. Bellot (Journal d'un voyage aux
mers polaires…, Paris, 1866).
Un mémorial en pierre fut érigé sur l'île voisine de Beechy.
L'empereur Napoléon III accorda une pension à sa famille.
En Angleterre, 2 000
livres furent rassemblées pour élever un obélisque à sa mémoire au
bord de la Tamise, devant l'hôpital Greenwich. Une rue de Greenwich,
à Londres, porte son nom, ainsi qu'une rue de Paris.
Au cours de l'expédition du Prince-Albert (1851-1852), le capitaine
Kennedy avait donné le nom de Bellot :
· au cap Bellot, situé au nord de l'île Prince-de-Galles.
Coordonnées : 73° 54′ 54″ N 97° 45′ 5″ O
· au détroit de Bellot, entre la péninsule Boothia et l'île
Somerset. Coordonnées : 71° 59′ N 94° 50′ O
En 1935, un cratère de la Lune fut baptisé cratère Bellot en son
honneur.
Extrait La Baille /
Janvier 2017
Source SHD /
Remerciements Sébastien Leboucher
Remerciements Jean
Casabianca
Remerciements complément : Patrice Ladrange
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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