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Médecin de la Marine -
Augustin Louis Christophe BAUDET
(1909 - 1944)
Né le 14 septembre 1909 à SAUZON (Morbihan) - Tué le 7 août 1944 à
GOUESNOU (Finistère).
Inhumé au cimetière de BOURG-BLANC (Finistère)
Fils de Pierre Louis et de Marie Catherine THOMAS
Marié le 9 août 1943 à BREST (Finistère) avec Renée ALGOËT.
En 1929, il est admis au concours de l'école annexe de Médecine
Navale de Brest.
Il est alors incorporé dans la Marine Nationale, le 1er octobre
1930, sous le matricule n° 149 au recrutement de Lorient, comme
matelot de 1ère classe.
A l'issue de sa formation maritime, il est affecté comme élève à
l'école de Santé Navale à Bordeaux (Gironde).
Il est nommé médecin de marine de 3ème classe le 30 avril 1935
(nomination publiée au journal officiel de la République Française
le 26 mai 1935).
A la sortie de l’école, il va à Marseille (Bouches-du-Rhône) suivre
les cours de la spécialité de médecine tropicale.
Promu, médecin de marine de 1ère classe, il est affecté sur diverses
unités de la Marine Nationale.
En 1940, Augustin est en service à l'hôpital maritime de Brest.
Malgré la guerre, et l’occupation de l’arsenal militaire et
l’hôpital maritime par les forces armées allemandes, il continue à
exercer sa mission, pour soigner tous les patients, quelle que soit
sa provenance.
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En juillet 1944, lors du siège de Brest, la famille Baudet va se
réfugier à Bourg-Blanc (Finistère), chez une sœur de Madame Baudet.
Quand il n’est pas de service à l’hôpital, Augustin fait le trajet
de Brest à Bourg-Blanc, à bicyclette, pour rejoindre son épouse, et
sa fille qui n’a que quelques semaines.
Et le lendemain il fait le trajet inverse.
Depuis le débarquement du 6 juin 1944, en Normandie, les forces
armées alliées progressent rapidement vers l’ouest.
Le 6 août au matin, les américains sont annoncés à Plabennec
(Finistère), à une quinzaine de kilomètres de Brest.
Les forces allemandes installent des guetteurs, sur le clocher de
l’église de Gouesnou.
Ceux ci confirment la présence des américains.
Le lendemain, vers midi, des parachutistes français S.A.S, largués
deux jours plus tôt dans la région, attaquent le poste d’observation
allemand, avec l’aide des résistants locaux des forces françaises de
l’intérieur.
Ils tuent un soldat, et en blessent deux, mais ils sont mis en échec
par les forces allemandes.
Celles ci demandent des renforts à la compagnie, cantonnée à la
batterie antiaérienne de Roc’h-Glaz à Lambézellec.
Ceux-ci arrivent à Gouesnou par l’ancienne route, en passant par le
village de Penguérec, où ils tuent quatre personnes, et arrivent au
bourg, pour sécuriser les lieux.
Ils interdisent à quiconque de s’approcher, ou de mettre la tête à
la fenêtre.
Les allemands tirent sur toutes les personnes qu’ils découvrent dans
le bourg, ainsi que les voyageurs de passage.
C’est ainsi qu’Augustin, qui entre au bourg de Gouesnou à
bicyclette, vers 15 heures, sans être au courant des événements, et
sans prendre de précaution, est tué.
Une quarantaine de prisonniers est emmenée à la ferme de Penguérec,
où ils sont fusillés.
M.P.F.
Sources :
http://auxmarins.net/b/9356-baudet-augustin-louis-christophe
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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